Japan Expo 2011 - Première Partie

Présentation

 
Vous l'attendiez tous, ou presque : la Japan Expo, le plus grand pèlerinage des otakus de France (et d'ailleurs), est revenu pour sa douzième édition, du 30 juin au 3 juillet 2011, toujours au Parc des Expositions de Paris-Villepinte. Sortant de l'exceptionnelle édition de l'an dernier réunissant des invités phares comme Tsukasa Hôjo, Masakazu Katsura, Hiro Mashima, les Morning Musume ou encore X-Japan, il fallait frapper très fort pour que le festival parvienne à aller toujours plus loin ! La SEFA, société organisatrice de l'évènement, a entre-temps continué d'étendre la marque avec l'annonce de deux nouvelles éditions : la "Belgium", à Bruxelles, et la "Centre", à Orléans, venant s'ajouter à la "Sud". Mais à jouer sur plusieurs tableaux, attention à ne pas s'emmêler les pinceaux !
   


Quelques signes avant-coureurs ont semblé montrer que l'organisation fut plus compliquée en cette année 2011. On aura tout d'abord noté l'absence de la révélation du futur invité d'honneur lors de la JE Sud de février dernier, tandis que d'autres ont finalement disparu de la liste (les Gamushara Oendan, héros inattendus de 2010). Puis, les terribles évènements du printemps dernier au Japon ont sans doute considérablement changé la donne... Aussi, les annonces d'invités et d'évènements ne sont tombés que très tardivement, voire jusqu'au dernier moment. Par la force des choses, le festival s'est également trouvé une certaine identité caritative avec l'action de soutien au peuple japonais, "Ganbare Japan", créée au lendemain  du séisme du 11 mars. Ainsi, cette nouvelle édition risque d'aller surtout vers l'inattendu et les surprises, bonnes comme mauvaises... Pour le savoir, le mieux, c'est encore d'y rentrer !

En avant !

 
Une nouvelle fois, la station du parc des Expositions fut littéralement prise d'assaut, engorgée par les arrivées et départs continus depuis le site. Les agents de la RATP auront vainement tenté de réguler les bouchons en formant des files spécifiques à la sortie de l'évènement. En ce qui concerne la circulation des RER, moins de problèmes furent à déplorer cette année, hormis lors des périodes de pointe, bien évidemment ! Selon nos quelques échos, la SEFA semble cette année avoir mieux géré les files d'attente, en évitant le couac de l'année passée : les préventes sont bien passées en priorité, et même avec un peu d'avance pour les lève-tôt ! La sécurité s'est considérablement renforcée, réduisant d'autant le risque de fraudes dans les entrées.
  


Suivant son habitude effort promotionnel, Ki-oon était déjà présent avant l'arrivée grâce à ses affiches Judge disposées dans différents arrêts de métro parisien. Une fois sur le site, les visiteurs sont ensuite accueillies par des encarts exclusivement consacrés à Run Day Burst!, autre licence prometteuse de l'éditeur. Plus loin, Delcourt reprenait le relais avec ses succès shojo, Switch Girl et Twinkle Star. Enfin, quelques affiches géantes aux couleurs de Judge (encore lui !), Gate 7 et du jeu Dragon Ball Age servaient de point de repère avant l'engouffrement dans les halls du Parc des Expositions!
   
  
  
 

Affluence et Bulletin Météo

 
Les chiffres sont déjà tombés, et le succès voulu par la SEFA a été accompli : la Japan Expo 2011 a dépassé la barre symbolique des 200 000 visiteurs en quatre jours ! Un chiffre surprenant, d'autant que d'un autre côté, le festival fut (pour nous) légèrement moins éprouvant que d'habitude. La canicule qui s'est abbattu fin juin et qui laissait présager des pires conditions a finalement laissé place à un temps un peu plus doux, et la climatisation des lieux semble avoir été poussée à son maximum. Hormis pendant les rushs habituels des samedis et dimanche après-midi, la circulation au milieu des stands s'est avérée bien plus fluide qu'avant. Seuls quelques exposants particuliers, comme le stand Bandai Namco Games, suscitaient quelques bouchons. Ainsi, les conditions semblaient réunies pour faire passer un séjour idéal. Par quel miracle cela put-il être possible ?
 



En revanche, nous déplorerons la rareté des poubelles au sein du festival, devenant ainsi de plus en plus insalubre au fil des heures. Les visiteurs ne se sont pas gênés pour poser leurs déchets où bon leur semblait, faute de mieux, notamment la myriade de canettes de Coca Cola zero, distribuées gratuitement et à la chaîne par de charmantes hôtesses. Le coup de balai en fin de convention n'a pas du être des plus aisés...
 
  
  
 

Organisation

 
Du côté de la disposition des stands, les organisateurs ont visiblement gardé la même formule que pour l'année passée. Le hall 5a se divisait en deux ailes en tirant un axe à partir de son entrée. A gauche se trouvaient les stands de vente généralistes, les fanzines, le village des jeunes créateurs puis quelques stands d'activités. A droite figuraient l'univers des éditeurs manga (se prolongeant même du côté du Comic Con), les stands japonais, l'espace culturel, les arts martiaux et quelques activités supplémentaires. Le tout se rejoignant finalement sur une grande place vide, terrain des cosplayers se réunissant autour d'une scène dédiée. Enfin, il était possible d'accéder à la scène principale ou musicale. La formule qui a bien marché l'an dernier semble toujours aussi efficace, mais on regrettera quelques points comme la disposition très hasardeuse des expositions...
   
 
 
Hélas, du côté du Comic Con, point de changement notable par rapport à 2010 : c'est toujours aussi fouillis ! En réunissant tous ses stands, le coin des jeux vidéos a certes gagné en lisibilité, mais a également amplifié ses nuisances sonores, les exposants jouant à celui qui gueulera le plus fort. Qui trinque dans tout ça ? Les salles de conférence, bien sur ! De nombreux évènements ont été ainsi perturbés par le brouhaha ambiant. Très inégalement, le reste des stands du comic-con étaient quant à eux bien trop espacés par rapport au manque d'affluence qu'ils généraient... Bref, dans ce coin là, l'alchimie idéale est encore loin d'être trouvée !

Comme bien souvent, la plupart des évènements, notamment les conférences publiques, ont pris de nombreux retards. Côté coulisses, nous tenons également à réagir face à une organisation plus que calamiteuse du plannings des interviews : décalages de créneaux horaires en avance ou en retard, suppressions de rendez-vous, conférences de presse organisées à la dernière minute pour être finalement annulées... Il nous aura fallu souvent revenir aux informations de l'espace presse pour connaitre l'avancée de la situation et réagir en conséquence. Finalement, c'est en interceptant certains invités eux-mêmes (du moins, leurs attachés de presse) que ce fut encore le plus simple d'obtenir des entrevues...