Gundam : La saga Gundam SEED - Actualité manga
Dossier manga - Gundam : La saga Gundam SEED
Lecteurs
20/20

Deux ans plus tard, Gundam SEED Destiny divise



Personnages



Shinn Asuka :



Coordinateur originaire de la nation neutre d’Orb, Shinn vécut l’enfer lors de la bataille d’Onogoro, au cours du premier conflit. Suite à un tir perdu d’une machine, la famille du jeune homme périt. En guise de souvenir reste le téléphone portable de sa jeune et défunte sœur. Depuis, Shinn est devenu un brillant militaire auquel l’Impulse Gundam fut confié. Et à cause de son passé, ce héros déteste Orb, raison pour laquelle il se montrera antipathique envers Asran et Cagalli.


Stella Loussier :



Issue de la dernière génération des « Evolués », des humains dont les capacités sont accrues par le biais de médicaments, Stella fait partie du trio d’infiltré au nom de l’Alliance Terrienne afin de dérober trois nouveaux Gundam de ZAFT. Agissant en tant qu’arme sans réelles convictions, Stella attirera l’œil de Shinn qui se rendra compte de la détresse de la jeune fille. Comme ses comparses, elle est psychologiquement troublée bien que cela soit nettement plus déclaré que chez les autres. Elle est ainsi particulièrement terrifiée à l’idée de mourir et devient hystérique lorsqu’on lui fait mention de la grande faucheuse…


Lunamaria Hawke :



Camarade de promotion de Shinn et amie de ce dernier, Lunamaria l’accompagne souvent et démontre tout son attachement envers lui. Bien que ses talents de pilote soient moins développés que ceux de ses compagnons, elle manie très bien un Zaku Warrior. Lors de l’arrivée d’Asran au sein de l’équipage du Minerva, Lunamaria sera attirée par ce dernier, un mélange d’admiration et de sentiments.


Rey Za Burrel :



Archétype du surdoué solitaire, Rey est le meilleur ami de Shinn et est issu de la même promotion que lui. Sage et réfléchi, il semble impossible de deviner ses pensées ou ses sentiments, ce qui ne l’empêche pas d’être une personne de confiance. Etrangement, son comportement envers le Président Durandal est nettement différent, Rey se comportant comme un jeune enfant verrait son père auprès de lui.


Gilbert Durandal :



Au terme de la première guerre, Gilbert fut élu en tant que nouveau Président des Coordinateurs grâce à ses idéaux de paix. Il n’a cependant pas renoncé à développer de nouvelles armes militaires, ce qui attirera l’œil de Cagalli. Gilbert Durandal est un diplomate et privilégie le dialogue à la guerre, peut-être même dégage-t-il une trop grande sympathie. Qu’en est-il réellement ?


Meer Campbell :



A première vue, Meer est le parfait sosie de Lacus Clyne, ce qui n’est pas faux. En réalité, son visage fut refait pour paraître comme Lacus et usurper son identité auprès du peuple afin d’agir comme un outil de propagande pour le Président Durandal. Meer jouera ainsi son rôle à merveille, au point de simuler une relation avec Asran, mais interprétera une Lacus un peu trop excentrique au point de reprendre son répertoire musical dans un registre plus pop.


Difficile d’apprendre de ses erreurs…


Deux ans après le succès de Gundam SEED, il était impossible pour Sunrise d’en rester là et créer une suite directe semblait être une excellente opportunité. L’histoire nous amène ainsi plus d’un an après la précédente histoire, alors que le monde semble avoir retrouvé le chemin de la paix. Seulement, le vol de trois prototypes de Gundam au sein d’entrepôts de ZAFT et la chute des débris de la défunte colonie Junius-7 sur Terre raniment les tensions entre Naturels et Coordinateurs. De nouvelles figures s’apprêtent à se jeter dans la bataille tandis que les vétérans de guerre reprendront les armes à leur manière. Kira, troublé par son expérience, souhaite faire cesser toutes hostilités tandis qu’Asran choisit de revenir vers ZAFT.

A nouvelle série, nouvelles thématiques, et c’est précisément ce que propose Gundam SEED Destiny. Après un premier conflit ravageur qui a laissé des séquelles, le monde se devait d’emprunter le chemin de la compréhension pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Et pourtant… Le spectateur s’en doute, mais les hostilités ne tarderont pas à reprendre. L’Humanité ne semble donc pas être capable de  s’empêcher de douter et de s’épargner la crainte pour son prochain, et serait vouée à reproduire indéfiniment les mêmes erreurs qui engendreraient de nouvelles atrocités. Telle est l’idée phare de la série qui n’hésite pas en amener d’autres, inédites, comme la propagande ou les lobbys générant les conflits pour des motifs économiques. Dans la forme, la recette est alléchante, mais nous verrons ultérieurement pourquoi le fonds a de quoi faire déchanter.

