Japan Touch 2010

L'espace vente

Comme toute convention qui se respecte, la Japan Touch dispose bien évidemment de son espace de stands ! Mais ici, difficile d'espérer pouvoir trouver la dernière figurine de One Piece, ou des raretés éditoriales... Pour ce festival, l'accent est surtout mis sur les produits de fabrication locale et sur la découverte de jeunes artistes.
  
 

Goodies

Malgré la présence d'auteurs en dédicace préalablement présentés, le monde éditorial ne semble pas encore s'intéresser à ce rendez-vous de province qu'est la Japan Touch. Seules les éditions Pix'n Love ont fait le déplacement, présentant ainsi ainsi leurs nombreux ouvrages sur l'histoire du jeu vidéo, ses grands noms et ses coulisses. Sans oublier quelques T-shirts, pour porter fort les couleurs de la culture retro.
  

 
Nous en avons parlé plus haut : l'enseigne Gibert Joseph fut également de la partie, représentant le seul véritable point de vente pour des mangas papier. Hélas, ce n'est pas ce week-end là que l'on aurait trouvé la perle rare ! Du fait d'un espace bien trop réduit, la librairie a opté pour un rayonnage favorisant les shonen mainstream et laissant une bonne place au yaoi. Le tout, se faisant au détriment des ouvrages d'occasion, plutôt représentée au niveau des DVD. Mais la désorganisation de l'étal n'aidait pas à trouver son bonheur. Pour trouver des coffrets, cette fois en neuf, on pouvait toujours se tourner vers le stand de la boutique Manga Connexion, proposant les intégrales de chez IDP/Déclic Collection à prix réduit, sans compter de nombreux autres produits.
 
 
 
Pour le reste, nous pouvions retrouver les goodies habituels : les stands de vente de sabres ont à présent pignon sur rue, présentant même quelques répliques d'armes de manga, fort utiles pour les cosplayers en herbe. Peluches, stores, posters et autres gadgets se multipliaient devant le regard du promeneur, mais une fois encore, il ne faudra pas être trop rigoureux sur la qualité des articles, ni sur leur provenance. Notons également la mise en avant assez imposante d'articles très sulfureux, comme des coussins ou des tapis de souris dont je vous laisse apprécier le confort... Un petit bémol, dans une convention qui se veut avant tout familiale.
 
   
  
  

Fanzines et créations

Avec un esprit de proximité et très humain, la Japan Touch fait partie de ces conventions où l'espace dédié aux amateurs peut dépasser celui des professionnels ! Ces stands présentaient principalement des articles créés par des fans, pour des fans, comme de nombreuses illustrations dérivées, sous forme de toiles, de posters, de calendrier, de cartes postales, de badges...
 
  
 
 
Les jeunes auteurs en herbe ont pu également présenter leurs œuvres sous forme de doujinshi originaux ou dérivés de licences comme Kingdom Hearts. Il y avait de quoi contenter tous les curieux... et surtout les curieuses ! Notons par exemple la découverte remarquable de Dimitri Lam avec Josh, présenté comme "le premier yaoi français" (sponsorisé par le magazine Têtu), qui a su convaincre même les plus difficiles adeptes du genre !
 
 
 
L'aspect créatif était également représenté par le biais de poupées très typiques et autres accessoires de modélisme particulièrement réussis. Enfin, on pouvait clore ce moment privilégié de rencontre entre passionnés en se faisant tirer le portrait en version manga !
 
  
  

La mode

Bien souvent, les stands amateurs vont également de pair avec l'espace mode, et le festival n'a pas dérogé à la règle ! Outre quelques enseignes déjà notoires comme Nekowear, l'accent était mis sur les stands de jeunes créateurs, présentant robes lolita, sweet ou gothique, et de nombreux accessoires tels des pendentifs ou autres bracelets. En cherchant bien, on pouvait aussi trouver de quoi s'habiller pour l'hiver avec quelques écharpes colorées. Quant à ces messieurs, ils ne sont pas oubliés avec quelques exposants de T-shirts ! C'est déjà ça !
 
  
 
 
Outre les tenues vestimentaires originales, les jeunes cosplayers en herbe pouvaient également se tourner vers quelques accessoires de maquillage, ou des perruques, à transformer pour ressembler à ses personnages favoris. Même si les stands ne disposaient pas de suffisamment d'espace individuel pour imposer leur empreinte, l'ensemble offrait une certaine dose de couleur au festival, faisant grandir le spectacle des allées de vente.
 
  
 

Produits Japonais

Pour finir, la touche de culture japonaise dans les stands de cette Japan Touch était principalement assurée par quelques exposants, avec en premier lieu l'Espace Lyon Japon, qui a ouvert ses portes l'année dernière, et qui a proposé de nombreux produits d'importation, des yukatas aux manekinekos en passant par les peluches Hello Kitty et même de la nourriture japonaise de toute sorte ! Afin de se plonger dans ces traditions, quelques ouvrages (en français, cette fois-ci !) étaient également disponibles. L'enseigne Style du Japon présentait quant à elle quelques articles plus traditionnels parmi lesquels éventails, services à thé et estampes.
 
