Persona 3 & Persona 4 - Actualité manga
Dossier manga - Persona 3 & Persona 4
Lecteurs
16.50/20

Des dérivés à foison

  
   
De toute la saga Persona, les opus 3 et 4 ainsi que leurs remake sont les volets les plus populaires, mais aussi ceux qui ont permis à la série de renaître de ses cendres et devenir une franchise à part entière, se démarquant ainsi du simple statut de spin-off de Shin Megami Tensei. Pour ces raisons, il était inévitable de voir apparaître différentes adaptations de Persona 3 et Persona 4, à commencer par les mangas qui constituent l’accompagnement promotionnel idéal, mais aussi des déclinaisons sous forme d’anime pour cristalliser le succès des jeux.
   
  

La Velvet Room en mangas

Les transpositions de la saga en bandes dessinées nippones sont nombreuses si bien qu’entre les principales séries et les anthologies réalisées par différents auteurs, bien patient sera celui qui réunira la collection de l’ensemble des ouvrages mangas autour de la série vidéoludique. C’est pourquoi nous nous intéresserons ici uniquement aux œuvres principales, celles qui totalisent le plus grand nombre de volumes ou qui ont un véritable attrait scénaristique.
 
Concernant le dytique Persona 3 et Persona 4, la première monture dérivée à naître est le manga Persona 3 à partir de 2007. Aux commandes du projet, nous retrouvons évidemment Atlus, mais aussi le mangaka Shûji Sogabe, auteur peu connu de séries courtes qui signent, avec la licence Persona, ses premiers titres à s’étendre dans le temps. La série gagna une prépublication dans le Dengeki Maoh avant de voir son rythme de parution ralenti étant donné que l’auteur est aussi en charge de l’adaptation manga de Persona 4 qui gagna la priorité de publication sur sa grande sœur.
Dans cette œuvre, l’auteur choisit de donner un nom au protagoniste anonyme qui devient Minato Arisato. Plus surprenant encore, il donne son titre une narration particulière, jonglant avec les évènements dans le temps, si bien que seule la lecture complète de la série apportera l’ensemble des éléments du jeu vidéo. La patte du mangaka est très appréciable, car sait retranscrire l’ambiance graphique de la saga tout en gardant l’identité visuelle de l’artiste. Les personnages sont ainsi reconnaissables, les dessins précis grâce à la retouche sur ordinateur et les combats époustouflants à l’œil et hautement dynamiques.
       
      
                  
     
Comme dit précédemment, Persona 4 eut droit à son adaptation manga dès 2009, Shûji Sogabe toujours en charge du dessin. Son style visuel n’a pas changé, mais l’histoire et les personnages sont nouveaux pour quiconque n’aurait pas touché aux jeux. Cette fois, l’adaptation des éléments de l’œuvre vidéoludique est plus linéaire, mais l’auteur prend son temps pour dépeindre les différents évènements avec précision, sans précipiter son récit et se permet même de s’attarder sur les events et les liens sociaux du jour. Avec neuf volumes à l’heure actuelle, cette déclinaison n’a toujours pas tiré sa révérence, c’est dire. Et si le jeu est respecté à la lettre, le mangaka se permet d’innover et apporter sa propre vision de l’histoire, donnant d’ailleurs au protagoniste le nom de Sôji Seta.
      
   
   
    
                  
             
Mais les deux adaptations de Persona 3 et Persona 4 ne sont pas les seules à avoir retenu l’attention des fans et d’autres titres plus méconnus ont vu le jour. C’est le cas de Persona 4 : The Magician, dessiné par Shiichi Kugure, dont le titre est à l’effigie de l’arcane du tarot lié à Yôsuke Hanamura, fidèle acolyte du héros du quatrième volet. Dans ce one-shot initialement prépublié dans le Persona Magazine, le personnage devient le héros et c’est à son arrivée dans le village d’Inaba que nous nous intéressons, ce qui permet d’étayer la psychologie du personnage.
Dans un autre registre, les lecteurs ont accueilli chaleureusement Persona x Detective Naoto, un light-novel écrit par Natsuki Mamiya et illustré par Satoshi Shiki, démarré en 2012 qui se projette après les évènements de Persona 4 et propose de découvrir le quotidien du détective Naoto qui a bien grandi.
     
     
  
    

Persona, the animations

Suite au succès de Persona 3, la première adaptation animée ne se sera pas fait attendre. C’est début 2008 qu’apparaît Persona –trinity soul- sur les petits écrans nippons, une série de 26 épisodes réalisée par le studio A-1 Pictures. On pourrait qualifier cette œuvre de suite alternative, car si elle se déroule dix ans après les évènements de Persona 3, les divergences d’ambiances et de concepts laissent croire qu’à ce moment, Atlus ne savait pas encore que le renouveau de Persona serait un décollage définitif pour la saga.
 
Comme son titre l’indique, la série se focalise sur trois personnages, les frères Kanzato que sont Shin, Jun et Ryo. Les deux premiers viennent habiter chez leur grand-frère, policier, dans la ville d’Ayanagi qui voit apparaître de nouveau contaminés par le syndrome d’apathie qui pourrait bien être causé par un jeu issu d’une légende urbaine. En parallèle sévit une organisation malveillante traquant les personae, et c’est à ce moment que Shin éveille sa propre entité.
   
La série joue ainsi sur une ambiance mélancolique et essaye de retranscrire la thématique de Persona 3 à travers certes des luttes de personae, mais aussi un rythme lent qui se focalise sur le quotidien de la brochette de héros et sur la relation complexe entre les trois frères. Les références au jeu-vidéo sont aussi présentes, par exemple par la furtive apparition d’Igor, mais surtout par le retour remarqué d’un personnage emblématique du troisième volet.
      
   
 
   
Pendant plus de trois ans, aucune nouvelle série animée Persona ne verra le jour avant que ne soit dévoilée en avril 2011 Persona 4 : The Animation, pour une diffusion à l’automne de la même année. Cette fois, c’est le studio AIC A.S.T.A. qui prend en charge le projet et propose une adaptation fidèle du jeu vidéo en 25 épisodes, une OAV et un film résumant le tout. En France, c’est la surprise totale puisque Kazé proposa la série en simulcast avant de sortir trois coffrets combo DVD/blu-ray.
  
Reprenant fidèlement le jeu, la série jouit de choix d’adaptation qui enrichissent grandement l’œuvre d’origine et donne même un nom officiel au héros qui sera repris dans les spin-off vidéoludiques, Yû Narukami. Malheureusement, le délai est trop court pour retranscrire de manière pertinente un jeu aussi riche et la mise à l’écran des différents liens sociaux n’est pas toujours très habile, sans compter que la précipitation de l’intrigue déroutera très certainement ceux qui n’ont jamais touché à l’œuvre vidéoludique. Pour ces raisons, Persona 4 : The Animation est à réserver aux fervents adeptes du soft d’Atlus et ne doit pas faire office de première approche de la saga.
    
     
    
 
Au terme de la diffusion cinéma du film Persona 4 : The factor of hope en 2012, AIC A.S.T.A. annonce son nouveau projet : une adaptation de Persona 3 à travers quatre films pour une saga sobrement nommée Persona 3 : The Movie. Les sorties commencent en 2013 à raison d’un opus par an pour une saga qui devrait logiquement s’achever en 2016. Une fois encore, la fidélité est présente, mais les choix sont un peu différents de ceux sur Persona 4 : The Animation. Le récit délaisse alors les liens sociaux, se contentant de faire quelques cameos pour se consacrer entièrement au scénario et le développer minutieusement. Les films sont aussi l’occasion d’apprendre le nom officiel choisi pour le protagoniste : Makoto Yûki.
     
   
   
    
Lors de l’été 2014, le studio A-1 Pictures tente de récupérer une nouvelle fois sa part du gâteau en prenant en charge une adaptation de Persona 4 The Golden, lui-même remake de Persona 4.
Persona 4 : The Golden Animation résultat compte 12 épisodes et une OAV qui propose une fin alternative, et c’est avec joie que les français ont pu avoir accès à la série grâce à la VOD de Crunchyroll. Le résultat laissé cependant une impression mitigée bien que l’idée de base était bonne : prendre en considération que le spectateur a déjà vu le précédent anime pour se focaliser uniquement sur les rajouts de l’épisode Playstation Vita et notamment le personnage inédit de Marie. Le tout réserve son lot de surprise comme des mises en scènes ingénieuses lors d’évènements clefs, mais aussi un fan-service exacerbé qui a tendance à trahir l’ambiance d’origine et l’identité du soft.
     
   
    
 

Commentaires

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Minkunette

De Minkunette [6811 Pts], le 08 Février 2015 à 09h46

15/20

Merci pour le dossier.

Gutsberserker

De Gutsberserker [639 Pts], le 07 Février 2015 à 17h22

18/20

Bon dossier. Excellente série, j'ai hâte de mettre la main sur Persona 5 !!!!!

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