Catherine - Actualité manga
Dossier manga - Catherine
Lecteurs
19.50/20

Symbolique religieuse


Un certain nombre de points permettent de faire une analogie entre Catherine et certains symboles religieux.

Le mode principal est constitué de neuf étapes, qui font clairement penser aux neuf cercles de l'enfer. Le joueur débute de tout en bas (état de l'homme infidèle et indécis), pour finalement se purifier, sortir de l'enfer jusqu'à la lumière tout en haut de la tour, vers sa libération (d'homme décidé et fidèle). C'est la métaphore la plus évidente, et elle est encore étayée par les paliers intermédiaires, qui nécessitent de passer au confessionnal, de la présence de « la voix » qui s'avérera être Astaroth, grand-duc et trésorier des enfers, et de Trisha, la présentatrice, dont le nom s'avère être une anagramme d'Ishtar, déesse de l'amour et de la fertilité. Lorsque Vincent se retrouve au royaume des limbes, il est entouré de moutons, et il semble que les moutons en question vous voient également en tant que tel. Dans la religion égyptienne, le bélier était l'un des symboles d'Amon, dieu de la fécondité (entre autres). Ishtar peut également être représentée sous la forme d'un mouton. Notons également que le nom de Thomas Merinos fait référence à une race bovine. C'est ce même Thomas Merinos qui, lors de la dernière phase de jeu scande « I am the Morningstar ! », littéralement « je suis l'étoile du matin, référence à Satan dans certaines religions.

Les fourmis, qui apparaissent régulièrement durant le récit, sont des symboles d’honnêteté et de vertu dans le Talmud, et apparaissent notamment lors d’une scène ou Vincent se réveille à côté de Catherine. Elles se dirigent alors vers le cadeau que Katherne a offert à Vincent, peut-être pour lui laisser une chance d’être honnête.

Catherine est en fait une succube, un démon séduisant les hommes durant leurs rêves, et qui les punit pour leurs traîtrises en les charmant puis en les abandonnant (ce qui arrive à Steve Delhomme, l'un des personnages secondaires du jeu). À noter que dans cette optique, Vincent n'a pas réellement trompé sa compagne.

On apprend également au cours de l'histoire que le véritable but des cauchemars mortels serait la pérennisation de l'espèce humaine. Ces cauchemars ne viseraient pas les hommes infidèles, mais ceux qui refusent de s'engager (ce pour quoi même Jonny fait ces rêves alors qu'il n'est pas infidèle), leur mort obligerait leur compagne à reformer un couple avec une personne plus apte à lui donner des enfants. Ce serait donc une volonté divine pour que l'espèce ne s'éteigne pas.

Le mode Babel, référence à la tour de Babel est également une référence explicite à la religion avec ses quatre niveaux : Altaïr, Menhir, Obelisk et enfin Axis Mundi (arbre et pilier du monde dans de nombreuses mythologies).
  
  
  
  
  

Horreur plus érotisme = Miam


On ne le dira jamais assez, Catherine est un jeu aux très multiples facettes, et il n’est pas exagéré de considérer l’horreur comme l‘une d’entre elles.

La frontière est mince entre simple angoisse et horreur. N’importe quel jeu avec un temps imparti pour finir telle ou telle tâche s’avère rapidement stressant, en particulier si le temps a été calculé pour laisser tout juste au joueur le temps de parvenir à ses fins. Un exemple concret : le mode attaque chrono difficile de Shadow of the colossus, particulièrement ardu, et donc très angoissant. Catherine est un jeu stressant, puisque « chronométré » de façon indirecte via la chute des blocs qui constitue les niveaux. Si vous n’allez pas suffisamment vite, vous chutez et perdez, et il est d’autant plus difficile dans ces conditions de réfléchir sereinement aux casses têtes que sont les niveaux. Plus la difficulté est élevée, plus cet effet de stress s’amplifie, et obtenir tous les trophées or en mode difficile est donc une tâche quasi impossible à accomplir sereinement.

Mais l’angoisse seule ne suffirait pas pour considérer Catherine comme un jeu d’horreur. L’horreur se trouve dans les détails. Ainsi, les boss de paliers sont presque systématiquement des visions cauchemardesques, de la mariée ensanglantée brandissant un énorme couteau au bébé avec une tronçonneuse en guise de bras en passant par l’amante au sourire carnassier. Gravir les marches tout en étant poursuivi par ces visions d’horreur, hurlant des insanités et se débrouillant pour tenter de vous tuer à coup de fourchette ou de langue n’est plus simplement angoissant, c’est carrément flippant. Ajouter à cela les décors de certains des niveaux, comme la chambre de torture, baignée de sang et parsemée d’instruments dont il vaut mieux ignorer l’utilité, les montons fous vous pourchassant avec des haches, et les animations lorsque vous mourrez (le corps de Vincent se disloque est se change en un tas d’os plein de sang), et on peut alors difficilement douter du côté horrifique du jeu.

En plus de ces décors, animations et éléments de gameplay, la réalisation de nombreuses cinématiques confère au titre une ambiance inquiétante. Le fait que de nombreux hommes soient retrouvés morts suite à des rêves étranges, rêves dont vous pourriez également être victimes (les clients du Stray Sheep feront d’ailleurs partie des victimes si vous ne les soutenez pas convenablement durant l’aventure), la bande-son de certains passages clés, et la façon dont certains plans sont « filmés », en tête de liste les nombreux gros plans sur le visage de Vincent, lorsqu’il est dans une situation délicate et que ses yeux sont arrondis par la peur.
  
  
  
  
  
Le jeu n’est donc pas à mettre entre toutes les mains. Au côté horrifique s’ajoute une maturité du propos qui, lorsque l’on aperçoit la jaquette et certains screenshots du jeu, peut passer pour clairement érotique. Malheureusement ou heureusement, Catherine n’est pas un jeu érotique ni un jeu de simulation de drague, c’est un jeu qui parle d’amour et des nombreuses thématiques qui gravitent autour, le sexe notamment, et encore, de façon très implicite. Le seul véritable côté « érotique » tient finalement dans la tenue de Catherine, très aguicheuse, et dans certains détails comme le boss du troisième étage, représentant un entrejambe doté d’yeux et d’une énorme langue.

Au final, Catherine est avant tout un jeu mature qui mélange les genres de façon détonante.
  
  
  

©Index Corp. 2011. Published by ATLUS.

Commentaires

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Nadeshiko96

De Nadeshiko96 [578 Pts], le 08 Octobre 2014 à 14h48

19/20

Ce jeu est juste génial. L'un de mes préférés. 

L'hisoire est bien, les persos aussi, et le niveau difficile mérite bien son nom. Sans parler de la tour de Babel qui est limite impossible à finir. J'ai beaucoup aimé ce système des deux platforme de jeu (bar et cauchemar), et le fait de pouvoir envoyer des sms.

 

Ma seule décéption serait l'impossibilité de choisir les voix japonaises. Mais heureusement, les voix anglaises sont vraiment agréables ce qui palie ce manque. 

 

Merci pour cette fiche qui me donne envie de continuer ma quête à la platine xD

arodi007

De arodi007 [22 Pts], le 03 Octobre 2014 à 20h47

20/20

Super jeu, on apprend bcq avec les citations de Shakespeare(et d'autre auteur). A recommander 100%.

 

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