Double Call - Actualité manga
Dossier manga - Double Call

Le base-ball japonais


Son apparition sur l'archipel


Faisant partie des rares sports à posséder une lecture/écriture japonaise (野球, lire YAKYUU), l'arrivée du base-ball sur l'île est assez floue. On la situe en tout cas au début de l'ère Meiji (1868-1912). Et là on ne parvient pas à dire si ce sont les Occidentaux qui l'ont introduit ou si ce sont des Japonais de retour au pays qui l'auraient fait découvrir, pour développer plus tard leur propre vision de ce sport. La Japanese Baseball League, la première ligue professionnelle, apparaît en 1936. Mais elle disparaît à cause de la Seconde Guerre Mondiale. Dès 1950, elle revient sous le nom de Nippon Pro Baseball (NPB) et se compose alors de deux ligues, la Pacific et la Central, comprenant six équipes chacune. On peut citer la première à avoir été créée, les Yomiuri Giants, du nom du géant de la presse propriétaire de celle-ci. On connaît aussi les Hanshin Tigers d'Oosaka, souvent cités, si ce n'est plus. Il existe cependant aussi des équipes indépendantes.





Le déroulement


En ce qui concerne les tournois, il y a la Japanese Little League Baseball Association pour le milieu scolaire et la NPB pour les pros. Contrairement à la France où on ne retransmet pas à la télévision les tournois inter-lycées, c'est une véritable institution au Japon avec le fameux tournoi du Koushien, du nom du stade où se déroule celui-ci. Dans de nombreux mangas on entend toujours les personnages en parler, dire « j'irai au Koushien !!! ». Ils se déroulent en deux saisons, suivant l'année scolaire qui débute là-bas en Avril. Le premier se produit l'été (Août) et le second à la fin de l'année scolaire (Mars) au printemps. S'y affrontent les 12 meilleures équipes de chaque districts/régions pour le titre final. C'est souvent là que débutent de jeunes joueurs avant de tenter le Draft, une sélection qui permet aux étudiants de passer pro. C'est donc un moment très important pour ceux qui rêvent de poursuivre leur carrière au-delà du cadre scolaire.

Concernant les phases nationales, elles voient s'affronter les deux ligues majeures citées plus haut. Les tournois ont lieu entre Mars et Août pendant 144 matchs lors de phases éliminatoires. Les choses sérieuses se passent en Octobre entre les trois meilleures équipes de chaque ligue lors des Nippon Series. C'est à ces deux périodes que Hiiro Reiichi fait référence lors de l'affrontement entre Touma et Kenzaki.





Traitement dans le manga


Et bien que ce ne soit pas le seul sport qu'elle ait traité (cf Punch Drunk Babies, de la boxe), l'auteure y apporte beaucoup de soins à son traitement. En général, lorsque le sport est traité dans le BL il n'a pas une véritable place. Il fait certes partie du contexte mais on n'a pas accès au terrain. Dans Double Call, on vit les matchs avec les personnages. On est pleinement investi et invité. C'est ce qui fait la force de cette série, on ne la suit pas uniquement comme les aventures amoureuses de joueurs de base-ball mais bel et bien comme il pourrait être traité dans un shoujo ou un shounen. On a droit aux sélections, les impressions des joueurs, les affrontements et le sérieux dont ils font preuve. Et dans ce cas, on a même des journalistes.

Et c'est cet équilibre parfait entre le jeu et l'amour qui rend intéressante l'histoire. On en viendrait même à se dire que ce pourrait être sympa de se regarder un match, histoire de voir combien l'auteure s'est impliquée.

Par contre, les noms des équipes montrent qu'il s'agit d'une fiction car bien que les noms existent, ils ne concernent pas le Japon mais les États-Unis. Sans doute a-t-elle voulu éviter les critiques qui auraient pu émerger en disant qu'il y a des gays chez les Chunichi Dragons ou les Orix Buffaloes ? Ou bien il y a une histoire de droit ? Quoi qu'il en soit, cela démontre que l'orientation sexuelle n'a aucun impact sur le talent.



  
  
  


© by HIIRO Reiichi / Kaiôsha

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