Catherine - Actualité manga
Dossier manga - Catherine
Lecteurs
19.50/20

It’s just a game


À l’instar d’un Metal Gear Solid ou d’un Tearaway, Catherine rappelle à son lecteur que tout ça n’est qu’un jeu via des interactions entre le joueur et le jeu. Ainsi, le jeu s’ouvre sur le personnage de Trisha, qui s’adresse directement au joueur, et qui lui présente le jeu comme si c’était un film, on rentre alors dans la télévision, et le générique de début débute, mêlant les noms des personnages comme s’ils étaient des acteurs à ceux des véritables réalisateurs du jeu. Trisha s’adresse d’ailleurs au joueur via Vincent à travers son téléphone, et Vincent joue à Rapunzel, un jeu dans le jeu, et devient alors lui-même un joueur, et la boucle est bouclée.

Et des phases de jeu parlons-en, car c’est avant tout de cela qu’il s’agit.
Le jeu se découpe en trois phases. La première est entièrement passive, et consiste à suivre des yeux le déroulement de l’histoire via les très nombreuses cinématiques. On apprend à connaître les divers personnages, on s’amuse de voir Vincent se fourrer dans des situations délicates, et on savoure les multiples facettes du scénario.
Une fois le soir venu, vous vous retrouverez systématiquement au bar le Stray Sheep avec vos amis Orlando, Jonny et Tobias, ainsi que de votre amie Erica, la serveuse. Si toutes les possibilités qui s’offrent à vous lors de cette phase ne présentent aucun chalenge, elles constituent toutefois une phase de simulation reposante et agréable à suivre. Vous aurez ainsi la possibilité de discuter avec les clients du bar,  et d’en apprendre un peu plus sur eux, de jouer à Raiponce, jeu dans le jeu consistant en des mini casse-têtes non chronométrés, idéal pour s’entraîner en prévision de la nuit d’horreur qui vous attend. Vous pourrez boire, à la fois pour obtenir d’une voix off quelques anecdotes sur l’alcool que vous venez de terminer (Bière, Whisky, Cocktail ou Saké), mais aussi et surtout pour vous aider une fois la nuit venue : plus vous aurez bu, plus Vincent se déplacera rapidement dans ses rêves. Vous pourrez enfin vous servir de votre téléphone pour consulter le prix obtenu la nuit précédente (bronze, argent ou or), rejouer les étapes déjà conquises, recevoir quelques informations utiles de Trisha, et pour finir répondre ou ne pas répondre au mail que vos deux conquêtes ne manqueront pas de vous envoyer chaque soir. 
Enfin, place à la troisième et dernière phase de jeu, celle qui fait tout le sel du titre. C’est une phase de puzzle game consistant à gravir des blocs pour atteindre une sortie. Si le tout se présente au tout début comme un simple escalier, il sera très vite nécessaire de déplacer les blocs pour se créer des chemins, et c’est au final des montagnes de casse-têtes plus ou moins difficiles (et plutôt plus que moins) que vous devrez grimper. Les blocs de base ne présentent aucune caractéristique, et viennent s’y ajouter des blocs spéciaux, de glace, explosifs, à ressort ou encore hérissés de pieux pour corser le tout. Quelques items d’aide sont également disponibles durant certains niveaux ou auprès du mouton marchand, pour rajouter des blocs, changer les blocs mortels en blocs normaux  ou tuer vos ennemis (car certains moutons tentent de vous tuer, oui). Chaque fin d’étage s’achève par un palier plus difficile où vous serez poursuivi par un boss, dont on a parlé plus haut. Il y a en tout trois modes de difficulté, facile, normal et difficile. Selon vos prédispositions naturelles et votre persévérance, vous pourrez aussi bien galérer en mode facile que vous amuser en mode normal (en mode difficile, vous galérerez, quoi qu’il arrive. Il y a également un système de scoring permettant d’évaluer le joueur à la fin de chaque palier. Obtenir un prix or à tous les niveaux en difficile ou en normal permet de débloquer les quatre niveaux du mode Babel, qui consiste à gravir des blocs à l’infini, mais le joueur lambda n’aura pas le loisir d’aller jusqu’à l’infini, il aura même sans doute très vite perdu, tant ce mode est DUR, vraiment.
  
