Félin pour l'autre! - Actualité manga
Dossier manga - Félin pour l'autre!

Une série ayant su s'arrêter à temps


Puis, enfin, arrive le volume 6 de Félin pour l'autre!. Entre les apprentissages auprès du maître-chat Nekoya et le quotidien avec ses deux chats Tora et Hime, le lycéen Kensuke Fuji, jour après jour, inlassablement, a pu vivre sa passion toujours plus dévorante pour les félins et apprendre nombre de choses... mais jusqu'où cela le mènera-t-il ?

La série a beau s'achever avec ce sixième volume, dans un premier temps Wataru Nadatani ne change pas sa recette, toujours faite de chapitres indépendants centrés sur les avancées de Fuji dans la voie féline qu'il le happe tant. Ici, il devra, sous les conseils de Nekoya, apprendre à analyser les comportements parfois complexes des matous pour mieux comprendre ce qu'ils veulent, pour un résultat ayant plus d'une chose à nous enseigner sur certaines situations félines pas toujours faciles à appréhender (par exemple, pourquoi ils mordent parfois la main qui les caresse) ! Là, il se contentera de laisser ses chats à leurs occupations parfois un peu loufoque, ce chapitre-là étant un peu longuet, redondant, et n'amenant pas grand chose de neuf. Puis, voici l'adolescent chargé d'une ample mission par la richissime Nekoyashiki, qui veut lui confier l'idée d'un bar à chats novateur, le résultat étant rapide mais plutôt intéressant.


  


Au gré de ces diverses choses, l'auteur alterne entre des choses plutôt déjà vues et d'autres éléments plus intéressants. Son humour si particulier fonctionne encore, si bien que l'on reste facilement pris par l'oeuvre, mais tout ceci tend quand même à confirmer une chose: même s'il a encore certaines choses à raconter, l'heure est sûrement venue pour Nadatani de devoir conclure son oeuvre avant de trop tourner en rond... et c'est donc ce qu'il fait dans les deux derniers chapitres, soit un peu moins de la deuxième moitié du tome, au travers d'ultimes rebondissements un brin barrés !

Autant être clair: il y a plein de facilités et ça ne tient pas franchement la route, mais ça colle suffisamment bien au ton que le mangaka a développé depuis le début, donc ça ne choque aucunement, et on est même satisfait de voir Fuji assumer autant sa passion féline et suivre jusqu'au bout la "voie des chats".

Le seul problème, eh bien c'est que tout ceci est tout de même un peu rapide: on a bien une forme de conclusion assez satisfaisante puisque Kensuke achève sa formation, mais pas mal de choses restent un brin expéditives dans le déroulement. Restent tout de même la satisfaction d'avoir un final où personne n'est oublié même si le mangaka est expéditif sur certains points, et le plaisir de voir un auteur qui a su s'arrêter au bon moment avant de tourner en rond.


Dessins et édition


Sur le plan visuel, il faut bien avouer que Nadatani pêche un peu dans le dessin de ses personnages. Au-delà du grand classicisme des designs, il y a parfois des traits trop figés, et des expressions faciales et regards qui manquent un peu d'ampleur. Rien de choquant toutefois: c'est simplement basique, sans grosse personnalité mais assez efficace. En revanche, on appréciera beaucoup le soin que l'auteur apporte à certains décors (notamment les rues), et surtout, bien sûr, le réalisme qu'il met dans le dessin des chats et de leurs comportements.


  


Côté édition, Doki-Doki propose un petit format shônen de bonne qualité, avec un papier épais, souple et sans transparence, une très bonne impression, une traduction bien vivante et assez inspirée de Julien Pouly, et de bons choix de lettrage.
  
  


NEKOTTAKE ©2016 Wataru NADATANI / SHOGAKUKAN

Commentaires

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Paliko - Paliko

De Paliko - Paliko, le 25 Avril 2020 à 00h01

Très bon article, merci Koiwai !
J'ai beaucoup apprécié aussi ce manga pour cet angle rafraîchissant. Merci d'avoir indiqué que l'auteur avait commencé une nouvelle oeuvre féline (Neko Gurashi Gamer-san), à suivre de près...
Je recommande aussi cette série, très attachante.

Paliko - Paliko

De Paliko - Paliko, le 24 Avril 2020 à 23h04

Petite coquille de contre-sens dans le premier paragraphe de présentation : *par les chats, et non *pas les chats.
Pour qui ne connaît pas l'oeuvre, c'est dommageable !
(ce comm' peut être supprimé après correction, merci) ;-)

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