Omega - Alien Mégalo Sous Contrôle - Actualité manga
Dossier manga - Omega - Alien Mégalo Sous Contrôle

Le potentiel graphique de Tomohito Oda

   
Tomohito Oda est un jeune auteur, et cela signifie qu’il est encore novice en termes d’expériences graphiques sur le manga. Pourtant, un certain style se dégage de sa courte série dès les premières pages. Par exemple, si sur toute série on remarquera l’évolution du style du mangaka dès que les premiers chapitres sont passés, cet effet est amoindri sur Omega, l’auteur démontrant très rapidement une précision dans son trait et dans le design des personnages. Le talent d’adaptation du mangaka quant à son trait est donc remarquable et finalement, on ne penserait pas avoir affaire à un premier chapitre en ouvrant le tout premier volume, sur le plan visuel du moins.

En dehors de cette faculté à saluer, le style de l’auteur s’apparente à celui d’un shônen classique ou du moins, c’est le design de ses différents personnages qui nous le fait ressentir ainsi. Le casting principal d’Omega, sur le plan esthétique, est alors très banal : un héros aux cheveux noirs qui deviennent blonds et hérissés dès qu’il retrouve sa puissance, une protagoniste blonde, aux cheveux longs et à forte poitrine, et l’acolyte ténébreux et portant une paire de lunettes… Clairement, le design des personnages de la série n’est pas l’élément le plus inspiré.
  
  
  
  
  
Néanmoins, l’auteur se rattrape sur bien d’autres aspects de son style, à commencer par sa manière de composer des pages qui ne font jamais impression de vide. Par les détails, les décors et les arrière-plans, chaque planche est correctement garnie, ce qui se ressent notamment dans les tous-derniers chapitres qui insistent sur les environnements scolaires.

Vient alors la dernière prouesse graphique de Tomohito Oda en tant que jeune auteur : sa manière de dépeindre l’action et les combats. Si quelques problèmes de lisibilité ont parfois lieu, l’auteur se débrouille globalement très bien pour dépeindre des séquences d’action haletantes et sérieuses comme un récit de baston classique pourrait le proposer. On serait même frustrés de voir la série s’achever après un combat visuellement très appréciable, et on en vient à penser que le mangaka est bien plus fait pour une série de combats destructeurs qu’un récit qui oscille entre l’humour et l’action. Néanmoins, étant donné les dernières pages de la série, Omega aurait très bien pu se diriger vers la série de baston classique mais encore une fois, cette chance de prouver son potentiel ne lui a pas été laissée.

  

L'adaptation française de Kazé

   
Pour Omega, Kazé respecte la forme de ses titres shônen que l’on connait bien maintenant : format plus petit qu’un seinen et qui s’apparente, en hauteur, aux dimensions tankôbon japonaises pour les shônen, papier de facture tout à fait honnête… la recette de Kazé pour sa collection Shônen n’est plus à démontrer, elle s’avère même toujours aussi efficace.

Concernant le rythme de parution, l’éditeur a entretenu un rythme bimestriel jusqu’au bout, proposant chaque tome en janvier, puis en mars et enfin en mai 2016 pour une parution qui fut menée à son terme en moins d’une demi année.

On saluera aussi l’adaptation efficace de Thibaud Desbief, traducteur dont les prouesses ne sont plus à démontrer, qui parvient à faire ressortir chaque ton de l’œuvre ainsi que ses différentes références. En particulier, l’accent est mis sur les particularités de chaque personnage, permettant alors de faire ressortir leurs personnalités parfois bien trempées.
  
  
  


DEZI-CON © 2014 Tomohito ODA/SHOGAKUKAN

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