Ken-ichi, le disciple ultime - Actualité manga
Dossier manga - Ken-ichi, le disciple ultime
Lecteurs
18.50/20

Toujours en forme !


Là où « Ken-ichi, le disciple ultime » risque de perdre des points avec le lectorat occidental, c’est bien « à cause » du graphisme de la série. Si on ne peut décemment pas le qualifier de « laid », il faut reconnaître que le dessin a ce quelque chose de particulier qui en repoussera certains. Il est notamment assez extrême dans les représentations des personnages. Les maîtres sont par exemple particulièrement musclés, et un bon trois-quart des filles du manga ont une poitrine plus qu’opulente.

Cependant, ces éléments contribuent énormément à l’impression de délire de la série, et lui confèrent une dimension plus qu’agréable. Loin de gêner, le fan-service est bien intégré, jamais envahissant, et se révèle même charmant, surtout quand on a des personnages attachants comme Miu ou Shigure. Un peu de douceur dans un monde de brutes, comme on dit. Et pour les filles, il y a assez de mecs baraqués pour qu’elles puissent sans nul doute trouver leur bonheur.

Ensuite, j’ai surtout parlé des maîtres en tant que personnage secondaire, mais le casting final est en réalité bien plus vaste. Tellement vaste qu’il faudrait bien plus d’un dossier pour tous les reprendre. Nijima, une sorte de version plus pleutre de Hiruma dans Eyeshield 21 ; Hermit, le végéta de Ken-ichi ; Renka, la fille de Ba Kensei ; Honoka, la petite sœur de Ken-ichi ; Tobichumaru, la souris la plus forte de l’histoire… Tous donnent énormément de vie à l’ensemble, rendant le tout dynamique et accrocheur. Il est impensable que vous ne possédiez pas un personnage préféré dans le tas.
Qu’on se le tienne pour dit, on ne s’ennuie jamais à la lecture d’un volume de Ken-ichi.
 
 
  
 
  

Adaptation animée et version française

 
Comme bien souvent pour une série populaire issue du Shonen Sunday, Ken-ichi a eu droit à son adaptation en série animée. Composée de 52 épisodes, elle ne couvre que la partie « Ragnarök », soit le tome 16, et reste assez fidèle au matériel d’origine du point de vue du déroulement de l’intrigue. Néanmoins, je trouve que la version papier a bien plus de charme, de passion, et surtout, l’ambiance déjantée du titre est bien moins perceptible dans l’animé. La faute sans doute au chara-design, un peu lisse, et qui rend moyennement bien par rapport aux modèles papier, surtout dans les expressions faciales, nettement moins drôles que dans le manga. Mais cela reste une question de goût, indubitablement.

Quant à la version française du manga, elle est de fort bonne facture, comme toujours chez Kurokawa : couverture, impression, lettrage, rien à redire, ça fait toujours plaisir de pouvoir profiter d’un excellent produit fini. Les explications supplémentaires sur certaines techniques utilisées sont également un bonus plus qu’utile pour approfondir notre connaissance du titre. De plus, depuis le tome 4, notre VF est agrémentée d’illustrations collector au verso des couvertures (uniquement pour la première édition néanmoins). Des petits détails agréables et qui donnent de la personnalité à l’édition en français.
 
 
  
 
 

Dans les ténèbres


Les seize premiers volumes de la série constituent un arc introductif, une mise en place des mécanismes, ainsi qu’une vague campagne de recrutement de nouveaux personnages tous plus fous les uns que les autres. Il s’agit d’un arc dont le but est d’amener Ken-ichi a un niveau suffisant pour les prochains défis.

En effet, à partir du tome 17, une organisation millénaire surgit des ténèbres dont elle porte le nom, « Yami ». Il s’agit d’un groupe d’experts en arts martiaux, qui essayent de changer le monde par leurs techniques hors du commun, afin d’imposer leur domination grâce à leur force incommensurable. À son sommet se trouve neuf experts redoutables, l’égal des membres de Ryôzampaku. Et comme les convictions des deux groupes sont radicalement opposées, il ne peut en résulter qu’un affrontement sanglant, un groupe essayant de vaincre sans tuer, l’autre ne se retenant pas pour enlever la vie à son adversaire.
À partir de ce moment-là, le titre prend réellement son envol, les maîtres prennent une part plus importante dans l’action directe (avec des combats d’anthologies), et Ken-ichi ne cesse de progresser au fil de ses affrontements avec les disciples des grands maîtres de Yami.
À nouveau, il s’agit d’un grand classique (une succession d’ennemis puissants qui affronte le héros), mais quand c’est mené avec talent, il n’y a aucune raison de bouder son plaisir. D’autant plus que la plupart des personnages sont entourés de mystères, et que la clé de leur passé se trouve peut-être bien dans leur antagonisme avec certains des plus hauts membres de Yami.
 
 

© 2002 by Shun MATSUENA / Shogakukan Inc.
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