You My Baby - Actualité manga
Dossier manga - You My Baby
Lecteurs
20/20

Les deux figures centrales


Yû Sakuma



Bien qu'elle soit aujourd'hui lycéenne, Yû n'a pas évolué comme ses semblables. Loin de se préoccuper des beaux garçons ou de la jupe qu'elle portera le week-end, elle regrette une enfance qu'elle consacrait aux jeux avec ses copains et camarades de classe. La jeune femme n'a pas une haute estime d'elle-même sur le plan féminin, chose qui pourrait changer quand Sora, un camarade, accepte de partager quelques moments de jeu avec elle, et semble l'apprécier pour celle qu'elle est.

Sora Haraguchi



Sora est le bon camarade par excellence. Gentil, un peu trop même, il ne réchigne jamais à aider son prochain, un trait qui lui vaut une assimilation à la bonne patte de service. C'est un point que Yû remarquera : la demoiselle méprisera d'abord légèrement Sora, avant de se lier d'amitié avec lui. De son côté, le garçon s'attachera énormément à sa nouvelle amie, ce qui pourrait avoir un impact sur cette dernière.


Laisser tomber le passé ?


Dans You My Baby, il y a bien une idée évoquée dès les premières pages, et qui prend de l'importance tout le long du récit : celle du passage de l'enfance à l'adolescence, et peut-être même le refus de grandir. Cette thématique est explorée à travers le personnage de Yû, l'héroïne, qui regrette les parties de « loup glacé » avec ses camarades d'école. Une époque qu'elle ne peut plus retrouver maintenant puisque tous ses amis ont de nouveaux centres d'intérêt, comme prendre soin de soit, ou les premiers émois amoureux.

Alors, Aoi Tomosue nous propose de découvrir un personnage touchant, à travers lequel les lectrices et lecteurs pourront peut-être se reconnaître. Car il est logique, dans le processus d'épanouissement de chacun, qu'on se questionne sur notre rapport à l'enfance, et tout bonnement à notre passé. A quel moment nous sommes-nous sentis prêts à quitter cette période d'insouciance ? Pour certains, peut-être pas encore, si bien qu'on se plaît toujours dans une certaine nostalgie. C'est peut-être même ce qui maintient toute une génération attachée à certaines licences au sein de la culture populaire, un exemple particulièrement parlant étant Pokémon, phénomène étant pourtant pensé globalement pour un public d'enfants.


Cette digression faite, Yû apparaît alors comme un personnage particulièrement humain, et une adolescente légitime de se poser certaines questions. Ce n'est pas son enfance derrière la console, à attraper des monstres de poche, que la jeune femme regrette, mais les jeux en cour de récré, autat synonyme d'activité physique que d'union totale avec ses camarades, en opposition avec l'adolescence où la mixité est de plus en plus écartées, les demoiselles se réunissant souvent entre elles, tout comme ces jeunes messieurs. Yû se fait alors vecteur de messages qui parleront à certains, à l'égard de la société, et la manière dont celle-ci nous pousse à évoluer, peut-être parfois bien plus vite qu'on le souhaiterait.

Pourtant, le message d'Aoi Tomosue n'est pas tant d'inviter le lectorat à se complaire dans sa nostalgie. Car comme nous allons le voir, les thématiques abordées sont suffisament larges pour inviter chacun à l'épanouissement personnel, qui pourrait d'abord passer par la fréquentation des bonnes personnes, celles auprès desquelles on se sent apte à s'épanouir.




YOU MY BABY © 2017 by Aoi Tomosue / SHUEISHA Inc.

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Theodoryna

De Theodoryna [2259 Pts], le 27 Mars 2020 à 13h45

20/20

Merci pour ce dossier =D

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