La Start-up, l'entreprise du futur ?
Je vais bien vous avouer que Start-Up me faisait un peu peur au début. Pas pour l'aspect romance, mais plutôt à cause du cadre dans lequel cette histoire s'installe. Connaissant un peu la Corée du Sud, et son goût très prononcé pour la technologie de pointe, j'avais vraiment peur qu'on ait une série qui nous servirait une véritable apologie de la « start-up nation ». Et je pense que ceux qui lisent mes dossiers depuis un moment ont dû se rendre compte que c'est un monde pour lequel j'ai une très, TRES mauvaise opinion.
Mais le casting de fou, et la réalisation léchée du premier épisode m'auront encouragée à poursuivre. Et j'ai bien fait. Car la vision de la « start-up nation » est loin d'être aussi idyllique qu'on aurait pu le croire. Et même si on loin d'une critique sociale, je pense que la critique qui en est faite est tout a fait en accord avec le type de série que l'on nous sert.
Nos deux personnages principaux, Seo Dal-Mi et Nam Do-San, ont été plutôt malmenée dans leur vie professionnelle, et pas que d'ailleurs. Dal-Mi s'est vu sans cesse promettre un poste permanent dans une boite, mais elle sera éternellement brinquebalée de poste d'intérimaire en poste d'intérimaire. Nam Do-San est un génie, mais son manque de confiance en lui et ses capacités de leader assez inexistante l'empêcheront de convaincre des investisseurs pour son projet d'entreprise. Après quelques malentendus, Do-San et Dal-Mi vont se retrouver à participer au même « concours d'entrée » d'une boîte mettant en avant des starts-ups, tout en leur offrant une certaine protection, « Sandbox ». Ils feront équipe et commenceront à faire face à toutes les difficultés qui gangrènent ce milieu. La compétition, la recherche constante d'innovation, la recherche incessante de profits pour plaire aux investisseurs... Mais aussi des problèmes internes à leur toute jeune entreprise. Qui doit être PDG, et pour quelle raison ? Comment diviser les parts ? Quel projet choisir pour porter l'avenir de l'entreprise ? Mais ce qui est intéressant ici, c'est l'angle choisit, qui reste plutôt neutre. Nos protagonistes rencontreront des difficultés, plusieurs aspects négatifs seront montrés, mais toujours contrebalancés par des points positifs. Prenons pour exemple la vision du progrès technologique dans la série. Vers le milieu de la série, la compétition fait rage entre les différentes starts-ups, notamment celle de Dal-Mi et sa sœur, In -Jae. Cette dernière a d'ailleurs des problèmes avec des manifestations de personnes qui se sentent mis en danger par les innovations qu'elle propose. On retrouvera d'ailleurs le père de Do-San dans les contestataires. Celui avancera comme argument qu'il ne faut pas penser au progrès à tout prix, et qu'il faut prendre en considération ceux qui seront les laissé pour compte de tous ces changements. In-Jae lui répondra alors que si les gens se comportaient ainsi, on aurait jamais eu de voitures, de téléphones portables... Et que ce dernier, en s'opposant à cette innovation, s'opposait également au choix que son fils, Do-San, avait fait également, celui de faire bouger le monde. On a donc ici deux visions du monde très opposées et assez manichéenne. Ce qui est intéressant ici, c'est la réponse que donnera Dal-Mi à cette problématique. Contrairement à sa sœur, leur projet est une application qui consiste à aider les personnes malvoyantes. L'IA de reconnaissance est utilisée pour décrire à ces personnes ce qui les entourent, et un peu à devenir leurs yeux. Ils auront des problème avec ce projet, concernant le financement car, si le projet est beau, il n'est pas forcément rentable. Dal-Mi parle donc de progrès, mais d'un progrès qui est là pour aider justement les laisser pour compte. Elle parle d'un progrès qu'il faudrait réfléchir ensemble, et qui doit faire un pont entre ceux qui ont du mal à suivre tout cela, et ceux qui veulent avancer à tout prix. Et c'est une belle répons, je trouve, à toutes ces problématiques. Car on présente un projet assez beau comme réponse à ce conflit qui pourrait sembler insurmontable. Mais ce projet n'est pas montrer de manière idyllique. Il est présenté avec réalisme, avec toutes les difficultés qui l'accompagnent, notamment au niveau du financement. Car de bonnes intentions sans argent... Ce n'est rien de plus que de bonnes intentions.
Ne soyons pas non plus trop gentils avec ce drama. La vision reste assez positive envers les start-ups, notamment avec le concept même de la Sandbox. On est pas dans de la critique sociale ou politique, on nous présente des faits, plus ou moins justes, et ils essaient d'en présenter de multiples points de vues, mais cela reste malgré tout assez en surface. Et, soyons honnête, c'est ce qu'on attend de ce genre de série. C'est avant tout un divertissement, une comédie romantique pleine de fraîcheur. Pour ma part, je trouve le résultat assez honnête et bon.
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De RavenPilgrim, le 15 Février 2021 à 11h00
Netflix est de plus en plus une plateforme qui nous offre des séries coréennes de qualité. faute de français
On peut autant y retrouver des séries sorties il y a quelques années, tout autant que des séries toutes récentes. faute de français
C'est le cas de « Start-Up », une nouveauté qui a pour duo principal de véritables petits stars faute de français.
A ce stade, c.'est inquiétant. Y' a pas de relecteur ?