Gokinjo - Une vie de quartier - Actualité manga
Dossier manga - Gokinjo - Une vie de quartier
Lecteurs
20/20

De la mode qui ne se prend pas toujours au sérieux

              
Gokinjo est une porte ouverte à la créativité. Cette série, qui met en scène une petite bande passionnée par l'art en général, nous montre plusieurs facettes et difficultés rencontrées par les artistes.
Mikako, elle qui croit en l'avenir et en son talent, met toutes les chances de son côté pour réussir tout ce qu'elle entreprend. Le plaisir de confectionner, de créer et de réaliser ses propres vêtements n'est jamais comblé. Grâce à cela, la jeune fille travaille sans même s'en rendre compte, et c'est alors en s'amusant qu'elle marche vers la réussite. Cependant, quel plaisir de la voir s'enflammer lorsqu'elle coud! Ses tenues, parfois très extravagantes, parsèment la lecture d'une multitude de couleurs, vives et en constant changement. Tsutomu est également très amusant. Toujours à se déguiser pour éviter les fans du chanteur du groupe Manbô, il se plaît à porter des chapeaux aux formes bizarres, ainsi que des lunettes parfois surdimensionnées. Tout cela lui donne un air de fagotin, ce petit singe aux allures grotesques qui danse devant le roi.

En plus des deux héros, quelques uns de leurs amis arborent un style parfois peu commun, qui colle parfaitement à l'univers original de Gokinjo.
On pourrait citer Jirô Nishiro, qui lui, grâce à sa mèche qu'on ne peut mesurer tellement elle est longue, et à son allure étrange, ne passe pas inaperçu. L'auteure s'en amuse, et encore plus de son origine; en effet, Jirô vient du Kansai, et parle avec un accent très marqué. Son langage, hors du commun, est à la hauteur de son aspect. De plus, l'auteure ne laisse pas le plaisir au lecteur de voir son visage dans son intégralité: les yeux de Jirô sont constamment cachés derrière ses lunettes noires, et seule Mikako aura l'occasion de les voir! Le mystère reste alors entier.
Risa également, très rock, montre avec beaucoup de fierté sa chevelure rousse. Très mince, on s'inquiète parfois pour sa santé, car elle-même avoue à certains moments avoir encore maigri. C'est sans mal qu'elle porte dans pantalons déchirés  à sangles, les bottes de son petit-ami, et des T-shirt déchirés. Ce personnage fait beaucoup penser aux look punk-rock rencontrés dans la série Nana du même auteur.
  
  
                    
                        
Pî-Chan est la figure sweet lolita de Gokinjo. Elle qui confectionne elle-même toutes ses tenues, jusqu'aux sous-vêtements, ressemble à une poupée de chiffons. Elle avoue ne pas avoir le corps pour les vêtements qu'on trouve habituellement dans le commerce, mais au-delà de ça, la jeune fille a sans doute beaucoup de mal à adhérer à la société de son temps, et ne se sent pas forcément à sa place. Cette école d'art, où tout le monde peut respecter son propre style sans se soucier du regard des autres, est son petit paradis, qu'elle ne troquerait pour rien au monde. Il est facile pour le lecteur d'imaginer la jeune fille à l'école, lieu où elle devait porter l'uniforme, et dans lequel elle ne se sentait probablement pas à sa place. Pî-Chan n'est pas un personnage beaucoup abordé par l'auteur. Mais malgré cela, il est très vite cerné par les lecteurs.
On peut ajouter que l'auteure, qui ne se prend pas au sérieux, parsème l'histoire de petites anecdotes et quiproquos assez drôles. Ainsi, la lecture ne reste jamais dans un ton trop sérieux, et la romance passe parfois au second plan, ou est abordée de manière ironique. On constate avec plaisir que la directrice de la Yazagaku n'est autre que Ai Yazawa elle-même. On ne peut plus déjantée, elle paraît plus dissipée que ses élèves, et se lance toujours à cœur joie dans des projets délirants. La directrice, aux lunettes en forme de cœurs, est un personnage qui ne fait que quelques apparitions, mais qui marque beaucoup les esprits!

Au-delà de ces look tous plus originaux les uns que les autres, on constate que le sérieux prend le dessus au fil de la lecture. En effet, plus la série avance, et plus il est question de l'avenir de chacun. Le festival de la Yazagaku, qui décerne des prix aux travaux les plus méritants, est une étape importante dans la scolarité de chacun. On ne crée alors plus pour s'amuser, mais pour produire un travail, un vrai, qui nous permettra d'avancer réellement dans la vie, et de pouvoir se trouver un avenir à notre portée, et peut-être, un vrai projet professionnel. Tout le monde s'affaire alors, et il est très touchant et beau de voir le travail de chacun, ce pour quoi chaque personnage se bat depuis le début. Le lecteur est alors très surpris par le sérieux de chacun. L'art est très souvent considéré comme facile et demandant peu d'exercice, uniquement un apprentissage. Voilà qu'on observe des étudiants qui s'appliquent consciencieusement, soucieux de donner le meilleur d'eux-mêmes, et par la même occasion, de remporter un prix.
Ce long passage nous montre un autre visage de la mode. Ces étudiants maintenant réfléchis sont touchants, comme de jeunes adultes qui parviendront sans doute à réaliser leur rêve, tout en trouvant une place dans le monde du travail.
                          
                     
                  
                        
                         

GOKINJO MONOGATARI © 1994 by Yazawa Manga Seisakusho/SHUEISHA Inc.

Commentaires

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Imane

De Imane [543 Pts], le 01 Novembre 2011 à 18h04

20/20

Très bon manga que j'aime beaucoup :) Un des meilleurs mangas d'Aï Yazawa ;) A lire :) 

minipouce712

De minipouce712 [170 Pts], le 14 Novembre 2009 à 23h31

20/20

J'ai eu la chance de lire les tomes 1 et 2, il me tarde vraiment la suite, c'est un excellent manga =)

candyrose

De candyrose [300 Pts], le 09 Novembre 2009 à 17h41

20/20

excellent dossier et excellent manga >_< !! mon préférée d'ailleurs !! bravo lovehina :)

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