Basilisk - Actualité manga
Dossier manga - Basilisk

Graphismes et adaptation

 
 
Cela sautera aux yeux dès les premières pages : le mangaka Masaki Segawa a beaucoup utilisé l'outil informatique pour la réalisation de Basilisk. Les arrière-plans sont presque toujours des clichés photographiques qui ont été un peu retravaillés. La plupart du temps, les arrière-plans sont juste floutés et sombres, ce qui donne un côté très froid à l’œuvre. Les trames sont également réalisées à l'informatique, et si pour ces dernières le rendu est plus sympathique à l’œil, il n'en reste pas moins très loin en terme de qualité d'un travail manuel. Et puis cette part d'informatique n'est pas sans poser certains problèmes visibles à l’œil : les personnages, dont les contours et les visages sont réalisés à la main, sont "posés" dans l'arrière-plan et cette différence dans le trait va se matérialiser par des contours blancs qui seront présents quasiment en permanence. Ces contours blancs seront d'ailleurs d'autant plus visibles que la série se déroule souvent la nuit, avec des fonds qui sont donc sombres.

Ci-dessous, un exemple de ces disgracieux contours blancs :
 
 
 
Néanmoins, l'informatique peut aussi avoir ses bons côtés. Lorsque l'auteur fait des gros plans sur les yeux des personnages (notamment Oboro et Gennosuke), le rendu digital accentue la profondeur du regard, pour un résultat qui vaut le détour. Toujours concernant le style graphique, il faut reconnaître que le coup de crayon de Segawa n'est pas mauvais : chaque personnage bénéficie d'un design qui lui est propre et il faut reconnaître un vrai travail de ce côté là.


Concernant le travail de Kurokawa, le bilan est satisfaisant mais pas parfait. Chaque tome bénéficie d'une jaquette et de quelques pages couleurs, ce qui est un standard pour l'éditeur. Le papier est assez épais et l'encre ne bave pas, ce qui permet une bonne lecture. Toutes les onomatopées sont traduites. La traduction est parfois approximative, il y a parfois des fautes d'orthographe, voire même des changements dans les prénoms (par exemple à un moment donné dans le second tome Saemon Kisaragi est nommé Saemon Kasaragi).
 
 
 
    
 

Conclusion

 

Pouvant compter sur un scénario efficace et bien construit, le manga Basilisk, malgré ses graphismes décevants, n'en reste pas moins un excellent manga d'action qui a réussi le pari d'associer deux thématiques très différentes; les super-pouvoirs et le drame romantique; dans un contexte de Japon féodal où le shogunat peut compter sur l’allégeance de plusieurs clans ninja.

Sur cinq volumes, le récit n'aura de cesse de nous plonger dans des combats captivants, et nourrira notre curiosité jusqu'au bout en révélant ses secrets petit à petit, jusqu'à un grand final de qualité qui laissera sans voix certains lecteurs.
 

Fiche de la série
Fiche de la série vo
Fiches du dessinateur
Fiche du scénariste
 
Mise en ligne le 14/10/2016.
 

Dossier réalisé par


© Futaro Yamada and Masaki Segawa / Kodansha Ltd.

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