  
  
  
  
Entre chaque palier de chaque étage, vous pourrez discuter avec les autres moutons (dont certains sont des clients du Stray Sheep, vous les reconnaîtrez à certain signe distinctif), apprendre d’eux certaines techniques de grimpe, sauvegarder et enfin passer au confessionnal pour y répondre à des questions qui feront peser votre jauge d’éthique du côté du bien ou du mal.

Cette jauge est l’un des points centraux du jeu. Que ce soit en répondant aux questions du confessionnal, en étant plus ou moins gentil par SMS avec l’une ou l’autre de vos prétendantes ou en parlant à certains personnages, presque toutes vos réponses influenceront cette jauge, du côté rouge, évoquant la liberté et donc Catherine, ou du côté bleu, évoquant l’ordre et donc Katherine. À terme, cette jauge définira laquelle des huit fins du jeu vous obtiendrez, de la plus sage à le plus barrée. Après avoir répondu à une question au confessionnal, et si votre console est connectée à internet, vous disposerez d’un graphique montrant le pourcentage des autres joueurs ayant répondu en bien ou en mal à la question.
Certaines questions manquent toutefois de nuance (« le mariage est-il le début ou la fin de la vie ? Oui ou non ». Pas de compromis), ou de logique (un mouton vous demandera si vous répondez avec honnêteté au confessionnal, ou si vous vous arrangez pour paraître le plus fidèle possible, quitte à mentir. Si vous répondez que vous êtes honnête, votre jauge penchera inexplicablement vers le côté rouge).

La jouabilité du titre est très bonne dans l’ensemble, bien que souffrant de quelques défauts lors du boss final (certains mouvements de caméra changent l’angle de vue pendant une ou deux secondes, ce qui modifie les contrôles. Ça s’avère parfois mortel). Diriger le personnage lorsqu’il est suspendu au bloc est également assez difficile à prendre en main dans un premier temps.
  
  
  
  
  
Pour ce qui est de la durée de vie, le jeu est potentiellement extrêmement long. Si vous ne faites le jeu qu’une fois en mode facile, comptez une quinzaine d’heures. Si vous décidez toutefois de finir le jeu de fond en comble et d’obtenir tous les trophées/succès, vous pourrez bien y passer une centaine d’heures. Entre l’obtention des huit fins, des trophées liés à l’aide des personnages secondaires, l’achèvement des 128 niveaux de Rapunzel (64 en mode normal et 64 en mode difficile), l’obtention de tous les trophées or en mode difficile et surtout l’ascension d’un nombre de marches défini lors des niveaux Babel, le jeu peut vous occuper pendant très longtemps. Car ce n’est pas qu’une question de temps, mais aussi de chalenge : Catherine est d’une difficulté légendaire. Le mieux pour s’en rendre compte, c’est d’y jouer, mais l’ultime défi, l’ascension d’Axis Mundi, est sans doute l’une des phases de jeu les plus complexes de l’histoire du jeu vidéo.
  
  
  

©Index Corp. 2011. Published by ATLUS.

Commentaires

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Nadeshiko96

De Nadeshiko96 [578 Pts], le 08 Octobre 2014 à 14h48

19/20

Ce jeu est juste génial. L'un de mes préférés. 

L'hisoire est bien, les persos aussi, et le niveau difficile mérite bien son nom. Sans parler de la tour de Babel qui est limite impossible à finir. J'ai beaucoup aimé ce système des deux platforme de jeu (bar et cauchemar), et le fait de pouvoir envoyer des sms.

 

Ma seule décéption serait l'impossibilité de choisir les voix japonaises. Mais heureusement, les voix anglaises sont vraiment agréables ce qui palie ce manque. 

 

Merci pour cette fiche qui me donne envie de continuer ma quête à la platine xD

arodi007

De arodi007 [22 Pts], le 03 Octobre 2014 à 20h47

20/20

Super jeu, on apprend bcq avec les citations de Shakespeare(et d'autre auteur). A recommander 100%.

 

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