... Tout en sirotant un bon cocktail...
Après avoir parlé de ce qui ressort le plus dans la série, parlons maintenant d'un des aspects les plus intéressant, qui ressortira notamment dans la seconde moitié de l'intrigue, et notamment dans les dernières volumes. Je pense que la plupart d'entre vous qui lisent ce dossier sont des fans de shôjos, et donc vous avez dû remarquer que la plupart d'entre eux traitent de romances lycéennes/collégiennes. Hors, ces périodes de la vie d'un adolescent apportent de nombreux bouleversements, notamment celui de la fin d'un parcours tout tracé, de l'insouciance de l'enfance et l'entrée dans la vie active, celui des choix qui vont impacter votre vie d'adulte. L'apanage des bons shôjos est de traiter ces relations amoureuses dans ces moments « critiques », de changements où deux amoureux peuvent se retrouver séparer de plusieurs heures à cause de leurs orientations, de leurs notes les contraignant à certaines universités. On retrouvera cela notamment chez « Sawako » chez Kana ou encore la série « Love so Life » chez Delcourt. Et c'est ce qu'on retrouvera ici également, notamment avec la relation de Yuki et Tsuyo. Les deux, inébranlables toute la série, semblent vivre quelques remous quand ce dernier évoque ces choix d'universités, ces envies pour sa vie d'adulte. La peur s'empare de sa chère Yuki, et il faudra un temps pour les deux d'accepter leurs propres choix, malgré tout ce que cela peut impliquer pour leur partenaire, mais aussi ceux de l'autre. C'est un véritable dilemme, et il ne faut pas oublier qu'à cet page, ce genre de choix, de douleur, peut nous sembler insurmontable. Mais là où cela devient plus intéressant, c'est quand cette problématique vient toucher le personnage de Keiichi. Lui qui semblait toujours insouciant, qui aimait séduire des femmes plus âgées, qui paraissait toujours détaché de tout, vit en fait très mal le changement. Il n'acceptera pas le passage au lycée, jusqu'à sa rencontre avec Matsu, Natsuki et Naoe. Et puis cela lui passera. Mais en revanche, il accusera très mal le coup quand il verra se profiler la fin de son lycée, des jours d'insouciance avec ses amis. L'idée même que chacun puisse tracer sa route, qu'ils ne puissent plus s'amuser tous ensemble lui semble insurmontable. Et pourtant... Et pourtant c'est bien ses amis qui lui permettront de passer à autre chose, de grandir un peu et de lui éviter de se mettre tous ceux qu'il aime à dos à cause de sa mauvaise humeur. Un moment touchant, nous rappelant que le point d'orgue de l'intrigue n'est pas vraiment les relations amoureuses de nos quatre héros, mais bien leur amitié, indéfectible malgré les quelques conflits qui le ponctueront. Mais comme on le dit... Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort !
NIJIIRO DAYS © 2011 by Minami Mizuno/SHUEISHA Inc.
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