Le contexte géopolitique
« Je sais la folie de cette guerre, mais ce monde est tel que, pour pouvoir voler, même l’hirondelle doit vivre faucon. » Jill de la Vallée du vent
Nous vivons dans un monde hostile et en perdition. Nous payons le prix des erreurs de nos ancêtres. Nous devrions apprendre de leurs erreurs. Pourtant, nous répétons leurs, nos mêmes erreurs. Les maux de la guerre, de la pollution et de la survie nous rongent de l’intérieur. Nous sommes des Hommes, cupides peut-être, mais des humains malgré tout.
La Vallée du vent
La Vallée du vent est un territoire frontalier autonome qui possède une alliance avec les tolmèques. C’est une terre située dans une région reculée, et qu’un vent marin protège un peu des poisons de la mer de la décomposition. Jill en est le chef de clan. Néanmoins, celui-ci se meurt. Il souffre en effet des poisons qu’il a chaque jour respiré venant de la mer de la décomposition. Ces poisons-mêmes qui transforment son corps en pierre. Pour la première fois, c’est une femme qui est destinée à lui succéder. Cette femme n’est rien d’autre que Nausicaä, la fille de Jill. Jusqu’ici, le peuple de la Vallée du vent vit paisiblement, même si les conditions environnementales amoindrissent à chaque fois un peu plus le nombre de la population. Mais la Vallée du vent ne restera pas tranquille très longtemps. Au loin, la guerre gronde et s’étend. Ce mauvais présage débute avec le retour de Maître Yupa, dit le plus grand bretteur de toute la mer de la décomposition, au sein de la Vallée.
Peu de temps après, un vaisseau commercial dork rempli de réfugiés s’écrase. L’aide de Nausicaä, pilotant le gunship (sorte d’avion de chasse), n’aura pas suffi pour éviter une telle catastrophe. Dans le crash, la princesse royale de la cité de Pejite meurt. Avant de mourir, elle confie à Nausicaä une sorte de petite pierre destinée à son frère, Asbel. Atterrée, la future chef de clan apprend que Pejite a péri après un assaut violent de l’armée tolmèque. Fait étrange : Pejite et les tolmèques étaient liés par une ancienne alliance. Pourquoi l’Empire Tolmèque aurait-il sacrifié l’un de ses alliés ? Serait-ce en rapport avec la pierre ?
Tout s’enchaîne alors très vite. La Vallée reçoit la visite des troupes tolmèques. La tension est d’ores et déjà palpable. Heureusement, le pire sera évité. Il est dès lors temps pour Nausicaä de partir en guerre. La Vallée du vent a reçu l’ordre de l’Empereur Vuh. Devinant que celle-ci se terminera mal, elle ne prendra avec elle que des anciens.
« Vent, ô vent de l’aurore. Vent qui emporte nos enfants au loin, que nos cœurs accompagnent son transport et, à leur retour de guerre, les guident sur le chemin ! »
L’Empire Tolmèque
« Un serpent bicéphale dont les têtes entrelacées s’affrontent ensanglantées, tel est le blason de notre famille. » La princesse Kushana
L’Empire Tolmèque est l’un des deux pays les plus puissants du continent. Ce même Empire est actuellement en guerre contre le Saint Empire Dork. Il a à sa tête un Empereur. Ses enfants dirigent, pour leur part, les différentes factions de l’armée tolmèque. D’un côté, les trois princes. De l’autre, la princesse Kushana. Comme le serpent bicéphale, la famille impériale se livre à des véritables querelles intestines. L’Empereur ainsi que les trois princes font tout pour mettre des bâtons dans les roues de Kushana, surtout lorsque cette dernière a pour tâche de récupérer la pièce manquante du dieu-guerrier. Pendant ce temps, les trois princes s’occupent de la guerre contre les territoires dork.
L’Empire a pour alliés tous les peuples de la périphérie. C’est Kushana qui a reçu ‘l’honneur’ de diriger les troupes des pays frontaliers. Ironie du sort ou non, c’est Nausicaä qui possède actuellement la pierre que cherchent les tolmèques. Un objet qui peut sans aucun doute décider du sort de la guerre.
