King's Game - Origin & Spiral - Actualité manga
Dossier manga - King's Game - Origin & Spiral

Au fait, le Jeu du Roi, c'est quoi ?


Le concept de "Jeu du Roi" n'est peut-être pas inconnu aux lecteurs de King's Game, puisque cette appellation revient dans bon nombre d’œuvres de la culture populaire nippone, notamment dans les récits scolaires. Derrière ce nom curieux se cache en réalité un jeu à boire, une sorte d'équivalent de notre "Action et Vérité" français où l'alcool serait inclus.

Dans le Jeu du Roi, un souverain doit être élu. Au début d'une partie des baguettes doivent être réunies, leur nombre étant équivalent au nombre de joueurs dans la partie. L'une d'entre-elles a le mot "Roi" indiquée dessus, les autres possédant un nombre inclus entre 1 et le chiffre équivalent au nombre de participants. Chaque joueur tire une baguette, et celui qui tombe sur celle du Roi devient le souverain dont les ordres sont absolus. Celui-ci donne des gages en indiquant deux nombres : les cibles sont évidemment les deux joueurs qui ont tiré les baguettes correspondantes. Deux options s'offrent alors aux concernés, effectuer l'ordre du Roi ou le contourner en buvant son verre. Entre autre, plus le joueur évite les ordres du Roi, plus sa consommation d'alcool sera importante.

Il est à noter que le Jeu du Roi est, parfois, utilisé dans les récits scolaires pour créer quelques scènes humoristiques. Par exemple, le jeu-vidéo (et, forcément, son manga et son anime) Persona 4 utilisait le concept pour allier cocasserie et fan-service.




Du Jeu du Roi au King's Game


Dans son roman, Nobuaki Kanazawa détourne le principe du Jeu du Roi, n'en conservant que le nom. Si dans la véritable pratique le Roi est tiré au sorte, ce n'est pas le cas dans le roman horrifique. Si dans la première partie on peut penser que le souverain se cache parmi l'assemblée d'élèves,, sa conclusion prouve le contraire. Aussi, le Roi n'est plus un élève choisi au hasard mais bien une entité aussi mystérieuse que terrifiante.

Reste alors l'utilisation des gages, fidèle au jeu d'origine. Dans le roman (et les mangas), des élèves précis sont souvent ciblés par les ordres du Roi, bien qu'il demeure des exceptions comme des ordres plus généralistes. On se souvient alors de l'interdiction à commettre un "acte inutile", un ordre qui revient dans chaque partie. Les tous premiers gages de King's Game renvoient très bien à l'esprit du Jeu du Roi, proposant simplement des challenges soient absurdes, soit un brun intimes. En revanche, les gages s'éloignent de la dimension initiale du Jeu du Roi. Exit le cul-sec à s'infliger en cas de refus de l'ordre, celui qui ne se soumet pas au Roi mourra, souvent de façon très effroyable et aboutissant à des scènes ingénieusement sanguinolentes.

En admettant que Nobuaki Kanazawa soit fermement opposé à l'alcool, on pourrait presque y voir un message : s'amuser de la sorte, c'est prendre le risque de flirter avec la Mort. Néanmoins, l'écrivain s'exprimant rarement, il est difficile de savoir comment lui interprète le détournement, ni même comment lui est venue l'idée de jouer avec la pratique du Jeu du Roi.



  
  


Commentaires

DONNER VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation