Dossier Japan Expo 2010 - Première Partie - - Partie 2

L'enfer des stands

Dans la première partie de ce reportage, nous nous concentrons sur la centaine de stands professionnels, sans doute les plus fédérateurs, et où le porte-monnaie des visiteurs a comme d'habitude énormément souffert! Voici le tour d'horizon de ce qu'il ne fallait pas rater cette année!

Stands éditeurs

Le TOP 5 !

La palme du stand le plus réussi et le plus attractif revient sans doute à mon sens au stand Kazé, qui a réuni en un seul espace ses trois branches à la fois: la première face du cube était exclusivement consacré à la partie animation de l'éditeur, avec de nombreuses sorties pour l'occasion et quelques avant-premières. Sur la face opposée, on retrouvait toute la collection Kazé Manga, sur laquelle il était possible de profiter de plusieurs offres cumulables: premiers tomes gratuits, canettes énergétiques pour supporter le festival... seul le sac géant demandait un investissement excessif de 50 euros d'achats pour être obtenu. Le label Wasabi Records était représenté sur le troisième flanc, tandis que le quatrième était une scène réservée aux dédicaces des nombreux invités présents sur le salon: Kazue Kato pur Blue Exorcist, Ayano Yamane pour Viewfinder et la joyeuse bande des Noobs et de la Flander's Company.

Afin de promouvoir la collection Shonen Up, Kazé Manga nous a également fait découvrir une exposition dédiée à ses différents titres (Embalming, Black Lagoon, Shi Ki,...). Le salon a également été l'occasion pour l'éditeur de dévoiler de nouvelles licences pour la rentrée, au travers de catalogues disposés sur le stand mais aussi par de grandes affiches placées aux endroits stratégiques du festival: Ainsi, on pouvait voir flotter haut les couleurs de Summer Wars vers la scène principale, de K-On! vers le JE live Show, et de Karakuridoji Ultimo par une bannière que l'on ne pouvait pas rater!

Le meilleur stand éditeur de l'an dernier, Ki-oon, a également brillé de mille feux mais perd sa couronne de peu! La faute a un espace de vente qui n'a pas réellement su se renouveler cette année, tout en restant très imposant, et le manque d'avant-premières fracassantes. En conséquence, les incontournables sacs géants étaient moins présents dans les mains des festivaliers. L'éditeur a néanmoins redoublé d'efforts pour lancer sa nouvelle série vedette, Pandora Hearts, avec l'invitation de l'auteur, Jun Mochizuki, et une annexe gigantesque dédiée à la série, avec images, reproduction des costumes et des objets tirés de la série, diffusion d'extraits animés,... il y avait de quoi en prendre plein les yeux et les oreilles! Mais contrairement à l'an dernier, où la promotion de Bamboo Blade passait par la découverte initiatique du Kendo, cette année le lieu semblait réservé aux fans de la première heure de la série, attirant de fait moins de curieux.

Les éditions Kana conservent leur médaille de bronze avec un stand immense faisant la part belle, comme l'an dernier, à de nombreuses expositions. L'inévitable espace Naruto avec le ninja orange gonflable s'est fait presque voler la vedette par le coin dédié à Black Butler, possédant une ambiance "So British" avec service à thé et chandeliers. En cette période de coupe du monde, la zone Angel Voice permettait de s'adonner aux joies du baby-foot et pour le reste, on pouvait déambuler dans des expositions autour de Nami Amikoto, l'auteur de Miyo, en dédicace sur le stand, à l'instar des auteurs de Tokyo Home, Ciryelle et Gloris. Cependant, l'organisation des séances de signature laissait à désirer, avec un planning peu stable et quelques annulations. D'autres séries furent à l'honneur comme celles de Naoki Urasawa: Monster & Pluto. Sans oublier évidemment le coin Bakuman, grand succès des ventes de la convention pour l'éditeur! Des éventails forts utiles aux couleurs de la nouvelle série évènement étaient d'ailleurs distribués aux visiteurs!

Avec des évènements autour de Masakazu Katsura et de la série Gantz, le stand Tonkam se devait d'être à l'honneur, et ce fut le cas! Il fut constitué d'un unique espace, avec un côté vente où les séries étaient regroupées selon leurs auteurs ou leur genre. Il était également possible, comme l'an dernier, d'y trouver de nombreux artbooks V.O., non exclusifs aux séries de l'éditeur. Le verso du stand présentait sous vitrine des expositions intéressantes autour de certaines licences: Zetman, Vagabond, mais également Vampire Bund, récemment acquis par l'éditeur.

Les éditions Pika ont également su réagir parfaitement à l'évènement en accompagnant comme il se doit la venue de Hiro Mashima! Un espace était entièrement dédié à l'auteur avec des affiches présentant ses différentes œuvres, un espace de lecture et quelques autres surprises. Du côté du stand de vente, pas de grandes exclusivités, mais on pouvait retrouver quelques auteurs français, Moonkey pour Necromancer, Miya pour Vis-à-Vis et Vald pour Catacombes, qui se sont prêtés au jeux des dédicaces avec dessin à la clef, le tout sous la chaleur du festival!

Contrat rempli!

Rien à signaler ou presque pour les autres éditeurs qui ont rendu une copie quasiment similaire à celle de l'année précédente.

L'éditeur grenoblois Glénat se targuait d'un espace identique à l'année dernière, en mettant principalement à l'honneur la série Kilari par la venue de l'auteur en dédicace, une zone pour essayer l'adaptation sur Nintendo DS et une large expositions de dessins. Pour le reste, le stand prenait une allure de supermarché, avec bien sur One Piece en article favori des clients. La série phare de l'éditeur fêtait ses dix ans d'existence avec une couverture collector disponible pour l'occasion!

Le stand Taïfu Comics a bénéficié cette année d'un meilleur emplacement, en se situant juste à l'entrée de la convention! On pouvait donc s'y rendre beaucoup plus aisément malgré les jeunes filles en fleurs... A l'instar de la JE Sud, le coin yaoi était particulièrement mis en avant, avec notamment la présence de l'auteure allemande Anna Holmann pour Stupid Story, mais également des badges et autres T-shirts pour que les yaoïstes assument pleinement leur passion ! On pouvait également y retrouver le duo français à l'origine de Lost Soul, Liaze et Moemai.

Si Doki-Doki avait offert une bonne surprise l'an passé, l'éditeur n'a malheureusement pas su rebondir. L'absence d'auteur invité explique sans doute le manque d'engouement autour de leur stand cette année. De plus, le concours autour de The Sacred Blacksmith était sans doute moins fédérateur et original que la famicom de l'an dernier. Une petite exposition autour de Broken Blade, quelques goodies et autres avant-premières permettaient néanmoins à l'éditeur de faire bonne figure.

Service minimum également du côté de Kurokawa, comptant encore et toujours sur Fullmetal Alchemist, avec de nombreux cadeaux à la clé. Il aurait néanmoins fallu briefer les vendeurs, quelque peu dépassés... ("Le porte-clefs de Roy, euh... c'est le blond ou le brun ?").

Les éditions Soleil étaient légèrement excentrées dans cet espace de vente, mais cela ne les a pas empêchés de mettre en avant leur catalogue, aussi bien du côté manga que bande-dessinée franco-belge, avec quelques auteurs français sur le stand. L'accent était principalement mis sur leur label Gothic, avec de nouveaux titres et des badges à la clé. Néanmoins le stand souffrait d'un cruel manque de visibilité et l'éditeur aurait du investir d'avantage sur son habillage pour se faire remarquer.

Carton Jaune!

Pour ma part, deux éditeurs ont quelque peu loupé le coche de cette onzième Japan Expo. Le premier d'entre eux, et c'est une demi-déception, est Akata/Delcourt. Un stand assez plaisant de l'extérieur mais finalement très fermé, avec des nouveautés pas vraiment en évidence et des cadeaux pas toujours distribués. De plus, pour son invité d'honneur Aya Kanno (Otomen, Corps et Âme), l'éditeur a opté comme l'an dernier pour un système de dédicace plus que contraignant: il fallait acheter trois mangas de l'auteur (alors qu'a priori, les fans ont déjà tout) pour pouvoir accéder à ... un tirage au sort ! Enfin, contrairement aux autres stands, les dédicaces se faisaient dans un isoloir pour protéger l'anonymat de l'auteure... Belle ambiance!