En ce qui concerne son cheminement, Gundam SEED Destiny reprend les éléments de sa petite sœur… en les accentuant autant que possible. Ainsi, l’intrigue n’est jamais avare en rebondissements et le spectateur est mené de surprise en surprise entre des enjeux changeant d’un épisode à l’autre, par exemple des personnages perdant la vie et d’autres revenants d’entre les morts pour faire leur deus ex machina. Moins subtil, cette suite prend la forme d’un divertissement popcorn en enchaînant les pirouettes scénaristiques se basant sur la trahison, les retours inopinés des uns et des autres ou encore les multiples amourettes qui sont bien plus nombreuses que dans la série précédente.

Qui dit nouvelle série dit nouveaux personnages, et la nouvelle tête d’affiche se nomme Shinn Asuka qui adopte un tempérament bien plus téméraire que Kira dans Gundam SEED. A côté de lui trônent Rey, le camarade intelligent et calme, et Lunamaria, la figure féminine très extravertie. On n’oublie toutefois jamais les anciens puisque Kira, Asran, Cagalli ou encore Lacus vont vite faire acte de présence. La série va vite compter un grand nombre de personnages, dont le développement des uns et des autres ne sera pas toujours égal. On en vient à se demander qui est le véritable héros dans la série puisque suivant l’arc narratif, le bon ne sera jamais le même. L’exemple flagrant concerne les génériques d’ouverture, les deux premiers présentant la machine de Shinn au centre de l’écran titre et les deux derniers le Gundam de Kira… Libre alors à chacun de se faire une idée.

Cette simple présentation soulève nombre de qualités, mais aussi ce qui semble résonner comme des défauts. Et comme de juste, Gundam SEED Destiny est la série qui a le plus divisé ses spectateurs et les fans de la saga.
  
  
  
  
  

Les axes de la polémique


La partie la plus délicate de notre dossier est bien celle-ci. Gundam SEED Destiny n’est pas une série appréciée, en majorité, par ses spectateurs. Les puristes y voient même un affront envers la saga, et il n’est pas rare que même ceux qui se limitent aux productions les plus récentes aient été déçus par la série en comparaison avec Gundam SEED. Le sujet est sensible et peut même provoquer des émules sur la toile. Comment comprendre la polémique ?

Gundam SEED Destiny paraît quelque temps après la série précédente et propose une suite scénaristique directe en implantant un nouveau héros au caractère plus sombre, guidé par l’une des grandes figures de l’histoire précédente. La nouvelle œuvre du réalisateur Mitsuo Fukuda semblait vouloir marcher sur les traces de la légendaire série Z Gundam, suite aussi directe de la série Gundam originelle. Le pari était risqué, Z Gundam étant une série très appréciée des amateurs du robot géant.

Pour ceux qui chérissent les belles valeurs de Gundam, la déception vient, dans un premier temps, de la « trahison » de SEED Destiny par rapport au concept de real robot. Ce terme renvoi à l’idée d’un robot crédible qui ne serait pas une entité surpuissante, mais se limiterait aux compétences techniques de l’humanité dans l’œuvre en question. Entre autres, ce serait ni plus ni moins un engin de guerre futuriste. Cette notion implique que malgré la présence de robot, la sensation de chaos sur un champ de bataille doit rester présente, et pointer son revolver sur l’ennemi n’est jamais chose évidente. Seulement, Gundam SEED Destiny met l’accent sur cette poignée de héros, tous dotés de machines ultra performantes à tel point qu’il leur suffit de verrouiller une cible, appuyer sur le bouton et détruire des machines par paquets de vingt. Difficile alors de trouver un véritable intérêt aux batailles puisque les seuls moments où la vie d’un personnage phare sera en péril sera lorsqu’il se mesurera à un autre pilote important.

Toujours dans l’affront fait aux séries originelles, notons la reprise d’un très grand nombre d’engins des premières œuvres, celles de l’Universal Century. Là où un clin d’œil est toujours intéressant et caresse le fan dans le sens du poil, Gundam SEED Destiny en a trop fait. De l’ordre du plagiat, ajoutons nombre de séquences, voire de personnages. Une scène marquante de Destiny tourne autour d’un Gundam géant, dans un cadre enneigé, où un personnage important lié à une idylle perdra la vie… La même recette que Z Gundam et son épisode 36. Toutes ces repompes soulèvent un questionnement : Les scénaristes étaient-il en manque d’inventivité ? Ou alors quelques soucis ne leur ont pas laissé le temps de correctement penser la série et sa réalisation ? Mystère mystère…

Sans rapporter Gundam SEED Destiny aux autres œuvres de la franchise, nombre de points sont discutables et concernent directement le scénario. Commençons par les bonnes idées évoquées précédemment et mises en place de manière astucieuse dans la première foulée d’épisodes. Mais par la suite, ces belles thématiques sont mises en déclin, ou alors uniquement par le biais de personnages si criards comme Meer Campbell qu’on ne parvient pas à les savourer à leur juste mesure. Et outre tout jugement de valeur, on ne peut passer à côté des multiples incohérences scénaristiques permettant aux personnages de survivre au vide sidéral ou aux explosions nucléaires, ou encore à sortir un prototype à la puissance démesurée sans que de véritables moyens techniques soient possibles pour les intéressés. Et le tout est encore pire lorsque l’engin le plus redoutable est en réalité caché depuis des années, ce qui implique que sa conception aurait été entreprise alors que la technologie était nettement moins évoluée. Reste ensuite les personnages qui relèvent de l’appréciation de chacun et qui peuvent s’avérer finalement sympathiques si on ne connaît pas les entités physiques des précédentes séries dont ils sont inspirés. Mais avouons qu’un équivalent de Jésus capable d’omniscience du haut de ses 18 ans et un protagoniste n’évoluant que dans les dix dernières minutes de la série a quelque chose d’agaçant.
  
  
  
  
  

Techniquement, même rengaine


Dans Gundam SEED, on adulait la bande originale, mais sa réalisation technique laissait perplexe à certains moments. La recette de cette suite est exactement la même, et nous allons même plus loin en dénonçant l’abus de réutilisation des séquences animées lors des batailles. L’effet produit dans SEED est donc amplifié et les joutes perdent leur saveur. Mais plus encore, cela confirme certains doutes par rapport à la précipitation dans la réalisation de l’œuvre, laissant croire que Sunrise a voulu surfer sur la mouvance de la Cosmic Era sans avoir les véritables moyens de créer une série esthétiquement de qualité. Néanmoins, il est rassurant de voir une amélioration qualitative sur la représentation des personnages qui nous laisse beaucoup moins sur ce sentiment perplexe que l’on pouvait avoir au cours de notre visionnage de la série précédente.

Il est important de noter qu’à l’instar de Gundam SEED, cette suite a eu droit à sa propre refonte en HD destinée à une diffusion télévisée et au support Blu-Ray. Mais cette fois, pas de suppression des épisodes résumés, laissant le nombre à 50, mais le dernier générique fut remplacé par celui utilisé dans la version longue du dernier épisode diffusé en 2005.

Pour la musique, Toshihiko Sahashi signe son retour et propose une alchimie similaire que sur Gundam SEED. Beaucoup de sonorités apportent une atmosphère particulière, de confusion souvent, à juste titre vu que nombre de personnages sont dans le doute perpétuel. Puis viennent des séquences plus épiques, celles-ci étant plus nombreuses que sur la série précédente. Chœurs, guitares, orchestres… Tant de marques de fabrique qui, malgré les défauts de la série, donnent un intérêt aux batailles. Dans la critique d’une œuvre, on dit souvent que la musique fabrique l’ambiance, cela n’aura jamais été aussi vrai.

Quant aux génériques et autres chansons, les artistes ayant œuvré sur la SEED font presque tous leur grand retour avec des compositions restant dans la veine des précédentes, donc de qualité. Pour la prise de risque avec les petits nouveaux comme le groupe Chemistry, le pari est un peu moins réussi puisque question ambiance, nous nous éloignons d’un Gundam, raison pour laquelle ce générique fut supprimé dans la remasterisation de la série.

Que penser de Gundam SEED Destiny ? Est-ce une série qui vient ruiner le travail accompli par la première œuvre de l’Universal Century ? Il est évident que la série a ses défauts, ceux-ci sont même nombreux, mais il est toujours intéressant de voir les évolutions par rapport aux personnages que l’on a connus. Puis, finalement, en déconnectant son cerveau et en prenant l’œuvre pour un spectacle absurde et bien bourrin, le divertissement peut trouver un attrait sympathique.
  
  
  

© Sunrise/Kôdansha

Commentaires

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darx

De darx, le 27 Décembre 2014 à 08h30

20/20

dossier de très grande qualité.

matiu

De matiu, le 26 Décembre 2014 à 18h13

les premiers animes mechas que j'ai regardai et j'ai adoré pour moi se sont les mieux dans leur catégorie

 

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