La convention
Premières impressions
Avant de faire mes premiers pas dans la convention au Tripostal le vendredi, quelques doutes m'assaillaient: les organisateurs auront-ils su tirer profit des erreurs de l'année précédente? Une fois entré, mes craintes se firent plus grandes: très peu de visiteurs visibles sur les 3 étages du Tripostal.Mais un autre point titillait encore plus mon esprit: alors que l'année dernière, la gare Saint-Sauveur était assaillie par pléthore de stands de vente en tous genres, les seuls stands commerciaux visibles cette année étaient la boutique de la fête de l'animation, située à l'entrée, et le stand Ankama, au deuxième étage. Doit-on y voir une volonté de se détacher d'une image commerciale pour mettre plus en avant l'aspect culturel de l'évènement? Ou alors, doit-on en conclure qu'après le semi-échec de l'année dernière, beaucoup de vendeurs n'ont pas voulu participer cette année? Quoiqu'il en soit, d'après les dires de certains visiteurs, la quasi absence de possibilité d'acheter quoi que ce soit était vraiment dommage. Dans tous les cas, les différentes activités culturelles proposées en ressortaient davantage.
Ci-dessous: La boutique de la fête, unique véritable point de vente.

Mais pour en revenir à la fréquentation, il est clair que le vendredi fut globalement assez morne. Un participant laissera même échapper le mot "gâchis".
Et pourtant, quelle ne fut pas ma surprise, en revenant le samedi, de voir les étages du Tripostal assaillis par les visiteurs! Finalement, rien d'étonnant de voir plus de monde le premier jour du week end, mais je dois avouer que je ne m'attendais pas à un si grand écart avec le jour précédent.
Le dimanche semble lui aussi avoir bien marché. Les visiteurs semblent y avoir été un peu moins nombreux que le samedi, mais la population continuait d'affluer jusqu'à la fin.
Les stands, activités et animations
Au final, cette convention, après un premier jour inquiétant, semble avoir connu un beau succès sur les deux jours suivants. Mais que proposaient exactement aux visiteurs les trois étages du Tripostal ?Au total, cinq grands univers se partageaient l'espace.
Le rez-de chaussée était consacré à l'exposition "Nouvelles Histoires Animées", qui mettait en avant diverses techniques d'animation actuelles et novatrices.
L'artiste visuel Han Hoogerbrugge, connu à l'échelle internationale pour avoir travaillé, notamment, avec Sony PlayStation ou MTV, était là pour nous présenter plusieurs de ses contes interactifs conçus pour le web.
Le roman graphique Mind My Gap de l'artiste hollandais Rosto mélangeait dessins et photographies pour nous offrir une expérience visuelle intéressante.
Soi Moi, de N+N Corsino, présent à la fête, se présentait comme une œuvre interactive pour téléphone. Ainsi, l'œuvre s'animait différemment selon qu'on la touchait, qu'on soufflait dessus, qu'on l'effleurait...

Une partie de l'exposition était également consacrée aux web series, séries diffusées sur le net par des personnes à l'origine semi-professionnelles avec des moyens limités. Ainsi, nous y retrouvions Valley of the Cnuties, Je suis super, et l'excellent Simon's Cat, en présence de l'artiste pour ce dernier.
Une autre partie encore était dédiée aux cross-media, animations destinées à plusieurs plateformes de diffusion. Kika and Bob et Wakfu (en présence de l'équipe) y étaient proposées.
Le studio Le Fresnoy proposait lui aussi deux œuvres: Good Man et Trame.
Étaient également de la partie, des jeux vidéo détournés (dont les Machinimas, où l'artiste utilise le moteur 3D d'un jeu vidéo pour réaliser un film), des BD interactives animées, et des BD numériques.