   
   
  
  

Animations

 

Culture Japonaise

Afin de rester dans l'ambiance culturelle, passons à présent aux différentes activités thématiques, prodiguées par des associations locales perpétuant toutes les traditions nippones. Bien que les lieux ne disposaient pas de suffisamment de place pour installer quelques tatamis, les arts martiaux furent mis en valeur au travers de deux prestations scéniques des plus captivantes. Les membres du dojo du club Lyon Kyokushinkai ont proposé un spectacle à base de katas rythmés, ponctué par des séquences classiques, mais toujours époustouflantes, de cassage de briques ou d'explosion de battes de base-ball ! Pour le club Okinawa Shaolin, les armes étaient de sortie, pour quelques passes frénétiques.
 
  
  
  
Toute cette démonstration de violence ne vous sied guère ? Rassurez-vous, certaines activités bien plus calmes vous attendaient dans des salles cloisonnées à l'étage, à l'abri de la foule. On pouvait y enrichir sa culture avec la traditionnelle cérémonie du thé, ou par une initiation à la méditation zazen. Envie de travaux plus pratiques ? L'art de la calligraphie et de l'origami pouvait vous y être enseigné. Dommage que ces activités se destinèrent à un public trop réduit (laissant surtout la priorité aux enfants), et sans le temps nécessaire pour approfondir leur sujet.
 
Enfin, pour les corps éprouvés par tant de déambulation, il était toujours possible de venir s'offrir un moment de relaxation auprès de masseurs professionnels... ou de participer à d'intenses parties de go !
 
 
   
   

Activités

Passons à présent des jeux d'antan à ceux d'aujourd'hui. Situés dans une salle dédiée, les jeux vidéos étaient bien évidemment de la fête. Pour l'occasion, le magasin GameSpirit avait ramené quelques bornes d'arcade, tandis que d'autres associations avaient préparé des consoles de toutes les générations. Il est simplement dommage d'y voir toujours les mêmes jeux, surtout centrés sur la baston (Street Fighter en tête), bien que ce soit encore le genre le plus propice à l'organisation de concours.
 
 
 
Les jeux musicaux se firent quant à eux plus discrets cette année. Ainsi, pour pouvoir pousser la chansonnette, il fallait plutôt se rendre à la salle de karaoké libre, passant à la demande génériques anciens comme récents, à chanter seul ou en groupe ! Mais on se lassera vite de ce genre d'activité, surtout au bout de la 30ème reprise en chœur de l'opening de Pokemon...
Pour aller de pair avec les nombreux stands d'illustrateurs amateurs, il était possible, par le biais de l'association Fenreal Studio, de prendre les crayons par nous-mêmes, par le bon vieux papier ou de manière plus moderne, à la tablette graphique. Et si la timidité n'aidait pas à franchir le pas, on pouvait toujours laisser un modeste souvenir sur les fresques disposées à la bonne volonté graphique des visiteurs !
  
 
 

Jeux et concours

Pour terminer, revenons également sur les différents concours proposés au sein de la convention. L'association Lyon Hoshi,  qui a organisé sa propre convention, la Japan Galaxy, au printemps dernier, présentait sur son stand différents quiz, tombolas et jeux, le tout dans la bonne humeur et la rigolade. On notera quelques bouchons près du stand, du fait de ces animations fédératrices. Espérons qu'une localisation plus stratégique soit envisagée pour les années suivantes.
 
 
 
Bien évidemment, l'association Asiexpo n'était pas en reste non plus, et savait rentabiliser la scène de l'espace tête d'or. Blind test musicaux, quiz, concours de karaoké ou de dessin sur scène, se faisaient la synthèse des activités pratiquées tout au long de ces deux journées. Nous oublierons les quelques couacs techniques et les retards, très classiques lors de ce genre d'évènements...
  
  
 
 

Cosplay

 
Concluons en beauté par l'inévitable cosplay ! L'évènement sur scène est toujours celui qui ramène le plus de monde, malgré le nombre très limité de places assises. Mais qu'importe !

Malheureusement, la qualité de ces prestations décroit, lorsque chaque groupe se sent obligé de faire un petit sketch comique, en playback sur des voix enregistrées ou déformées, et de qualité sonore peu adaptée... Alors que les passages les plus simples sont souvent les plus efficaces ! Un joli costume, une bonne bande sonore et quelques poses ou katas, on n'en demande pas plus !

  
  
  
Au vu de la taille relativement réduite des lieux, on avait vite fait de recroiser les cosplayers à plusieurs reprises dans les allées, permettant ainsi de les solliciter pour de nombreux clichés. Si Naruto et Bleach tiennent toujours la dragée haute, la diversité était de mise, avec quelques réalisations assez inédites et pouvant faire le bonheur des nostalgiques. Mais comme bien souvent dans ce genre de discours, les mots ne sont rien par rapport aux images. Voyez plutôt :