La réalisation
Le réalisateur : Lee Eung Bok est un réalisateur sud coréen qui a débuté sa carrière en 2005 avec Sassy Girl Chun Hyang, en tant qu'assistant réalisateur. Il s'occupera ensuite du drama « Dream High » en 2011 et de sa suite « Dream High » en 2012. Il s'occupera ensuite de « School 2013 » de la série des « School ». Il enchaînera les dramas les années suivantes jusqu'à « Descendants of the Sun » où il coopérera pour la première fois avec Kim Eun Sook. Il recommencera avec « Goblin, the Lonely and Great God » en 2016 et il est prévu qu'il s'occupera du nouveau projet de la scénariste, Mr Sunshine, qui sortira en 2018 sur la chaîne tvN.
L'un des points forts de la série Goblin, c'est bien entendu sa réalisation. Si l'on avait le moindre doute de la qualité de ce drama, l'épisode 1 nous rassure immédiatement avec une plongée immédiate dans une des phases historiques du drama. Les phases historiques sont traitées dans un format plus cinématographique, tandis que le reste du drama sera sur un format plus télévisuel. Le travail des décors est hallucinant, que ce soit pour les phases historiques ou dans le présent. Par exemple, la maison du Goblin dont chaque pièce dégage une ambiance totalement différente selon la décoration, qui reflète assez bien la personnalité de chaque personnage et qui garde une sorte d'aura fantastique, d'irréel.

Il y a également un énorme travail au niveau visuel. Beaucoup de plan iconiques, extrêmement marquant visuellement parlant. On sent tout de suite que chaque plan a une signification et que ce sont des indices supplémentaires que nous dissémine le réalisateur pour bien comprendre la suite du drama. Par exemple, la première rencontre entre la déesse au costume rouge et Yu Deok Hwa est très marquante visuellement parlant mais aussi grâce à la bande son qui l'accompagne. Et toute la symbolique autour de cette scène prend tout son scène une dizaine d'épisodes plus tard. Un gros travail au niveau des lumières également. Ils utilisent beaucoup les lumières de bougies qui créent une ambiance cosy et douce. La nuit, ils se servent aussi des lumières de la ville pour créer des ambiances qui peuvent être tantôt rassurantes, tantôt oppressantes, notamment quand les êtres surnaturels de ce drama, comme la Faucheuse, sont impliqués.
Le réalisateur se sert également beaucoup des ralentis, notamment quand le Gobelin a des visions de l'avenir, ou du passé, des personnes qu'ils croisent (notamment l'incroyable scène sous la pluie où Kim Shin et Ji Eun Tak se rencontre pour la première fois.) Ces ralentis sont souvent utilisés également lorsque Kim Shin ou la Faucheuse se servent de leur pouvoir, donc quand il faut se servir d'effets spéciaux. Et il faut reconnaître que les effets spéciaux sont particulièrement bien géré dans ce drama et quasiment de bout en bout. Une des scènes qui a le plus demandé d'investissement pour l'équipe, c'est celle du bateau, alors que Kim Shin part pour la première fois de la Corée, alors qu'il vient de devenir un Gobelin. Cette scène est tout bonnement impressionnante, et quand on voit comment ils l'ont réalisé, dans les épisodes spéciaux, on se rend compte que cette série a demandé presque le même investissement que pour un film, et c'est assez conséquent quand on sait qu'un seul épisode de la série fait presque la même durée qu'un film.
Une autre des difficultés de ce drama et qui a magnifiquement bien été géré, ce sont les changements de cadre. En effet, Kim Shin a la faculté de pouvoir aller n'importe où en traversant une porte, ce qu'il fera plusieurs fois pour se rendre au Québec. Défi brillamment relevé par l'équipe du drama, surtout en sachant que toutes les scènes au Québec ont été tourné dès le départ du drama. Un gros travail de mise en situation au niveau des acteurs également, en sachant qu'une partie de l'intrigue finale se passe au Québec.

Le réalisateur n'a pas eu peur de travailler sur les gros plans, voire très gros, sur les visages des acteurs ce qui a donné des magnifiques scènes avec le Gobelin mais aussi la Faucheuse ou encore Deok Hwa. L'utilisation des gros plans est particulièrement efficace pour deux raisons : les coréens ont un jeu très expressif, mais qui ne tombe pas l'excès, auquel ces gros plans rendent tout à fait honneur, et aussi car cela donne à la série un côté plus graphique et intéressant, qui rappellerait des choix de découpage de l'action qu'on retrouverait plus traditionnellement dans l'animation.
L'adaptation française
Vous pouvez retrouver gratuitement la version française de Goblin, the Lonely and Great God sur les site Dramapassion, Viki et sans doute très prochainement sur les chaines Gong et Gong Max. Pour rappel, Viki est un site qui utilise souvent des traductions de fans, donc potentiellement moins fiables, à l'inverse de Dramapassion. Malgré tout, Dramapassion a une traduction qui utilise un langage qui peut être plus littéraire, et donc moins naturel dans le contexte d'un drama. Sachant que Goblin the Lonely and the Great God est un drama bourré de jeux de mots et de références, il ne vous reste plus qu'à faire votre choix entre les deux options.
À noter que les épisodes spéciaux de la série sont disponibles en français uniquement sur le site de Viki.
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