Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Juillet 2025

Près d’un an et demi s’est écoulé depuis la Moisson nocturne qui a ébranlé les contrées de Soteria. Le tribut à payer fut lourd, à commencer par la vie de Kalina, puissante Égide et mère de Foa. Le garçon, qui ambitionnait autrefois de devenir forgera, est désormais un Presqu’Égide, tout comme son amie Fara. Ces derniers ambitionnent désormais de faire la lumière sur la vraie identité de l’ennemi, une tâche d’autant plus urgente quand Foa a une terrible vision au cours d’un entraînement. De leur côté, les anciens compagnons de Foa, Pilin, Hatal et Raust, poursuivent leurs propres voies.


Voilà un volume charnière pour Egregor ! La série du tandem Jaw Skwar et Kim Jae Hwan entre désormais dans son deuxième cycle, un découpage prévu de longue haleine et qui permet de constater que la publication de l’œuvre va bon train. Il y a même de quoi être ravi de voir que les deux artistes ont rencontré le succès nécessaire à la poursuite d’une telle saga tant Egregor n’a rien d’une œuvre lisse et présente un univers de dark-fantasy à la structure complexe.


Si ce tome est le premier de « l’après », l’auteur ne déroge pas à sa structure et jongle entre différents points de vue qui nous permettent de retrouver les cinq personnages centraux dans des optiques nouvelles. Depuis le grand conflit qui a façonné la première partie de la saga, chacun embrasse une destinée qui lui est propre. Alors, chaque chapitre de ce 14e opus devient un prologue pour les différents protagonistes, une manière idéale de lancer les hostilités du nouvel arc.


Cette structure amène forcément un rythme plus posé dans le sens où ce sont des bases nouvelles qui nous sont narrées. Pourtant, dans son scénario, Jaw Skwar ne se prive jamais de parler de l’immensité du monde d’Egregor. Si certains arcs de personnages nous laissent en terrain connu, par exemple celui de Foa et de Fara qui reste dans le folklore des Egides, d’autres comme celui de Hatal nous sortent de cette zone de confort pour présenter de nouvelles contrées, de manière à étendre davantage les enjeux de l’histoire. En ce sens, une lecture attentive du récit reste de mise, mais cette faculté qu’a la narration à partir sur des terrains inconnus et introduire de nouvelles pièces au grand puzzle de la trame est une chose qu’on apprécie toujours autant dans Egregor, un manga qui s’imprègne de la littérature de fantasy plutôt que de conter le genre de manière conventionnelle. Force est de constater que la formule a su convaincre, preuve en est une communauté de lecteurs toujours solide et des séances de dédicaces lors de Japan Expo qui affichent toujours complet.


Le piège dans ce type de nouvelle introduction, c’est que les promesses sont si alléchantes qu’on a envie de lire la suite d’emblée. Après 14 tomes, Egregor garde son charme et nous laisse hâtifs de sa suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction