Hyde & Closer VS La Magie d'Opale - Actualité manga
Dossier manga - Hyde & Closer VS La Magie d'Opale
Lecteurs
16.50/20

Whatever you imagine…

 
« Magie : art de produire, par des procédés occultes, des phénomènes inexplicables ou qui semblent tels. (Définition du Petit Robert 2007) » Ces phénomènes inexplicables ou qui semblent tels, bien qu’on souhaite souvent nous les rationnaliser par de longues explications (au hasard, Hunter x Hunter), sont une composante majeure de nombreux titres, tout support confondu. Ils prennent des formes multiples (le chakra dans Naruto, les fruits du démon dans One Piece, les âmes dans Soul Eater), mais rentrent bien dans le cadre de phénomènes occultes et surnaturels, même s’ils sont largement acceptés comme réels et crédibles dans leur univers propre.
De manière générale, nous aimons le merveilleux, nous aimons les mondes où tout semble possible, où il n’y a pas de frontière. Même si de nos jours, beaucoup ont tendance à se tourner vers les mondes réalistes, sérieux et noirs, il reste tout de même cette volonté de s’évader et de réaliser des exploits physiquement impossibles. Le shônen s’est fait une spécialité de ce genre d’univers, ce qui lui confère une foule de possibilités de traitement et d’univers. Beaucoup d’auteurs n’hésitent pas à dire qu’il s’agit d’un genre où on est très libre dans sa créativité. Bien que certains finissent par perdre cette originalité pour rentrer dans le convenu et dans le conventionnel…
Du côté du shôjo, on compte davantage de titres dans nos contrées qui usent d’un côté terre-à-terre, avec souvent une petite touche d’extravagance pour ne pas prendre le tout au premier degré et profiter davantage de l’histoire et des personnages. Nodame Cantabile dégage ce petit air de magie par exemple, sans recourir à autre chose que des personnages extravagants et une ambiance musicale. Et bien sûr, les yôkai font partie intégrante de certains titres, et créent un aspect mystérieux et surnaturel, sans obliger ses protagonistes à détenir le pouvoir d’éradiquer l’univers. Mais ce n’est pas pour ça que la magie n’est pas au centre de bien des œuvres, bien au contraire.
  
   
  
  
 

La Magie d’Opale

 
Le pouvoir magique dans ce titre est une forme de magie bienveillante, décorative et pouvant apporter la joie, mais pouvant aussi créer des illusions, détourner l’attention d’ennemis… Bref, même un pouvoir sans potentiel destructeur qui peut être utilisé de multiples façons, surtout dans la vie quotidienne.
Bien sûr, difficile de mettre en scène des combats avec un tel pouvoir. Son utilisation est surtout flagrante dans la vie de tous les jours, mais ce n’est pas pour autant que l’action n’est pas présente. Qu’il s’agisse d’échapper à un clan d’oiseaux furieux ou bien de dénoncer des criminels, la magie des colormanciens revête d’une réelle forme de pouvoir, d’un véritable art. Si la plupart du temps les protagonistes évoluent surtout lors des discussions, il est indéniable que ces scènes d’action leur permettent tout autant d’évoluer et d’apprendre à se connaître, et ne sont donc pas gratuites. Et il est assez agréable de constater que cet effet de magie, mis en scène grâce à l’usage de trames et autres artifices, donne un aspect très chaleureux à la lecture de la série. On se sent comme sur une île tropicale, et on se prend à imaginer les couleurs qui entourent l’île. Et c’est peut-être là une autre magie du titre.
 
 

Hyde & Closer

 
L’auteur reprend dans le cas de cette série le principe de la sorcellerie occidentale au niveau du design et de l’idée générale, mais largement inspiré du vaudou principalement. Pour combattre, les sorciers envoûtent des réceptacles variées (ours en peluche, marionnettes, et autres) et leur insufflent une part de leur force vitale, ce qui leur confèrent une conscience propre ainsi que des pouvoirs divers, allant du combat en usant l’ombre jusqu’à des câbles meurtriers, ou bien encore en usant de la musique et de la danse (les seules vraies magies de notre monde avec les mots). Une idée de base originale, le tout servi par une mise en scène angoissante, on adhère facilement au concept, bien que comme d’habitude, chaque pratiquant est un peu trop spécialisé dans une seule technique et manque de variété à lui tout seul.
On se retrouve ici dans un titre d’action classique, où les retournements de situation sont nombreux, où les grandes phrases qui font mal sortent à tout rompre, où les alliés s’accumulent au fil de l’histoire et des victoires. Le héros évolue principalement au travers des combats, dans le feu de l’action, prend de l’assurance, et s’impose petit à petit comme quelqu’un sur qui on peut compter. Le fameux motto « la vie est un combat » est rarement aussi bien exprimé que dans ce genre de séries. Les moments de calme sont minimes, et servent surtout à souffler entre deux affrontements. Néanmoins, c’est également un défouloir efficace, qui nous plonge dans un monde où on ne tient pas vraiment compte de l’impact de nos actions, et où on se bat avant tout pour faire respecter nos convictions et pour défendre nos valeurs. Les dégâts n’ont pas d’importance, ce qui compte, c’est d’en sortir vivant et d’avoir su vaincre aussi bien son ennemi que l’ennemi à l’intérieur de nous même. Bref, des joutes quasiment métaphoriques si on y pense bien.

Dans cette optique, on remarque que les titres magiques conçus par la gente féminine prenne souvent plus en compte l’impact sur l’environnement. Ceci expliquant peut-être le fait que la magie réparatrice, guérisseuse ou bienfaisante est l’apanage des femmes dans une immense majorité des cas. Une façon de montrer que l’instinct des hommes les pousse « à s’en foutre sur la gueule » et que les femmes sont là pour recoller les morceaux par la suite ? Il n’y a qu’un pas. Néanmoins, il reste étrange qu’une magie pourtant si utile semble rester un symbole du « sexe faible » dans l’imagerie populaire. Quoiqu’il en soit, on peut dire sans hésiter que les deux genres partagent cette même fascination pour ce qui sort du cadre du réel, même si la façon de l’exprimer et de l’imaginer diffère sur bien des points.
 
 

JYUNI HISOKU NO PALETTE © 2004 by Nari Kusakawa / HAKUSENSHA Inc., Tokyo // JYUHOU KAIKIN HIDE & CLOSER ©2008 by Haro ASO /Shogakukan Inc., Tokyo

Commentaires

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fruiti

De fruiti, le 03 Janvier 2013 à 13h48

j'ai bien aimé ce dossier, mais, faute d'originalité, j'ai arréter de lire H et C

bakagreen

De bakagreen [174 Pts], le 03 Juillet 2012 à 09h12

16/20

Ces deux séries sont sympatiques.

Hyde & Closer est bon petit shonen avec un histoire bien originale, c'est commun des peluches qui se batte moi je dis bonne idées.

La magie d'opale est un chouette petit shojo parfois drôle, parfois sérieux. Le seul truc que je lui reproche c'est que tout les début de chapitres on a droit au même speech.

Museumanga

De Museumanga [5963 Pts], le 17 Décembre 2011 à 21h37

15/20

Guel *___* ouah la magie d'opale, ça me donne envie *o*

yuminekoi

De yuminekoi, le 16 Décembre 2011 à 13h57

19/20

Bonjour,

sympa comme tout ce dossier...et c'est vrai qu'un homme qui desine des shojo ce n'est pas courant..en espérent de futur auteur..

j'ai lu Hyde & closer et j'ai bien aimé cette série, bien qu'elle péche sur certains points trop rapide sur la fin...Mais le graphisme m'a plus et l'histoire aussi.

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