Japan Expo 2011 - Deuxième Partie

Et c'est reparti !

Parcourir les stands de nos éditeurs favoris, assister aux évènements majeurs et aux conférences des invités d'honneur, espérer une dédicace de ces derniers en rentrant dans une file d'attente pendant des heures,... Voilà déjà de quoi combler les quatre journées du festival, dont les minutes filent finalement très rapidement. Et pourtant, ce n'est là qu'un tout petit pourcentage de toutes les choses qui étaient à voir dans le salon !
 
 

L'enfer des stands, le retour

 

L'espace vente

 
A l'opposé de l'univers des éditeurs se tenait, comme toujours, un ensemble de stands plus généralistes, proposant une gamme de produits considérable... mais plus par sa quantité que par sa qualité. Il aura donc fallu rester vigilant pour déceler les bonnes affaires des mauvaises, à moins, bien sur, qu'un coup de foudre impromptu sur un article passe par là !
 

Manga et Anime
Tout comme l'an dernier, l'offre en livres reste bien maigre une fois dépassé l'espace des éditeurs. Quelques grosses enseignes, comme le Manga Café, ou Discount Manga, pouvaient proposer des ouvrages anciens ou récents en neuf. Mais en comparaison avec les offres de cadeaux offerts chez les maisons d'éditions, le choix des visiteurs risquaient plutôt de jouer en leur défaveur. Le manga d'occasion est quant à lui toujours aussi peu représenté, malgré des offres intéressantes car généralistes: tout à 3 ou 4 euros, pour un blockbuster comme pour un titre beaucoup plus rare voire épuisé. Hélas, les perles étaient bien rares...
 



Du côté de l'animation, c'est une nouvelle fois le distributeur Déclic Images qui a tiré son épingle du jeu, avec non pas un mais deux stands différents ! En effet, un second espace était mis à la disposition des visiteurs côté Comic Con. Ce fut encore un large succès dans ce stand clos et tapissé de coffrets intégrales à prix cassés ! Et si cela ne suffisait pas, des offres venaient réduire la facture pour des achats cumulés. Que demander de plus ?
 
 
 
 
Figurines
La diversité était en revanche de mise au niveau des figurines, restant les produits phares de la convention, pour le meilleur comme pour le pire ! L'omniprésence de One Piece sur le salon se ressent également au niveau de ces stands, même si l'on pouvait aussi trouver quelques bonnes surprises. La licence Gurren Lagann, par exemple, s'impose doucement mais surement, tandis que l'arrivée de K-On! chez les lecteurs français n'est pas non plus passée inaperçue dans les vitrines d'exposition. Certains vendeurs se spécialisaient même dans le rétro, le genre sentai ou l'univers de Gundam. Mais attention, même une fois votre bonheur trouvé, attention à ne pas tomber dans le piège de la contrefaçon ! En effet, des produits de qualité très relative pullulaient une nouvelle fois, et ce n'était pas les pancartes "100% officiel" qui allaient rassurer le visiteur... Vérifiez bien les emballages, à la recherche des bonnes marques et logos !
 
  
 
 
Autres goodies
Outre les figurines, d'autres produits dérivées venaient garnir les différents étalages : posters, bijoux, porte-monnaies, éventails,... Outre les cosplay prêts à l'emploi, nous retiendrons surtout une avalanche de T-shirts, fournis pour la plupart par des marques spécialisées, comme Uniqlo ou Neko Wear. Certains d'entre eux ont même réussi à se faufiler parmi les éditeurs ! Du côté des peluches, si quelques stands proposaient des créations originales, ce sont encore une fois les produits contrefaits qui ont avant tout le plus de visibilité, au grand dam de l'acheteur peu alerté par la question. Du côté des petits nouveaux dans la catégorie "trop mignon", on dénotera l'arrivée de modèles représentant le petit matou de Chi, une vie de chat !
 
  
   
 
 
  
Enfin, quelques boutiques se proposaient d'offrir des produits plus traditionnels, mais de qualité inégale, tels que nous avons l'habitude de les retrouver sur ce genre de conventions : sabres et éventails au rabais luttaient mutuellement pour le premier rôle sous le regard des kokeshis et autres maneki-neko. Mais ce sont finalement des exposants encore plus artistiques qui leur ont volé la vedette, à l'instar du stand AOJI qui a obtenu toute notre attention ! Sur ce dernier, de magnifiques illustrations numériques imprimées sur toile et réalisées par des auteurs reconnus ou en devenir étaient exposées, les visiteurs pouvant repartit avec un exemplaire de leur choix. Difficile de ne pas craquer !
  
   
    
  
  

Un petit coin de Kanto

 
Alors que l'an dernier, nous étions surpris par la présence imposante de grandes maisons japonaises au milieu du festival (en particulier le stand Shueisha), en cette édition 2011 les ambitions ont été revues à la baisse. Néanmoins, l'espace japonais était une nouvelle fois un carrefour obligatoire, réussissant à allier forces montantes et traditions en un même lieu...
 
