Si les exemples d’utilisation des contes occidentaux dans le manga pour filles sont nombreux, on ne peut pas dire autant en ce qui concerne le manga pour garçons. En effet, si les contes se prêtent généralement assez bien aux histoires d’ambiance, d’intrigues, et d’amour, il est plus difficile de les adapter de façon efficace pour un manga d’action. Difficile, mais pas impossible. Et parfois avec brio qui plus est, comme nous le prouve Maître Kazuhiro Fujita, immense auteur du non moins immense (et regretté) Karakuri Circus, qui est parvenu à saisir la quintessence des contes et à nous proposer un titre fort, fidèle et personnel à la fois.
Kazuhiro Fujita fait partie de ces quelques mangaka qui ont fait du shônen leur marque de fabrique et sont parvenus à créer un style qui leur est propre dans un genre où il est bien difficile de se distinguer. On peut aisément le placer aux côtés d’une Rumiko Takahashi, dont le style est simplement inimitable et immédiatement reconnaissable, ainsi que d’un Mitsuru Adachi, dont la narration et le dessin représentent un genre à part entière. Et comme ces deux grands mythes du manga, il ne rencontre chez nous qu’un succès inversement proportionnel à sa réputation dans son pays d’origine, et moins encore si c’est possible.
Il faut dire que son style peut faire « tâche » par rapport aux attentes du public manga francophone, habitué à un dessin moins personnel et plus passe-partout, plus lisse aussi dans une certaine mesure. Peut-être est-ce la forme particulière des visages de ses personnages, très angulaire, qui donne cette impression « d’étrange ». Ou l’aspect crayonné qui fait « malpropre » pour certains ?
Peut-être est-ce juste culturel. Peut-être est-ce un problème d’attente ou de comparaison par rapport à ce qui est sorti avant. Pourtant, on ne peut pas dire que « Naruto » est particulièrement beau au niveau graphisme. « One Piece » s’est fait fustiger plus d’une fois à cause du dessin d’Oda. « Hunter x Hunter » fait-il vraiment partie des canons de beauté qui attirent le lecteur francophone ? Difficile à croire. Et comment un « Saint Seiya » peut-il avoir autant de fans et quasiment personne ne s’intéresse à « Moonlight Act » ?
Est-ce juste une histoire de réputation ? Tous les titres précités (en dehors de Moonlight Act) ont une adaptation animée fleuve, qui ont fait beaucoup parler d’elles et par lesquels beaucoup de gens s’attardent un moment avant d’aller vers la version papier (ou scannée pour les moins scrupuleux ou les plus innocents). Sans doute oui, ça joue. Et Kazuhiro Fujita n’a eu droit qu’à une petite adaptation de sa première grande œuvre, « Ushio to Tora », ainsi qu’un Oav d’une de ses histoires courtes. Une simple histoire de visibilité télévisuelle, donc ? Pas vraiment, parce qu’on pourrait faire remarquer que chaque titre de Rumiko Takahashi et Mitsuru Adachi ont bénéficié d’une adaptation animée de qualité et toutes disponibles en français (à un prix très raisonnable qui plus est), et on ne peut pas dire que leurs titres se vendent à la pelle pour autant en France.
Un effet de mode, alors ? (Ce qui serait un peu triste en soi) Mais comment rendre un titre populaire, quels sont les critères, qui décide exactement ? Est-ce juste une question d’univers, juste le fait que les gens veulent beaucoup de personnages au look bien défini et auxquels ils peuvent s’attacher au fil de leur envie et de leurs préférences, au détriment d’un cheminement psychologique plus poussé ? Est-ce que c’est juste « la classe » des personnages et leur look qui fait la différence auprès du lectorat ? Il faut le croire quand on voit le succès de Bleach, par exemple.
Autant de questions qui resteront sans doute sans réponse claires et définitives, mais qui méritent réflexion, indubitablement.
Pourtant, honnêtement, il est difficile de reprocher quoi que ce soit au style et à la narration de Kazuhiro Fujita. Fortement ancré dans le nekketsu, les acteurs de ses mangas savent montrer toute une palette d’émotions, sans la moindre honte ou peur de paraître idiot ou ridicule. Le maître sait jouer dans tous les registres, que ce soit l’angoisse ou la peur (son trait s’y prête particulièrement bien) ainsi que l’action pure, mais aussi l’humour (un humour visuel d’une efficacité rare), le rire, la joie, la tristesse, la mélancolie, et bien sûr, l’amour. Et tant d’autres émotions humaines, parfaitement retranscrites sous sa plume. Rarement ai-je pu lire un auteur capable de jouer dans tous ces différents registres, de ne jamais s’enfermer dans un genre particulier, et d’être à ce point à l’aise avec sa narration que pour être capable de nous parler sous tant d’angles différents. S’il fallait le définir, « complet » ne serait pas un vain mot.
Pour ne rien gâcher, ses scénarios sont solides, incroyablement solides, et réellement passionnants, tout en restant très accessibles et tout public. On a parfois l’impression de lire un roman plutôt qu’un manga, tant l’aspect feuilleton propre à la parution manga apparaît chez lui moins marquant. C’est particulièrement le cas sur Karakuri Circus, dont sa capacité de scénariste se révèle dans toute sa splendeur sur la deuxième partie du titre, qui ne verra très probablement jamais le jour en français… Il y a une vision derrière ses choix, une envie de raconter une histoire qui se tienne, de ne pas jouer sur le petit suspens de la semaine et délayer son histoire, le temps qu’il retombe sur ses pattes pendant qu’un peu d’inspiration ne revienne. Il y a bien sûr des petits interludes, mais c’est pour laisser au lecteur le temps de souffler, de rire un moment, de se ressaisir, d’explorer la détermination d’un personnage ou un aspect de sa personnalité (la rencontre avec Elise dans Karakuri Circus, par exemple) avant de replonger à nouveau dans l’aventure. On sent généralement que l’auteur sait où il veut aller, qu’il dessine une histoire parce qu’il a quelque chose à raconter et à faire passer à ses lecteurs, et qu’il est maître du destin de ses personnages. Même sur « Moonlight Act », qui est davantage pensé comme une série de petits arcs tournant autour des contes, il y une volonté de développer petit à petit une histoire plus ambitieuse, avec des desseins cachés qui se mettent tout doucement en place dans l’ombre.
Et que dire de la narration et du découpage des planches… À couper le souffle dans le genre, simplement. Imaginatif, audacieux, dynamique, clair… Les adjectifs ne manquent pas, mais aucun à lui seul ou même tous ensemble ne rendent parfaitement justice au travail de Kazuhiro Fujita. Le terme « travail d’orfèvre » pourrait sans doute s’appliquer. L’auteur est un artisan, qui s’attarde autant sur l’efficacité de l’objet que la beauté de la chose, et ses planches sont à la fois magnifiques et d’une efficacité affirmée. Son trait a un petit côté ténébreux permanent, mais la lumière n’est jamais très loin, que ce soit dans les thèmes ou dans les aspirations de ses personnages.
En parlant de ses personnages, la psychologie qu’il leur confère finit d’entériner son statut d’auteur indispensable, et à découvrir de toute urgence si ce n’est pas déjà fait. Travaillés, jamais unidimensionnels ou là pour faire joli, toujours en train de se remettre en question et d’évoluer au fil des pages tout en conservant leur fraîcheur et leur légèreté qui convient selon la situation, les personnages de Kazuhiro Fujita, qu’ils soient amis ou ennemis, font preuve d’un naturel de réaction impressionnant et sont capable de créer une réaction empathique incroyable avec le lecteur. C’est bien sûr particulièrement frappant dans Karakuri Circus parce que l’histoire et le ton général s’y prêtent davantage, mais cet aspect n’est pas pour autant négligé dans Moonlight Act. Dans ce dernier, la Cendrillon de Fujita est sans doute l’exemple le plus frappant dans le soin apporté et la réflexion portée sur ce que les acteurs de ses mangas peuvent ressentir, au-delà de leur simple statut d’hommes et de femmes de papier.
Bref, on ne peut pas résumer Moonlight Act à une simple histoire de personnages de contes qui surgissent de leur monde l’un après l’autre et qui viennent foutre le boxon. Si l’histoire se tient, si la série est géniale, c’est grâce à Kazuhiro Fujita, et c’est tout. C’est le genre de série qui trouve sa cohérence et son sens parce qu’il y a un auteur solide derrière, expérimenté, avec une vraie vision et une vraie envie d’apporter quelque chose. Et c’est le genre d’auteur qui a su imposer sa patte, qui est parvenu à rester original et frais au fil de sa longue carrière (plus de vingt ans tout de même), a su s’adapter à l’évolution de la société et a acquis le respect et la reconnaissance de ses pairs (dans l’artbook pour ses 20 ans de carrière, on peut y voir des dessins d’Obata, d’Hiromu Arakawa, Nobuhiro Watsuki ou encore Rumiko Takahashi) et de son public pour l’ensemble de son œuvre, parce qu’il a su à la fois faire montre d’une vraie personnalité tout en restant immensément accessible à tout un chacun. Et qui surtout, je le pense, prend énormément de plaisir à dessiner et s’amuse toujours autant à travailler sur ses projets. Le simple fait qu’il cite toujours ses assistants dans chacun de ses titres montre bien l’ambiance qui doit régner dans son studio, avec pour résultat une émotion sincère et brute, dégagée dans chaque trait, personnage et texte de ses mangas.
Le public manga francophone se plaint régulièrement d’un « manque d’originalité » dans le shônen, que c’est « toujours la même chose », que ce n’est « que du combat et de la violence sans rien d’autres derrière », que c’est toujours trop long, délayé, qu’il n’y a pas d’histoires, etc.
Alors que paradoxalement, il ne s’intéresse pas à des auteurs comme Kazuhiro Fujita (ou délaisse des auteurs comme Rumiko Takahashi et Mitsuru Adachi). Parce que justement c’est trop personnel, parce qu’il y a un vrai univers et une vraie narration derrière, parce que c’est « différent » de ce qu’on peut trouver sur le marché dans bien des cas, ce n’est pas aseptisé, et dans le même temps ça reste super accessible et fun pour tout un chacun.
Bref, si vous voulez prouver que vous avez bon goût, juste pour votre culture personnelle, et plus important encore, pour conserver cette variété dans les shônens disponibles en français, please please please, pretty please, attardez-vous un moment sur le travail de ce grand mangaka.
Le Narrateur
Digression
Kazuhiro Fujita fait partie de ces quelques mangaka qui ont fait du shônen leur marque de fabrique et sont parvenus à créer un style qui leur est propre dans un genre où il est bien difficile de se distinguer. On peut aisément le placer aux côtés d’une Rumiko Takahashi, dont le style est simplement inimitable et immédiatement reconnaissable, ainsi que d’un Mitsuru Adachi, dont la narration et le dessin représentent un genre à part entière. Et comme ces deux grands mythes du manga, il ne rencontre chez nous qu’un succès inversement proportionnel à sa réputation dans son pays d’origine, et moins encore si c’est possible.
Il faut dire que son style peut faire « tâche » par rapport aux attentes du public manga francophone, habitué à un dessin moins personnel et plus passe-partout, plus lisse aussi dans une certaine mesure. Peut-être est-ce la forme particulière des visages de ses personnages, très angulaire, qui donne cette impression « d’étrange ». Ou l’aspect crayonné qui fait « malpropre » pour certains ?
Peut-être est-ce juste culturel. Peut-être est-ce un problème d’attente ou de comparaison par rapport à ce qui est sorti avant. Pourtant, on ne peut pas dire que « Naruto » est particulièrement beau au niveau graphisme. « One Piece » s’est fait fustiger plus d’une fois à cause du dessin d’Oda. « Hunter x Hunter » fait-il vraiment partie des canons de beauté qui attirent le lecteur francophone ? Difficile à croire. Et comment un « Saint Seiya » peut-il avoir autant de fans et quasiment personne ne s’intéresse à « Moonlight Act » ?
Est-ce juste une histoire de réputation ? Tous les titres précités (en dehors de Moonlight Act) ont une adaptation animée fleuve, qui ont fait beaucoup parler d’elles et par lesquels beaucoup de gens s’attardent un moment avant d’aller vers la version papier (ou scannée pour les moins scrupuleux ou les plus innocents). Sans doute oui, ça joue. Et Kazuhiro Fujita n’a eu droit qu’à une petite adaptation de sa première grande œuvre, « Ushio to Tora », ainsi qu’un Oav d’une de ses histoires courtes. Une simple histoire de visibilité télévisuelle, donc ? Pas vraiment, parce qu’on pourrait faire remarquer que chaque titre de Rumiko Takahashi et Mitsuru Adachi ont bénéficié d’une adaptation animée de qualité et toutes disponibles en français (à un prix très raisonnable qui plus est), et on ne peut pas dire que leurs titres se vendent à la pelle pour autant en France.
Un effet de mode, alors ? (Ce qui serait un peu triste en soi) Mais comment rendre un titre populaire, quels sont les critères, qui décide exactement ? Est-ce juste une question d’univers, juste le fait que les gens veulent beaucoup de personnages au look bien défini et auxquels ils peuvent s’attacher au fil de leur envie et de leurs préférences, au détriment d’un cheminement psychologique plus poussé ? Est-ce que c’est juste « la classe » des personnages et leur look qui fait la différence auprès du lectorat ? Il faut le croire quand on voit le succès de Bleach, par exemple.
Autant de questions qui resteront sans doute sans réponse claires et définitives, mais qui méritent réflexion, indubitablement.
Témoignage
Pourtant, honnêtement, il est difficile de reprocher quoi que ce soit au style et à la narration de Kazuhiro Fujita. Fortement ancré dans le nekketsu, les acteurs de ses mangas savent montrer toute une palette d’émotions, sans la moindre honte ou peur de paraître idiot ou ridicule. Le maître sait jouer dans tous les registres, que ce soit l’angoisse ou la peur (son trait s’y prête particulièrement bien) ainsi que l’action pure, mais aussi l’humour (un humour visuel d’une efficacité rare), le rire, la joie, la tristesse, la mélancolie, et bien sûr, l’amour. Et tant d’autres émotions humaines, parfaitement retranscrites sous sa plume. Rarement ai-je pu lire un auteur capable de jouer dans tous ces différents registres, de ne jamais s’enfermer dans un genre particulier, et d’être à ce point à l’aise avec sa narration que pour être capable de nous parler sous tant d’angles différents. S’il fallait le définir, « complet » ne serait pas un vain mot.
Pour ne rien gâcher, ses scénarios sont solides, incroyablement solides, et réellement passionnants, tout en restant très accessibles et tout public. On a parfois l’impression de lire un roman plutôt qu’un manga, tant l’aspect feuilleton propre à la parution manga apparaît chez lui moins marquant. C’est particulièrement le cas sur Karakuri Circus, dont sa capacité de scénariste se révèle dans toute sa splendeur sur la deuxième partie du titre, qui ne verra très probablement jamais le jour en français… Il y a une vision derrière ses choix, une envie de raconter une histoire qui se tienne, de ne pas jouer sur le petit suspens de la semaine et délayer son histoire, le temps qu’il retombe sur ses pattes pendant qu’un peu d’inspiration ne revienne. Il y a bien sûr des petits interludes, mais c’est pour laisser au lecteur le temps de souffler, de rire un moment, de se ressaisir, d’explorer la détermination d’un personnage ou un aspect de sa personnalité (la rencontre avec Elise dans Karakuri Circus, par exemple) avant de replonger à nouveau dans l’aventure. On sent généralement que l’auteur sait où il veut aller, qu’il dessine une histoire parce qu’il a quelque chose à raconter et à faire passer à ses lecteurs, et qu’il est maître du destin de ses personnages. Même sur « Moonlight Act », qui est davantage pensé comme une série de petits arcs tournant autour des contes, il y une volonté de développer petit à petit une histoire plus ambitieuse, avec des desseins cachés qui se mettent tout doucement en place dans l’ombre.
Et que dire de la narration et du découpage des planches… À couper le souffle dans le genre, simplement. Imaginatif, audacieux, dynamique, clair… Les adjectifs ne manquent pas, mais aucun à lui seul ou même tous ensemble ne rendent parfaitement justice au travail de Kazuhiro Fujita. Le terme « travail d’orfèvre » pourrait sans doute s’appliquer. L’auteur est un artisan, qui s’attarde autant sur l’efficacité de l’objet que la beauté de la chose, et ses planches sont à la fois magnifiques et d’une efficacité affirmée. Son trait a un petit côté ténébreux permanent, mais la lumière n’est jamais très loin, que ce soit dans les thèmes ou dans les aspirations de ses personnages.
En parlant de ses personnages, la psychologie qu’il leur confère finit d’entériner son statut d’auteur indispensable, et à découvrir de toute urgence si ce n’est pas déjà fait. Travaillés, jamais unidimensionnels ou là pour faire joli, toujours en train de se remettre en question et d’évoluer au fil des pages tout en conservant leur fraîcheur et leur légèreté qui convient selon la situation, les personnages de Kazuhiro Fujita, qu’ils soient amis ou ennemis, font preuve d’un naturel de réaction impressionnant et sont capable de créer une réaction empathique incroyable avec le lecteur. C’est bien sûr particulièrement frappant dans Karakuri Circus parce que l’histoire et le ton général s’y prêtent davantage, mais cet aspect n’est pas pour autant négligé dans Moonlight Act. Dans ce dernier, la Cendrillon de Fujita est sans doute l’exemple le plus frappant dans le soin apporté et la réflexion portée sur ce que les acteurs de ses mangas peuvent ressentir, au-delà de leur simple statut d’hommes et de femmes de papier.
Bref, on ne peut pas résumer Moonlight Act à une simple histoire de personnages de contes qui surgissent de leur monde l’un après l’autre et qui viennent foutre le boxon. Si l’histoire se tient, si la série est géniale, c’est grâce à Kazuhiro Fujita, et c’est tout. C’est le genre de série qui trouve sa cohérence et son sens parce qu’il y a un auteur solide derrière, expérimenté, avec une vraie vision et une vraie envie d’apporter quelque chose. Et c’est le genre d’auteur qui a su imposer sa patte, qui est parvenu à rester original et frais au fil de sa longue carrière (plus de vingt ans tout de même), a su s’adapter à l’évolution de la société et a acquis le respect et la reconnaissance de ses pairs (dans l’artbook pour ses 20 ans de carrière, on peut y voir des dessins d’Obata, d’Hiromu Arakawa, Nobuhiro Watsuki ou encore Rumiko Takahashi) et de son public pour l’ensemble de son œuvre, parce qu’il a su à la fois faire montre d’une vraie personnalité tout en restant immensément accessible à tout un chacun. Et qui surtout, je le pense, prend énormément de plaisir à dessiner et s’amuse toujours autant à travailler sur ses projets. Le simple fait qu’il cite toujours ses assistants dans chacun de ses titres montre bien l’ambiance qui doit régner dans son studio, avec pour résultat une émotion sincère et brute, dégagée dans chaque trait, personnage et texte de ses mangas.
Pique
Le public manga francophone se plaint régulièrement d’un « manque d’originalité » dans le shônen, que c’est « toujours la même chose », que ce n’est « que du combat et de la violence sans rien d’autres derrière », que c’est toujours trop long, délayé, qu’il n’y a pas d’histoires, etc.
Alors que paradoxalement, il ne s’intéresse pas à des auteurs comme Kazuhiro Fujita (ou délaisse des auteurs comme Rumiko Takahashi et Mitsuru Adachi). Parce que justement c’est trop personnel, parce qu’il y a un vrai univers et une vraie narration derrière, parce que c’est « différent » de ce qu’on peut trouver sur le marché dans bien des cas, ce n’est pas aseptisé, et dans le même temps ça reste super accessible et fun pour tout un chacun.
Bref, si vous voulez prouver que vous avez bon goût, juste pour votre culture personnelle, et plus important encore, pour conserver cette variété dans les shônens disponibles en français, please please please, pretty please, attardez-vous un moment sur le travail de ce grand mangaka.
GEKKO JYOUREI © 2008 Kazuhiro FUJITA / Shogakukan Inc.
De Tivrusky [397 Pts], le 08 Novembre 2012 à 11h16
Merci!! Superbe article à la hauteur du talent de Fujita que je ne connaissais pas et que je découvre avec cette Moonlight Act, qui est effectivement fantastique. Achetez cette série les gens, vous ne serez pas déçus si vou aimez les mangas intelligents, drôles et (très) fun!!
De melliW, le 06 Novembre 2012 à 19h55
après avoir lu temps de bonne chose,j'irais voir ce que ça donne "sur le terrain" histoire de ne pas passer à coté de quelque chose. :)
De Hiroto [591 Pts], le 04 Novembre 2012 à 10h05
Quoi ? KWÂ ? Que lis-je ? Quelqu'un s'est plaint de l'adaptation de Kazé ? Mais... Pourquoi ? Honnêtement si je me bidonne autant sur Moonlight Act c'est certainement grâce aussi à l'effort du traducteur ! Bref...
J'ai qu'une seule chose à dire : PLEASE PLEASE PLEASE, PRETTY PLEASE, TENTEZ MOONLIGHT ACT.
A ma grande honte, c'est ma seule série de cet auteur, et je ne l'ai prise au départ que parce que je trouvais que ma collection manquait d'oeuvres "originales". Raison futile certes, mais qui m'a fait découvrir un immense coup de coeur ! Alors si pour booster les ventes et peut-être avoir un autre manga de cet auteur chez nous, je n'hésiterais pas une seule seconde à me mettre à genoux.
Merci pour le dossier, on sent la passion :D
De Yuminekoi [2083 Pts], le 03 Novembre 2012 à 16h38
très bon dossier.; Merci. J'adore cette série..Je connaissais l'anime de Ushio et Tora(un vrai coup de coeur), mais je n'ai jamais vu la fin.sniff..frustration ultime.
Enfin Moonlight act est vraiment bien, Kaze SVP..encouragée cette série.
De Squalex [3831 Pts], le 03 Novembre 2012 à 14h06
Après avoir vu un dossier comme celui-ci où l'on ressent la passion des différentes personnes qui l'ont mis sur pied, je ne peux décidément pas passer à côté de cette série.
ça fait un moment que je reste indécis mais maintenant mon choix est fait.
De nolhane [6550 Pts], le 03 Novembre 2012 à 00h42
Un grand merci pour ce superbe dossier!! J'espère vraiment qu'il va motiver certaines personnes indécises a commencer la série!
De raitto [2150 Pts], le 02 Novembre 2012 à 20h56
Dommage que les shonen atypiques (comme Gintama aussi) ne marche pas trop en France
De glahad [674 Pts], le 02 Novembre 2012 à 20h15
Un superbe dossier pour un magnifique manga.
En espérant que les gens qui sont un peu indécis pouront ce laissés tenter.
Un gros bravo a sorrow et a rogue
De mehdiazz [320 Pts], le 02 Novembre 2012 à 17h41
un dossier en forme d' hommage au travail de Fujita. En tout cas j'espere qu il va pouvoir donner envie de se mettre à moonlight act à un certain nombre de personnes.
De JohnDoe [598 Pts], le 02 Novembre 2012 à 16h55
Superbe dossier. Soutenez Moonlight Act et achetez la série, elle le mérite bien !!
De sugarmilk [684 Pts], le 02 Novembre 2012 à 16h07
C'est une bonne série, mais l'éditeur n'a pas asser mieux la série en avant
(moi j'ai découvert la série quand le tome 1 était solder parcque la bande-annonce ne ma pas attirer)
De Komatsu93, le 02 Novembre 2012 à 14h47
Magnifique dossier sur une perle rare du manga.
De raitto [2150 Pts], le 02 Novembre 2012 à 13h45
Grand fan de Karakuri Circus, j'ai commencé récemment la nouvelle série de Fujita et je dois dire que je ne suis pas déçu. C'est très différent de Karakuri mais ça reste très bon et aussi dynamique, j'adhère totalement. Les contes occidentale et orientale sont revu et corrigé pour notre plus grand plaisir et on peut compter sur Fujita pour maîtriser son sujet de bout en bout comme à son habitude. J'espère juste que cette série ne connaitra pas le même sort que Karakuri car Fujita mérite plus que ça.
De Api [516 Pts], le 02 Novembre 2012 à 10h58
S'il y a bien une chose qu'on peut reprocher à Moonlight Act, c'est son abondance de textes (je plains d'ailleurs le pauvre traducteur...).
J'ai eu l'occasion de lire plusieurs tomes, mais à chaque fois j'en ressortais avec un mal de crâne tant les dialogues sont chargés.
De Nintenn [1557 Pts], le 02 Novembre 2012 à 10h53
C'est vrai que ce titre est mal connu est délaissé malgré ses qualités, très bon dossier pour rappeler qu'il ne faut pas passer à coté ;)