Le Patron est une copine - Actualité manga
Dossier manga - Le Patron est une copine

Les passions visuelles de Nagabe


Quand on lit Le Patron est une copine, la toute première constatation à faire est sans nul doute possible d'ordre graphique, et elle se remarque immanquablement dès la jaquette.





Celles et ceux qui lisent L'Enfant et le Maudit ou qui suivent de près la carrière de Nagabe le savent bien: l'artiste adore, depuis toujours, les créatures anthropomorphes, à l'image du Professeur de sa série-phare.

Nagabe l'a déjà souvent dit: il apprécie moins de dessiner des humains que d'imaginer des anthropomorphes, c'est un amour qui existe en lui depuis longtemps, qui lui est venu tout naturellement, chose qu'il expliquait assez longuement das l'interview que nous avons faite de lui en  2018. En primaire et au collège, il dessinait déjà ses propres kemonomimi (personnages humains avec des attributs d'animaux, par exemple oreilles et queue), et depuis toujours il aime beaucoup les animaux, surtout ceux qui ont des particularités physiques assez distinctives. Il apprécie de dessiner des êtres fictifs aux allures un peu « monstrueuses », plutôt que des êtres humains, et affirme même n'éprouver quasiment aucun intérêt à dessiner des êtres humains, car il trouve qu'ils sont tous pareils, avec juste quelques détails comme la coiffure qui changent. Il trouve ça inintéressant, là où il trouve les animaux tellement divers, tellement plus beaux.

Et cet amour se retrouve donc très logiquement dès sa première oeuvre, chaque personnage étant un anthropomorphe basé sur un animal en particulier: un dragon, un chien, un oiseau, une brebis, un tigre... un peu à la manière de Beastars, pourrait-on dire, histoire de comparer avec un manga à la forte popularité récente.





Dans la mesure où il s'agit de la toute première oeuvre professionnelle de Nagabe et qu'il l'a dessinée en ne connaissant rien du monde professionnel des mangas, il y a évidemment des petites inégalités par-ci par-là, mais il y a surtout un très bon travail de design, avec des anthropomorphes qui ont tous leur look, leur dégaine, leur palette d'expressions spécifique, certaines expressions et certains traits de caractère rappelant aussi le comportement que peuvent avoir en vrai les animaux dont il s'inspirent, l'exemple le plus flagrant étant Danto Impasu, le collègue inspiré d'un chien.

La patte visuelle est dynamique, expressive, généreuse, on la sent portée par la passion de l'auteur pour ce type de personnages.
  
  


© Nagabe / AKANESHINSHA

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