Assassins - Actualité manga
Dossier manga - Assassins

L'histoire d'Assassins en quelques mots


À la suite d’une sombre affaire, Hitomi a perdu son mari et se prostitue pour pouvoir élever son fils Jinsuke, 10 ans.

Malheureusement, un soir, celle-ci est froidement abattue dans son appartement, sous les yeux de son enfant. Celui-ci échappe de justesse à la mort grâce à l’intervention de la jeune et mystérieuse voisine, mademoiselle Suzuki, qui est en fait une tueuse professionnelle aussi discrète qu’efficace.

Elle recueille et protège le garçon, mais très vite ils se retrouvent pourchassés par la police pour une raison inconnue.

Leur cavale commence et la situation est loin d’être évidente pour Suzuki, peu réjouie à l’idée de s’occuper d’un orphelin encore traumatisé par ce qui vient de lui arriver.





Un contexte de départ aussi dur que dramatique


Dans Assassins, tout commence par de brèves pages vives et belles, mettant en scène une famille a priori simple et heureuse. Une famille unie et insouciante, avec le père, la mère Hitomi, et le fils Jinsuke. Une famille qui, comme le laisse comprendre la dernière page beaucoup plus terne de cette courte introduction,  a connu un drame. Cela se confirme rapidement : les moments heureux sont loin, le père est mort il y a plusieurs mois dans des circonstances obscures à cause d'une sombre affaire, et désormais, pour subvenir aux besoins de son enfant, Hitomi est obligée de vendre son corps. La mère et le fils vivent seuls dans un petit appartement miteux. Elle est souvent absente à cause de son travail, mais elle fait de son mieux pour rendre son enfant heureux, elle essaie de jouer avec lui aux jeux vidéo même si elle est nulle, et tâche de cuisiner pour lui le plus souvent possible. Et Jinsuke se rend très bien compte de tous ses efforts.

Bientôt, Hitomi est décidée à mettre les bouchées doubles pour marquer les dix ans de son fils. Ils ont beau vivre modestement, elle lui achète un appareil-photo, et la première photo que le petit garçon prend est un selfie avec sa mère en arrière-plan. Ce sera la première et dernière photo de sa maman qu'il prendra : quelques secondes plus tard, elle est brutalement abattue dans le dos, d'une balle dans la tête. Jinsuke n'a pas vraiment le temps de comprendre : il semble tout désigné pour être la victime suivante. Et s'il échappe à la mort, c'est donc uniquement grâce à l'intervention de la voisine, Mlle Suzuki, jeune femme qui, comme déjà dit auparavant, est en réalité une tueuse professionnelle.





Une histoire aux airs de déjà-vu


Prise malgré elle dans cette affaire qui ne semble pas banale, Suzuki aimerait se débarrasser le plus vite possible de Jinsuke... mais c'est plus facile à dire qu'à faire, car le garçon est désormais seul au monde, et est encore traumatisé par ce qu'il vient de subir.

Pour la jeune tueuse et l'enfant, la cavale commence, et s'ils veulent survivre il leur faudra non seulement éviter d'être attrapés, mais aussi mettre hors d'état de nuire leurs ennemis, des policiers corrompus bien décidés à effacer les traces d'une ancienne affaire...

Si le pitch d'Assassins vous rappelle fortement celui de Léon, c'est tout à fait normal, car on est pile dans le même schéma, avec une cavale d'une tueuse et d'un enfant face à des flics corrompus (il y a juste une inversion des sexes), cavale durant laquelle les deux personnages principaux se rapprocheront forcément. Et d'un bout à l'autre, Hirohisa Sato semble tout à fait assumer cette filiation, puisque bon nombre d'éléments, au fil du récit, rappelleront immanquablement le déroulement du célèbre long-métrage.

Parmi ces autres éléments, on aura envie d'en retenir un en particulier: le principal antagoniste de l'oeuvre, Kusu. Ce flic ripou affiche un comportement pour le moins étonnant, où il semble prendre la traque de Suzuki et de Jinsuke comme un jeu, au point de mettre un peu dans l'embarras ceux pour qui il travaille. Mais plus étonnant encore, il opère un rapprochement auprès de Jinsuke qui pourrait avoir des conséquences terribles... On découvre en Kusu l'un de ces personnages à la fois un peu barrés et inquiétants, en ceci qu'ils ne se sentent jamais plus en vie que quand ils sont menacés de mort. Et cette part un peu folle et provocatrice, plutôt violente et sans scrupules, elle ne manque pas de rappeler à de nombreux égards le grand méchant de Léon, incarné par l'acteur Gary Oldman.

D'ailleurs, les éditions Komikku elles-mêmes jouèrent là-dessus à l'époque de la sortie française de l'oeuvre, en évoquant clairement dans leur promotion de la série le film de Luc Besson.





Mais qui dit "déjà-vu" ne dit pas forcément échec, et Assassins nous le démontre très bien dans sa catégorie.
  
  


© 2014 by HIROHISA SATO

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