L'autre mauvais élève, et c'est déjà un peu plus prévisible, est Panini Comics! En effet, on ne change pas une équipe qui perd: avec les statues grandeur nature de Hulk, Iron Man, Superman, ... le stand aurait eu d'avantage sa place en plein milieu du Comic Con! Enfin, l'éditeur n'a quand même pas oublié ses mangas, du moins, pas Vampire Knight, qui semble à présent la seule série de leur catalogue! De plus, si l'on pouvait retrouver quelques avant-premières, Panini Manga semble avoir oublié qu'il était l'éditeur principal des séries de Tsukasa Hojo, en ne proposant rien autour du maitre. Mais cela ne semble pas les avoir gênés...

Les petits poucets!

D'autres éditeurs ont fourni une prestation plus modeste, mais néanmoins assez plaisante. Le stand Sakka était quelque peu éloigné par rapport à ses concurrents, mais savait se faire remarquer avec un grand étendard aux couleurs de Bobobobo ou de Mirai Nikki. Si cette année il n'y avait pas d'invités, l'éditeur a proposé un concours autour de Shin-chan pour les 20 ans de la série et également rendre hommage à son auteur malheureusement décédé l'automne dernier.

L'éditeur de manhua Xiao Pan s'est contenté d'un stand assez simple, mais pouvait toujours compter sur quelques exclusivités et sur ses auteurs phares, notamment Benjamin, pour fédérer beaucoup de monde lors des dédicaces. Le label Bao des éditions Paquet a quant à lui misé cette année sur leurs jeunes auteurs français pour les dédicaces, notamment Loren Oysta (Manga Girls) ou TokyoBanhBao (Serial Shoppeuse). Les artistes ont même profité du mur en face de leur emplacement pour dessiner quelques dédicaces afin d'amener les visiteurs vers leur stand qui manquait quelque peu de visibilité!

Deux jeunes maisons d'édition venaient fêter leur première venue à la convention. Nobi-nobi, spécialisée dans les ouvrages jeunesse, permettait de rencontrer l'adaptatrice française de Princesse Pivoine, tandis que des dessins inédits de l'œuvre étaient à gagner via tirage au sort. Situé en face du stand Pika, le stand d'Aqua Lumina a su attirer quelques curieux, avec la présence de deux auteurs, Sib (Yazata) et Manboou (Journal d'une baleine), quelques cartes postales et badges de Mymy's Zodiaque et l'organisation d'un cosplay et d'une loterie! Le jeune éditeur n'a pas eu à rougir de sa présence, et d'autres plus imposants devraient prendre de la graine par rapport à ce bon esprit!

Autres éditeurs

Outre l'éditeur Kazé déjà évoqué auparavant, les stands de DVD étaient également marqués par la présence incontournable de Dybex. Si la réplique grandeur nature d'Alphonse Elric était de retour, l'éditeur mettait également une de ses nouvelles séries en avant, Durarara!!, en proposant aux fans féminines de revêtir la tenue de l'héroïne. Pour le reste, le produit évènement a sans doute été le coffret collector de Vision d'Escaflowne, même si la plupart des coffrets autour de Tsukasa Hojo étaient mis en avant. L'éditeur a également offert des promotions très intéressantes sur la plupart des séries de son catalogue.

Si le stand Beez / Bandaï ne disposait pas cette année de l'armure d'or du sagittaire grandeur nature, il a néanmoins frappé encore plus fort avec la réplique de la Kame House et celle du Thousand Sunny, que vous avez déjà pu découvrir en images et en vidéo via une news. La série Saint Seiya n'était pour autant pas oublié avec les fameuses Myth cloth mises en scène dans des décors et des postures rappelant les moments forts de la série! Enfin, les différents jeux vidéos de l'éditeur étaient également jouable via diverses bornes.