Jormungand

Réalisation

Histoire de s’accorder avec le ton explosif de Jormungand, le studio White Fox nous propose ici un graphisme relativement simple de prime abord et sans fioritures doublé d’un chara-design dans le même ton mais efficace à souhait. Globalement, on en prend rarement plein la vue mais cela n’empêche pas les scènes d’action de se montrer prenante et surtout, de mettre l’accent sur ce qu’il faut au moment où il le faut. L’ensemble est aussi bien mis en valeur par une musique qui colle parfaitement bien à l’ambiance du titre, mais ça nous y reviendront un petit peu plus tard. Avant cela, notons que de manière générale, l’animation est excellente et qu’elle va de pair avec une narration plutôt bien maitrisée. On ne s’ennuie pratiquement jamais, et les moments amusements comme les plus sérieux ne manquent jamais de rythme. Mais au-delà de tout ça, c’est en faisant attention aux détails que l’on se rend compte du soin apporté à la série par le studio White Fox. Tout ce qui permet de construire l’ambiance de Jormungand est traité avec soin, qu’il s’agisse de la représentation des nombreuses armes qui passent par les mains des membres d’HCLI ou de leurs clients, ou des décors variés qui composent les nombreux pays que visitent Koko et les siens. Si on n’était pas en train de sauver sa peau sous une pluie de balle, on passerait même un peu de temps à mater le paysage les doigts de pied en éventail. Mais soit, c’est plutôt mal barré. Le soin apporté aux personnages est d’ailleurs, lui aussi, à souligner. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer quelques instants les différentes expressions qu’arbore l’héroïne de la série. Un vrai régal pour les yeux !

Mais revenons-en à l’aspect musical de l’anime. Taku Iwasaki a de la bouteille et il ne manquera pas une occasion de nous le montrer. Les nombreuses pistes qui nous sont proposées s’avèrent à la fois de le ton de l’histoire et juste dans l’ambiance des différentes scènes. On peut rapidement passer de quelque chose d’amusant à quelque chose de beaucoup plus prenant et épique suivant les situations. Le rythme est entrainant, les sonorités à tendance techno et trance apportent un côté punchy à l’ensemble qui fonctionne merveilleusement bien. Bref, ça donne beaucoup de style à l’anime et quelques mélodies ont fâcheusement tendance à rester fermement ancré dans la tête. Quant à savoir si une belle pourrait les y déloger… Ca, c’est une autre histoire ! Quoi qu’il en soit, difficile de ne pas conseiller la plage éponyme de l’œuvre, « Time to attack » ou encore la chanson « Borderland », qui sert aussi de générique d’intro au titre. C’est catchy, mais ça fonctionne rudement bien. Toujours est-il que l’atmosphère sonore et la réalisation soignée que nous propose White Fox font qu’il sera sacrément difficile de s’ennuyer sec devant Jormungand. A contraire, on a même tendance à prendre méchamment son pied !

Flingué

« J’ai dévoré cinq continents. J’ai asséché trois océans. Seul le ciel immense demeure hors de ma portée, car je suis prisonnier de ce corps sans ailes et sans jambes. Je suis le serpent du monde. Je suis Jormungand ! »
Commencer cette conclusion par les premières phrases prononcées au sein de l’anime, quoi de plus normal, après tout, compte tenu de la nature même de Jörmungand, ce serpent tiré tout droit de la mythologie nordique et qui se mange la queue. En attendant, ces quelques mots, outre le fait qu’ils en jettent, représentent à merveille ce à quoi la série se propose de nous confronter. Une petite virée à travers le monde où ça allume méchamment sur des rythmes endiablés, le tout avec en tête d’affiche une jeune femme un peu fêlée mais sacrément charismatique doublée d’une belle bande d’enfoirés qu’on peut pas s’empêcher d’aimer. Quitte à prendre les armes, autant le faire sans tarder ! Après tout, le Ragnarök pourrait bien être plus proche qu’on ne le pense… Et ce serait dommage de finir flingué avant d’avoir pu en finir avec les 2 superbes saisons de l’anime !



   
  
Fiche de la série
Fiche du réalisateur
Fiche du studio
  
  
Mise en ligne le 02/10/2015.
  
  

Dossier réalisé par Shaedhen