Persona 3 & Persona 4 - Actualité manga
Dossier manga - Persona 3 & Persona 4
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16.50/20

Persona 4 : Pursuing my true self

   
   

Histoire

   
L’adolescent de 16 ans que vous contrôlez cette fois est contraint d’emménager dans la bourgade rurale d’Inaba durant un an, chez son oncle, à cause du travail de ses parents qui les obligent à se déplacer à l’étranger. La petite ville est calme et les élèves du lycée Yasogami accueillants, tout semble alors se profiler pour le mieux… jusqu’à ce que le meurtre d’une présentatrice de télévision dont le corps est retrouvé suspendu à une antenne soit découvert. Cela ne semble qu’être le début d’une série d’assassinats puisque peu après, c’est une lycéenne qui est tuée de la sorte.
Au même moment, ce héros et ses nouveaux compagnons découvrent la rumeur de la Midnight Channel (ou Mayonaka TV), un phénomène qui consisterait à voir apparaître son âme sœur à travers un écran de télévision éteint, à minuit, un soir de pluie. Mais en réalité, si un visage apparaît, il est différent à chaque fois et constitue une sorte de présage à la future victime du tueur. Plus grave encore, les écrans de télévision cachent un monde parallèle où vivent les shadows, et où les héros peuvent invoquer leurs personae. Le meurtrier jetant ses proies dans ce monde pour qu’elles soient tuées par les créatures hostiles, « l’Equipe d’Investigation » va tenter de déjouer les desseins du mystérieux agresseur, mais aussi poursuivre sa trace.
   
   

Personnages

    
   
    
Fils de parents occupés par leur travail et contraints de partir à l’étranger, le héros du jeu emménage chez son oncle le temps d’une année, dans la ville d’Inaba. Rapidement, les liens qu’il tisse sont nombreux et ce protagoniste va se montrer impliqué dans la résolution de l’affaire des meurtres surnaturels qui frappent la bourgade.
Si sa persona principale est Izanagi, le pouvoir de la Wild Card donne au héros la possibilité d’invoquer et fusionner de multiples entités.
  
  
  
   
Yôsuke vient aussi de la grande ville et a emménagé à Inaba quand ses parents ont accepté la direction du centre commercial Junes. Pour cette même raison, il est méprisé par nombre de lycéens, car Junes a eu raison des petits commerces locaux. Amoureux de Saki Konishi, le meurtre de cette dernière frappera de plein fouet l’esprit du jeune homme et Yôsuke deviendra le fidèle partenaire du héros. Bien que simplet et maladroit, il possède un grand cœur que tout le monde n’arrive pas à percevoir.
La persona de Yôsuke, Jiraiya, est affiliée à l’esprit du vent, et le jeune homme arpente les donjons à l’aide de kunais.
   
  
  
   
Garçon manqué et amatrice de films de kunf-fu, Chie ne manque jamais une occasion de se disputer avec Yôsuke. Elle est l’une des premières à accueillir le héros en bonne et due forme, mais aussi à découvrir la vérité sur le monde de la télévision. Chie est très proche de Yukiko et la protège régulièrement des fauteurs de troubles, ce qui a créé une relation particulière entre-elles, relation qui sera à l’origine des tourments secrets de la jeune fille.
Sa persona, Tomoe, manie les facultés de glace, mais est davantage faite pour les compétences physiques. De la même manière, Chie se bat grâce aux techniques apprises dans ses films favoris.
   
  
  
    
Fille des gérants de l’auberge locale qui constitue la fierté d’Inaba, Yukiko est souvent absente du lycée, car contrainte d’aider ses parents dans leur travail. Elle est ainsi entièrement destinée à reprendre ultérieurement le commerce familial, un futur qu’elle remettra en question. Bien qu’elle soit l’une des plus jolies filles du lycée Yasogami, Yukiko est timide et vit dans l’ombre de Chie, ce qui a créé chez elle un certain complexe. Elle sera la première des connaissances du groupe à être jetée dans le monde de la télévision.
Sa persona se nomme Konohana Sakuya et symbolise un oiseau maniant les flammes en plus d’être apte à guérir ceux qui l’entourent. Yukiko, elle, utile des éventails en guise d’armes.
   
  
  
   
Cet adorable ourson bleu et rouge est un habitant du monde de la télévision qui prendra le héros et Yôsuke pour des fauteurs de troubles avant de se joindre à eux. Il vit ainsi reclus dans ce monde mystérieux et regrette l’invasion soudaine de shadows dans son univers. Il n’a aucune idée de sa propre identité, quête qu’il suivra en même temps que l’affaire des meurtres. Dans un premier temps, Teddie sert de soutien informatif à l’équipe lors de son ascension des donjons.
  
  
  
   
Fils de la gérante des textiles Tatsumi, Kanji a la réputation d’être une racaille à l’origine de la mise au tapis de tout un gang, bien que cette version des faits soit éloignée de la réalité. Potentielle victime du tueur, il sera approché par l’Equipe d’enquête avant de la rejoindre. Son caractère fort et la shadow dont il fut victime ont créé une ambiguïté quant à son orientation sexuelle, orientation qui se caractérise aussi par l’étrange attirance qu’éprouve Kanji pour Naoto.
Sa persona, Take-Mikazuchi, manie la foudre et les attaques physique, comme Kanji dont le caractère survolté le pousse à se battre avec des armes improbables comme des tables et des chaises.
  
  
  
   
Idole populaire, Rise, alias Risette, a décidé de prendre quelques vacances à Inaba, son village natal, quitte à remettre sa carrière en question. Dès son arrivée, elle apparaitra comme la prochaine cible du tueur qui ne sera d’ailleurs pas son seul agresseur étant donné la horde de fans qui convoitent la demoiselle. Rise possède un tempérament pétillant grâce à son métier et ne cache pas son attirance pour le héros.
Himiko est l’entité de Rise, et celle-ci sert uniquement pour le soutien tactique des troupes. De ce fait, la jeune fille ne se bat pas contre les shadows.
  
  
  
   
Jeune détective affilié à l’enquête des meurtres d’Inaba, Naoto se montre dans un premier temps antipathique, considérant l’Equipe d’enquête comme une bande d’enfants cherchant à jouer aux policiers. Petit à petit, ses rapports avec la joyeuse compagnie se font plus grands, et Naoto apprendra à s’ouvrir.
Sa persona, Sukuna-Hikona est associé à l’élément dit « tout-puissant » tandis que le jeune homme utilise son revolver contre les shadows.
  
  
  
  
Cousine du héros, Nanako est la figure innocente par excellence. Toujours souriante et chantant à tout va le slogan de Junes, elle cache en réalité la tristesse d’une mère décédée des années auparavant et d’un père absent à cause de son travail. Pour ces raisons, Nanako s’attachera très rapidement au héros et deviendra amie avec chaque membre de l’équipe.
  
  
  
   
Personnage inédit à l’épisode Persona 4 The Golden Marie est présentée comme une habitante de la Velvet Room, amnésique, qui doit être prise en charge pour découvrir le monde réel. Détachée des interactions sociales, Marie évoluera progressivement et deviendra partiellement une membre de l’équipe, bien qu’elle ne soit pas impliquée directement dans l’affaire. C’est justement une fois l’enquête close que la véritable identité de Marie sera dévoilée.
   
  

Sur les traces des acquis

   
Après avoir parcouru Persona 3 en long et en large, Persona 4 ne surprend pas forcément par son gameplay qui reste sensiblement le même et associe une fois encore la simulation de vie lycéenne à la navigation dans les différents donjons. Evidemment, quelques modifications ont été opérées, que ce soit des changements ou des améliorations, car une expérience conforme, aussi bon fut Persona 3, aurait n’aurait eu un intérêt que très limité. Fini l’ascension de la tour du Tartarus, et place à la découverte du monde de la télévision et des différents donjons qu’il enferme. Voilà donc un sacré point positif, car bien que l’immense donjon du troisième opus fût déroutant, la sensation de répétition se faisait sentir. Ici, place à des donjons différents qui apportent un immense cachet à Persona 4, ceci grâce à leurs thématiques et leur atmosphère. La thématique du « moi » est en effet bien plus présente dans le quatrième volet que dans le troisième, elle donne même son titre au thème d’ouverture du jeu, à savoir « Pursuing my true self » (que l’on peut par exemple traduire par « à la recherche du vrai moi »). Il y a ainsi évidemment et une fois encore le protagoniste qui, symbolisé par l’arcane du Fou, peut évoluer de toutes les manières possibles auprès de son entourage et aussi bien mettre les intrigues amoureuses de côté que conquérir l’ensemble de son entourage féminin. Mais ce sont surtout ceux qui l’entourent qui découvriront leur véritable facette au cours du jeu, ce qui renvoie à un élément à la fois du gameplay et de l’histoire : les donjons créés par les shadows des victimes de la Midnight Channel. Chaque individu ne pouvant invoquer une persona et entrant dans le monde de la télévision forge, par la force de son inconscient, un donjon qui reflète ses démons intérieurs, ses réflexions personnelles. Et  la tête de ces lieux règnent des shadows particulières, plus puissantes que de coutume et reflets de ces tourments, symbolisant alors la part obscure des victimes de ce monde. Deux choix s’offrent alors à l’individu : rejeter sa part obscure et mourir, ou l’accepter et éveiller la shadow au rang de persona. Une fois encore, l’opposition et la réunion des deux types d’entités sont une interprétation directe des choix du jeu.
   
Le gameplay, du côté de la phase RPG, n’évolue donc que peu, notons alors la possibilité d’obtenir des bonus ou des malus lors de l’ascension des donjons lors des shuffle time, ces petits jeux qui ponctuent les affrontements contre les shadows, ou encore la possibilité de manipuler directement ses camarades lors des batailles, chose qui faisait défaut à Persona 3 dans sa première monture.
   
   
   
 
Les phases de vie quotidienne ont subi un léger changement, elles aussi. Bien sûr, assister aux cours et nouer des relations avec vos proches sera l’objectif numéro un, sans compte l’augmentation de vos propres compétences par des activités plus nombreuses que le volet précédent, par exemple différents types d’occupation personnelle au domicile familial. La nouveauté, c’est que les phases d’exploration du monde parallèle se font en journée, empêchant alors le joueur de batifoler le jour pour aller combattre la nuit. Les jours de pluie étant plus propices aux virées face aux shadows, constituer judicieusement son emploi du temps afin de développer l’ensemble des liens sociaux et remplir ses statistiques sans laisser les victimes du tueur mourir constitue un défi en soi. La version « Golden », à savoir le remake du jeu à destination de la Playstation Vita, apporte d’autres possibilités comme découvrir un autre pan d’Inaba ainsi que quelques relations supplémentaires. Mais fort heureusement, le temps étant précieux dans le jeu, des délais supplémentaires sont donnés aux joueurs sachant que l’intrigue s’étend jusqu’à l’hiver, contre fin décembre dans la version PS2.
Garder la formule riche de Persona 3 tout en l’amplifiant pour renouveler et améliorer l’expérience de jeu, tel est le défi du quatrième volet de la saga, un pari honoré et dont la réussite atteint son apogée dans Persona 4 The Golden dont les subtilités de gameplay sont si nombreuses qu’on ne pourrait toutes les évoquer en ces lignes.
   
   

Entre convivialité et thriller surnaturel

     
Le parti-pris scénaristique de la saga change et après avoir joué les sauveurs de l’humanité dans le troisième volet, Persona 4 vous propose d’endosser le statut de détective amateur à travers une enquête aux allures surnaturelles où votre arme n’est pas tant votre revolver, mais votre persona. L’histoire se développe ainsi au fur et à mesure des disparitions, autrement dit des individus à aller sauver dans le monde de la télévision. Partant de rien, le joueur récupère, au fil du temps, des indices qui lui permettront de démasquer (ou non, selon la fin vers laquelle nous nous orientons) le criminel. L’investigation est finalement un peu trompeuse puisque le héros n’est jamais lâché dans Inaba pour enquêter seul, les seules phases de ce genre ayant lieu lorsqu’il s’agit d’apprendre quelques indices sur les disparus de la Midnight Channel. Pour les révélations et les rebondissements, c’est bien l’intrigue qui nous porte et nous impose son évolution. Toutefois, bien malin sera celui qui découvrira le fin mot de l’histoire, si bien que l’utilisation d’une solution à deux moments clefs du jeu n’est nullement condamnable. 
     