Au premier étage, nous retrouvions le village des enfants, plus important que l'année précédente. De nombreuses activités étaient proposées dans cet espace par différentes associations: mini studio d'animation d'objets, atelier de découverte de la technique de pixilisation avec démonstrations en direct, atelier flip book (le fameux carnet voyant se dérouler, au fil de pages tournées, un procédé d'animation image par image) où les enfants pouvaient repartir avec leur œuvre, un atelier grattage sur pellicule, un atelier volume s'intéressant aux techniques d'animation de pâte à modeler, un atelier storyboard, Masterclass Toonkids, et l'espace Praximage s'intéressant à la lanterne magique (sorte d'ancêtre de l'appareil de projection du cinéma) et proposant un atelier pré-cinéma. De quoi occuper les plus jeunes et intéresser les plus grands avides d'en apprendre plus sur tout ceci !




Toujours au premier étage s'étendait la majeure partie de l'univers animation. Nous y trouvions l'Asile Fous d'Anim, dédié à l'association Fous d'Anim, dont le site est devenu une référence pour les réseaux de films d'animation francophones, et où étaient proposés plusieurs créations d'artistes prometteurs.

Était également présent, un salon d'écoute France Inter, se présentant sous la forme de plusieurs bornes audio où il était possible de découvrir ou de redécouvrir neuf émissions produites par France Inter. Au programme de ces émissions: les Simpson, les Shadoks, Wallace et Gromit, Kirikou, Shrek, Tarzoon, Buzz l'éclair, le Roi et l'Oiseau, et Jack Skellington, le célèbre héros de L'Etrange Noël de Monsieur Jack.

Pour finir, une grande partie de cet univers était dédiée à deux expositions directement liées à l'invité d'honneur Mike Reiss: la première sur L'âge de glace 3, la deuxième sur les Simpson. Au programme de ces deux expositions: tirages d'art, travaux préparatoires, exposition de goodies sur les Simpson, et 4 statuettes originales de L'âge de glace 3 ayant servi à étudier les personnages sous tous les angles.






La suite et fin de l'univers animation se situait dans une petite partie du deuxième et dernier étage, avec le stand Ankama, qui proposait la diffusion sur grand écran de Wakfu... mais surtout une présentation de leur nouvelle série: Debil StarZ. Pour ce faire, avant de pénétrer dans le renfoncement où étaient proposées les diffusions, les visiteurs pouvaient observer une maquette de cette toute nouvelle série. Puis une fois devant la projection, Debil StarZ dévoilait enfin tout son potentiel: Ankama change ici de style en se lançant dans l'animation à base de pâte à modeler, pour nous proposer une expérience délirante et irrévérencieuse, détournant des personnages bien connus, comme Tarzan... Un projet très prometteur!



Une grand partie du deuxième étage était réservée à l'univers jeux vidéo. Nous y trouvions quelques habitués: BigBen Interactive, l'association La Crampe Aux Doigts, principale association nordiste dédiées aux loisirs numériques, la société 3Dduo qui proposait de découvrir Leelh, le premier WMORPG (jeu web massivement multi-joueurs), Digital Games qui proposait de découvrir la série de 2 épisodes La Fabuleuse Histoire des Jeux Vidéo, l'association MG-Impact visant à promouvoir les jeux musicaux comme Guitar Hero et DDR et organisant dans ce but des initiations et des tournois, l'association Nintendo 24:7 qui organisait notamment un tournoi Pokemon, le stand Namco/Bandai qui proposait de découvrir le jeu vidéo sur Wii The Sky Crawlers, inspiré du film éponyme de Mamoru Oshii qui était diffusé dimanche soir à L'Univers. Une exposition retrogaming était également organisée en association avec La Crampe Aux Doigts. Enfin, Antonin Fourneau était de la partie, pour présenter quelques-unes de ses installations ludiques inspirées de l'univers des jeux vidéo et de la culture japonaise.


Enfin, le reste du deuxième étage était consacré à l'univers Asie, celui qui nous intéresse le plus. Sitôt l'escalier monté, les visiteurs se retrouvaient face à un stand assez petit, mais loin d'être le moins animé: le stand de la jeune plate-forme communautaire Wakanim, dont trois des membres ont accepté avec le sourire de jouer avec moi au petit jeu de l'interview. Compte rendu.
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