 

Stands Japonais

 
Sans contestation possible, le stand le plus imposant parmi les éditeurs nippons était celui de la Toei Animation, bien qu'il fut excentré par rapport aux autres pour favoriser sa proximité avec Namco Bandaï. L'éditeur vogua évidemment sur la vague des pirates de One Piece, dont il réalise la version animée. Le visiteur pouvait ainsi découvrir à son arrivée sur le stand une imposante statue d'Ace enchaîné, précédée par trois fauteuils pour renforcer l'ambiance du tribunal et pour prendre quelques photos souvenirs. Une boutique exclusive permettait de repartir avec des produits officiels, tandis qu'il était possible de déguster une barbe à papa de Chopper. Au verso du stand, nous retrouvions l'autre grand hit du studio, Dragon Ball Z, dont on pouvait découvrir le nouveau jeu sur PS3. Grâce à un studio en partenariat avec la chaîne Game One, il était également possible d'être incrusté dans le générique original de la série !
 
   

 
 
Stand récurrent à la Japan Expo et même dans ses éditions provinciales comme à Marseille, Square Enix Products présentait une nouvelle fois ses différentes créations, composées essentiellement de figurines autour des sagas Final Fantasy et Kingdom Hearts, mais aussi d'autres jeux comme Metal Gear Solid, Halo ou Devil May Cry. Pour les nostalgiques des grandes sagas de RPG du studio, les OST des différents opus étaient eux aussi mis en vente ainsi qu'en libre écoute. Chaque année, le stand grandit et devient un endroit de passage incontournable.
 
  
 
 
 
Restons dans les figurines avec d'autres créations présentées lors de la convention, à l'instar de l'exposition de prototypes offerte par le créateur Goodsmile Company. Certaines figurines (notamment celle de Triela de Gunslinger Girl) n'auront pas laissé les membres de la rédaction indifférents ! D'autres modèles et produits dérivées furent également présents sur le stand Animate.
 
 
  
 
 
Le visiteur pouvait également compter sur quelques boutiques vendant des produits en version originales directement importés, tels que mangas VO, artbooks et autres goodies à l'authenticité plus certifiée. Si les prix des articles neufs pouvaient décoller, il était cependant possible de faire des bonnes affaires, notamment chez la librairie Book-off et ses articles d'occasion totalement bradés !
 
 
 
 
Tout comme l'an dernier, nous pouvions remarquer la présence de firmes nippones importantes, à l'instar de NTT Docomo, serveur de téléphonie, ou Nico Nico Douga, plateforme de vidéo sur internet, présentant quelques animations originales. Mais en ces temps où le pays a besoin de soutien, certains exposants venaient simplement tenter les visiteurs à faire le voyage jusqu'à l'archipel. Outre l'office du tourisme japonais dont nous avons parlé dans la première partie de notre reportage, certaines villes et régions mettaient en avant leur cultures et traditions locales, comme par exemple Kyoto, Hiroshima ou Okinawa.
 
 
  
 
 
Plus généralement, le folklore japonais était représenté par quelques animations et produits très traditionnels, jouant la transition jusqu'à l'espace culturel. Parmi ces exposants restants, nous citerons le stand Miyakodori pour ses magnifiques maneki-neko, sur lesquelles nous sommes plusieurs à avoir jeté notre dévolu!
 
  
 
 

La culture

Ainsi, plus on plongeait dans l'espace japonais, plus l'ambiance se faisait traditionnelle. En effet, la transition jusqu'à l'espace culturel n'était pas bien loin, à tel point qu'il fut difficile de réaliser l'ampleur de cette section au premier passage. Ce manque de mise en évidence était également renforcé par la présence des expositions Igarashi et Tezuka ainsi que d'un JE Shop dont le placement n'était peut-être pas des plus pertinents. Ainsi, seule la scène culturelle servait de point de repère évident de cet univers, scène qui a d'ailleurs réussi à attirer un public de curieux en masse, sans trop désemplir. Après tout, loin de tout stand de jeu vidéo ou d'animation très bruyant, cette position est sans doute l'une des plus tranquilles du festival...
 
 
 
 
En rentrant plus profondément dans les lieux, on pouvait découvrir, outre la scène, deux-endroits clés affirmant la nouvelle orientation de l'univers. Le premier était une impressionnante exposition, présentant l'esthétique Wabi-Sabi, dérivée du bouddhisme et se fondant sur le côté éphémère des choses. Calligraphies, tableaux, éventails, poupées et autres œuvres furent mises en lumière par Biken International, spécialiste de la promotion de la culture japonaise dans le monde.
 


 
 
 
Le second lieu clé s'ancrait lui aussi dans une découverte multiple du Japon, mais avec un but plus mercantile. Le groupe Rakuten (leader de l'e-commerce au Japon, propriétaire de Price Minister) proposa son "Village Japon", sorte de grand stand fermé disposant de mini-étals. sur lesquels de nombreux produits locaux étaient présentés à la vente. Si le tout est visuellement plutôt réussi, le visiteur regrettera néanmoins d'avoir le sentiment d'être enfermé dans une galerie marchande miniature...
 

 
 
 
Situés derrière la scène culturelle, les autres stands habituels plus modestes ont eu cette année bien plus de mal à se démarquer. Afin d'essayer de concurrencer la magnifique galerie Wabi-Sabi, ces exposants ont joué le jeu de la proximité en proposant diverses animations initiatiques, qu'il s'agisse de peinture, de calligraphie ou encore d'origami. Enfin, pour ceux pour qui même soulever un pinceau était un effort trop dur après tant d'allées et venues dans le Parc des Expositions, il était toujours possible de se faire dorloter par quelques messages, ou de tenter de rentrer en méditation zen...