Un récit bref mais très intense
Ce n'est que tardivement (un an après la parution du quatrième et dernier volume de la série) que j'ai découvert Ken le transporteur. J'ai toujours été alléché par la beauté des couvertures mais un doute bloquait mon achat: Je m'interrogeais sur la brièveté d'une histoire qui ne faisait que quatre volumes, pensant à tort qu'un récit si court ne pouvait aller qu'à l'essentiel, et que le scénario, comme les personnages risquaient de manquer de profondeur... Quelle erreur!
J'ai en effet été tout de suite détrompé par le format épisodique de Ken le transporteur. Par «format épisodique» je veux dire qu'il n'y a pas de fil conducteur dans l'intrigue du manga. Nous avons donc affaire à une succession d'histoires, qui comptent trois chapitres au maximum, et qui peuvent presque être lues indépendamment les unes des autres. Le héros est bien évidemment toujours le même, mais c'est l'univers dans lequel il évolue qui change (nous y reviendrons plus tard).
Chaque histoire voit son univers particulièrement développé, et on sent un réel effort de documentation de la part de l'auteur. Ainsi, bien que le schéma narratif soit similaire au fil des chapitres (le héros a une mission à remplir), le polymorphisme des lieux rend chaque histoire unique, et à aucun moment je n'ai ressenti un sentiment de lassitude tout au long de ma lecture... Bien au contraire!
Enfin, je me dois de vous parler de l'intensité narrative de cette série. Les épisodes s'enchaînent à un rythme endiablé et maîtrisé. Il n'y a pas de temps mort dans Ken le transporteur, et pour apprécier pleinement cette série, il faut la lire d'une traite pour s'immerger pleinement dans les aventures dépaysantes de notre héros.

Chaque tome demande par ailleurs un certain de lecture (on ne lit pas un volume de Ken le transporteur en 15 minutes, mais plutôt en une heure).
Nous ne parlerons pas du personnage principal qui a droit à sa propre partie dans la seconde partie de cet article, mais nous allons plutôt nous intéresser aux personnages secondaires... Il est vrai que ces derniers ont tendance à être «écrasés» par Ken, tant il monopolise par ses péripéties le récit (ce n'est pas pour rien si la série porte son nom). Il n'empêche qu'ils sont toujours très développés.
L'auteur s'attache en effet à crée un passif pour chaque intervenant, tout en le dotant d'une personnalité fouillée et vraissemblable. Le réalisme est tout simplement le leitmotiv de l'auteur.
On peut également noter que le format court de cette série la rend abordable pour tous les types de bourse. Et honnêtement, Ken le transporteur vaut largement les 28 euros qu'il faudra payer pour vous l'offrir! N'hésitez pas car vous passeriez alors à côté d'une série aux influences seinen très en marge de la production actuelle.
© FUKAYA Akira / Pan Rolling Inc. / DOKI-DOKI
De shinob [127 Pts], le 29 Juin 2008 à 19h14
Merci BTK! ^^
De BTK, le 29 Juin 2008 à 13h07
Je partage beaucoup de choses dites dans cet avis. Cette série de grande qualité mériterait d'être mieux connue !