Gardienne des concubines (La) Vol.2 - Manga

Gardienne des concubines (La) Vol.2 : Critiques

Kôkyûhi no Kanrinin

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 13 Mai 2025

Fraîchement introduite à la cour impériale, Yuran a un rôle clé à jouer. Sans le savoir, la talentueuse marchande s’est vue confier de lourdes tâches par Sa Majesté Impériale elle-même. Devinant que certains complots se trament à la cour, elle parvient à réconcilier Dame Kihi et Dame Shukuhi, deux des principales amantes de l’empereur, victimes de tensions qui n’était finalement qu’un malentendu finement fomenté par un mystérieux fauteur de troubles. Fort de son talent pour calmer les choses, Yuran s’attire les foudres du malfaiteur…

Si le cadre planté par le premier tome de ‘La Gardienne des Concubines’ était des plus sympathiques, le récit devait encore faire ses preuves. Ainsi, publier les deux premiers tomes en simultanée est un très bon geste de la part de l’éditeur Mana Books, d’autant plus que ce deuxième volet conclue le premier arc de la série.

Toute la trame de cette suite résout ce qui a été mis en place jusque là, de la rivalité entre deux des prétendantes clé de l’empereur jusqu’aux fameuses « tâches » confiée par celui-ci à Yuran dans le propre dos de la concernée, en passant par l’identité de l’instigateur de quelques complots qui réitère dans ces nouveaux événements. Globalement, le scénario d’Aki Shikimi parvient à réunir efficacement tous ces éléments de manière à créer une trame rythmée de quelques rebondissements et d’une résolution globalement satisfaisante. C’est l’occasion pour le titre de nous confirmer l’importance de sa portée politique, dans le sens où les frictions internes concernent bien plus les différents partis qui gravitent autour de l’empereur plus que les concubines elles-mêmes. C’est pourtant un ingrédient qui méritera d’être densifié à l’avenir tant, pour le moment, cette dimension politique sert surtout à désigner un ennemi sans trop chercher à explorer concrètement les problématiques de la cour impériale. Dans cet ordre d’idée, on pourra regretter que quelques résolutions arrivent un peu hâtivement, notamment grâce à un deux-ex-machina récurrent qui a pour nom Kogetsu. Paradoxalement, le personnage est trop lisse tout en teasant quelques éléments de background qui pourraient le rendre beaucoup plus riche à l’avenir. C’est d’ailleurs le bilan global que l’on retire de cette lecture : nous n’en sommes qu’au tout début de l’œuvre, aussi on pardonne volontiers la simplicité des idées explorées, avec l’hypothèse que l’histoire débute doucement et gagnera en densité dans ses prochains arcs.

C’est en tout cas tout le bien qu’on lui souhaite tant ce deuxième tome n’a rien de déplaisant dans sa globalité. Yuran est une sacrée héroïne particulièrement attachante, et la superbe finesse du trait de Shiori Hiromoto rend des planches globalement léchées et très agréables à contempler. Le manga (qui, rappelons-le, dépend du light novel d’origine) a clairement du potentiel qui dépend surtout à sa capacité d’exploiter son décor et lui apporter de la richesse.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction