Lupin III - Saison 1 - Actualité manga
Dossier manga - Lupin III - Saison 1

La saison 1 de Lupin III: des débuts mouvementés !


Attaquons-nous à présent à cette saison 1 en elle-même, qui a elle aussi une histoire un peu particulière, dans la mesure ou son ton et son staff ont pas mal évolué au fil des épisodes.


L'influence de l'équipe technique


Premier réalisateur du projet, qui avait d'ailleurs aussi signé l'épisode pilote deux ans auparavant, Masaaki Osumi (que l'on connaît aussi pour la réalisation des 26 premiers épisodes des Moomin) a pour ambition d'offrir une série à l'ambiance très proche du manga d'origine, et peut aussi compter pour ça sur le character design et directeur de l'animation Yasuo Ôtsuka qui a étudié soigneusement le trait de Monkey Punch et ses inspirations.

Cela se traduit par certains éléments assez frappants: des premiers épisodes un peu plus durs, une Fujiko plus sexy (même si Fujiko est toujours sexy), des morts, et même un Lupin et ses acolytes qui tuent... des choses que, hormis via certains films/téléfilms (et peut-être la saison 3 totalement inédite en France ?), on ne reverra pas réellement avant les années 2010 avec Une femme nommée Fujiko Mine et surtout la trilogie de Takeshi Koike, peut-être la plus proche du manga d'origine dans le ton.





Malheureusement, le ton assez mature voulu par Osumi n'a pas vraiment le succès escompté auprès du public, et notamment auprès des jeunes spectateurs, si bien que la production opte pour un changement de cap à partir de l'épisode 8, et qui se ressent surtout à partir de l'épisode 10. Osumi passe à la trappe, pour alors laisser place à deux co-réalisateurs alors tout jeunes dans la profession: des certains Hayao Miyazaki et Isao Takahata, ceux-là même que tout le monde connaît et qui deviendront bien plus tard les piliers du studio Ghibli.

Ensemble, les deux compères réalisent les épisodes 8, 10, 11, puis 13 à 23. Peu à peu, Lupin III et ses acolytes ne tuent plus, se montrent un peu plus colorés et fantaisistes, cabotinent même parfois, Fujiko devient quelque part un peu plus sage avec notamment des tenues moins aguicheuses... tout ceci, quelque part, laissant déjà présager ce que sera le deuxième film de la saga, Le Château de Cagliostro, réalisé par Miyazaki.

 

Ce que cela implique d'évolutions


La série est donc intéressante de par ce changement de ton qui s'opère en cours de route, avec une certaine rupture ayant vraiment lieu à partir de l'épisode 12, le dernier réalisé par Ôsumi.

Par rapport au manga initial de Monkey Punch, on a du Lupin III qui finit forcément par être édulcoré, mais est-ce si grave ? En effet, l'essence même des personnages reste bien visible: on a un Lupin facétieux et ayant toujours un coup d'avance sur son éternel poursuiveur Zenigata, une Fujiko qui sait souvent amadouer notre héros (son principal point faible restant les femmes, et Fujiko en particulier) pour mieux le manipuler ou obtenir son aide, un Jigen qui dégaine comme pas deux, un Goemon souvent stoïque qui tranche à tout va...





Surtout, chaque épisode, proposant une histoire auto-conclusive, sait divertir en ne manquant jamais de rythme. Bien sûr, le déroulement répond à pas pas mal de petites facilités bien ancrées dans leur époque, mais on ne s'ennuie jamais, les personnages secondaires (amis comme ennemis) sont bien différents et campent bien leur rôle, et aucun récit ne se ressemble vraiment car il y a un peu de tout: des histoires où Lupin et sa bande commettent des cambriolages bien sûr, mais aussi d'autres où notre héros vient en aide à des êtres en difficulté, où il est missionné par d'autres (de gré ou de force), où il doit lever le voile sur des adversaires se faisant passer pour lui...

 

Une saison 1 qui a des choses à nous dire


Toutefois, on peut dire que dans le lot, certains épisodes ressortent un peu plus pour ce qu'ils véhiculent, ce qu'ils ont à dire.

On pense par exemple aux épisodes 5 et 7, qui nous présentent la toute première rencontre/rixe entre Goemon et le duo Lupin/Jigen, puis l'arrivée du samouraï dans la bande. A l'épisode 9, qui dévoile une petite facette de Fujiko, quelques années auparavant. A l'épisode 13 qui, à travers une étrange et surnaturelle histoire de machine temporelle, croque quelques détails sur les aïeux de l'époque Edo de notre héros, à certains autres épisodes offrant des références à Arsène Lupin (le grand-père de Lupin II donc renommé Gaspard de la cambriole dans la vf, toujours à cause des droits), à Lupin II (le père de notre héros, donc) ou même à l'inspecteur Ganimard (l'éternel ennemi d'Arsène Lupin dans les romans de Maurice Leblanc, dont le petit-fils apparaît dans l'épisode 19, celui-ci étant renommé dans la vf inspecteur Gaillard, toujours à cause des droits)... Sans oublier l'épisode 4 et l'épisode 23, excellents témoins de la relation entre le criminel Lupin III et l'inspecteur Zenigata: Lupin ne s'amuserait sans doute pas autant sans ce cher inspecteur si sérieux et déterminé et pourtant parfois si maladroit, et sans ce cambrioleur la vie de Zenigata n'aurait plus de sens !



  
  


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