Et si un scénario type polar vous rebute, soyez sûr que l’intrigue prendra de plus en plus d’ampleur pour prendre différentes tournures inattendues au fil du temps. Car gageons que ce quatrième volet reste un Persona, donc un dérivé des Shin Megami Tensei… Et que serait un Persona sans l’intervention d’entités presque divines qui attribueront au récit plus d’ambitions que prévu ?
   
   
   
   
Dans Persona 4, la convivialité est maître mot, ne serait-ce par le village d’Inaba qui propose un environnement rural et des lieux paisibles dans lesquels le joueur prend un immense plaisir à se balader, à arpenter les sentiers en large et en travers quand bien même il n’aurait pas d’ami à y trouver. L’autre pan de cette sensation vient des différents personnages, qu’ils soient représentés par l’Equipe d’Investigation ou tout simplement les PNJ (personnages non jouables) qui serviront de liens sociaux pour le protagoniste. Comme dans le troisième volet, nous apprenons à connaître des individus qui s’ouvrent à nous au fil des niveaux. Mais il faut reconnaître qu’intégrer un tel système dans la bourgade agréable d’Inaba nous conforte dans l’ambiance, sans compter que la sensation de proximité entre les différents personnages principaux semble plus grande que dans le jeu précédent. Persona 4, c’est le volet qui vous projettera comme jamais aux côtés des personnages et qui vous fera vivre leur quotidien, leur bonheur et leurs tourments. Cette impression est d’autant plus palpable que les « events », à savoir les séquences d’évènements et de vie quotidienne imposées au joueur sans que celui-ci ait une grande liberté d’action, des moments principalement construits autour des dialogues et des frasques entre camarades, sont plus présents et plus longs, mais toujours agréable et jamais contraignants, bien que nous ayons davantage le réflexe de lire les textes en diagonale lors des secondes parties.
   
   

Bande sonore et réalisation

    
Graphiquement, il existe peu de divergences entre Persona 3 et Persona 4. Seul le temps écoulé entre les deux volets, à savoir deux ans, joue sur la maîtrise de la 3D qui est plus évidence dans le quatrième opus et atteint son apogée dans « The Golden » qui propose des textures plus lumineuses avec davantage de relief et de précisions quant aux éléments du décor. D’ailleurs, les environnements changent d’un opus à l’autre et après avoir présenté une ville moderne, Atlus insiste ici sur un cadre plus rustique à la verdure omniprésente et à la longue allée ensoleillée qui regroupe les petits marchands du coin. Les lieux modernes sont plus rares, permettant de renouveler considérablement l’expérience visuelle des soft et prendre toujours plus de plaisir à se balader dans Inaba des heures durant.
   
    
    
   
Dans cette optique d’évolution tout en conservant les acquis d’une recette qui fonctionne, Persona 4 propose une ambiance musicale très similaire à Persona 3, mais en incluant quelques nouveautés. D’abord, les BGM composés en grande partie par Shoji Meguro changent et ont un impact plus grand qu’auparavant sur l’ambiance du jeu. Les thèmes légers renforcent la convivialité d’Inaba et cette sensation paisible qui entoure la contrée rurale, d’autres ajouteront de la tension à l’atmosphère énigmatique de ce village embrumé en proie à un tueur en série, les musiques des donjons octroient une dimension psychédélique à ces derniers et les musiques de combat, tournant essentiellement autour des guitares électriques, donnent aux affrontements un côté plus épique qu’auparavant. C’est donc sans mal que le jeu propose des musiques emblématiques, sans oublier les chansons interprétées cette fois par la jolie Shihoko Hirata qu’on réécoutera sans mal hors contexte de jeu.  Et comme pour Yumi Kawamura et Lotus Juice, Shihoko fait partie de ces artistes qui n’ont toujours pas quitté la série des Persona à l’heure actuelle, chantant régulièrement les thèmes des nouveaux jeux et déclinaisons animées.
  
   

Commentaires

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Minkunette

De Minkunette [6811 Pts], le 08 Février 2015 à 09h46

15/20

Merci pour le dossier.

Gutsberserker

De Gutsberserker [639 Pts], le 07 Février 2015 à 17h22

18/20

Bon dossier. Excellente série, j'ai hâte de mettre la main sur Persona 5 !!!!!

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