Le Saint Empire Dork
« Je me sers de la forêt pour mettre un terme rapide et définitif à cette guerre. L’assemblée des bonzes se doit d’infliger sa marque de grandeur et de terreur, tant à l’ennemi qu’à notre peuple. » « Ma douleur est celle de mon peuple. » Mirapula, le frère cadet du Saint Empereur dork
Le Saint Empire Dork est la deuxième grande puissance du continent. Il est normalement dirigé par le Saint Empereur. Cependant, c’est Mirapula qui exerce effectivement le pouvoir. Mirapula n’est rien d’autre que le frère cadet du Saint Empereur. Il est secondé dans sa tâche par l’assemblée des bonzes. Les membres de la famille impériale font l’objet d’un véritable culte chez les prêtres et les bonzes. Cela peut s’expliquer par le fait que les membres impériaux sont dotés de grands pouvoirs psychiques. C’est notamment le cas de Mirapula qui a le pouvoir de télékinésie et de télépathie. L’Empereur et le prince ont également une longue vie. Mais cette longévité cache bien des conséquences terribles. Le prince doit ainsi souvent prendre un ‘bain purificatoire’ pour éviter que son corps ne tombe en morceaux.
On pourrait croire que le Saint Empire constitue un pays unifié et central. Ce n’est cependant pas totalement le cas. En effet, l’Empire est surtout divisé en divers tribus, qui ont toujours un bonze à leur tête (nommé ‘vénérable’). Il a pour capitale la ville sainte de Shuwa, qui n’est autre que la cité des Saints Empereurs dork.
On pourrait également croire que l’Empire est doté d’une armée solide et chevaleresque mais il n’en est rien. Au contraire des armées tolmèques, les dorks utilisent des stratagèmes indirects et lâches : appâter la colère des ômus, développer en cuve toute sorte de mutations (ômus, fongus, etc.) ou encore des attaques suicides. Ils n’ont en soi qu’une armée limitée. Pour le reste, les autres combattants sont constitués principalement de paysans, de prêtres, de femmes, d’enfants, de vieillards, …
Mirapula sera rapidement confrontée à la menace d’une nouvelle croyance qui monte, celle de l’être vêtu de bleu. Ce même être qui a entre ses mains la pièce manquante du dieu-guerrier. Le prince n’aura de cesse de poursuivre Nausicaä. Il l’obsèdera. Au point de rendre sa folie définitive. Notre fille du vent pourra néanmoins compter sur des alliés dork de poids afin de pouvoir échapper aux dons surnaturels du prince.
Les pays frontaliers (la périphérie)
Les pays frontaliers formaient autrefois un unique et grand royaume, appelé Eftar. Ces cités vivaient de la construction et de la vente d’armes et de vaisseaux. Le royaume d’Eftar sombra dans la guerre civile à cause du conflit de la succession royale. A cause de la guerre, les marchands d’armes devaient à chaque fois améliorer le matériel de guerre. La principale ressource : les carapaces d’ômus. Pour répondre à la demande, les marchands d’armes furent obligés de créer une technique de chasse d’ômus. Cela amena à un véritable massacre d’ômus. Le royaume d’Eftar paya cher sa cupidité. Il a disparu après un grand raz de marée perpétré par les ômus eux-mêmes.
Depuis, les pays frontaliers constituent les derniers survivants du royaume d’Eftar et vivent sous la domination tolmèque, même s’ils gardent une certaine autonomie. A présent, les peuples frontaliers répondent à la mobilisation.
Les maîtres-vers
Les maîtres-vers seraient les descendants des marchands d’armes qui ont précipités le royaume d’Eftar vers sa destruction. Ils sont aujourd’hui devenus une tribu rejetée et pestiférée par tout le monde. Ils survivent en dépouillant les morts et en éduquant des vers. Dans le conflit, ils sont devenus mercenaires auprès des tolmèques. Malgré leur statut peu réjouissant, ils joueront toutefois un rôle crucial dans la guerre opposant les dorks aux tolmèques.
Le peuple de la forêt
Le peuple de la forêt est une tribu mystérieuse. On sait peu de choses sur eux. Il est dit qu’il serait les ancêtres des maîtres-vers, mais aussi leur lignée la plus haute. Ce sont des êtres neutres qui rejettent le monde des hommes et vivent reclus dans les profondeurs de la forêt. Ils usent des entrailles des insectes pour se vêtir, mangent leurs œufs et se servent de leurs fluides internes pour former des bulles qui constituent leur habitat.
De guerre lasse
Alors que le monde part à son désastre, la folie du roi tolmèque et l’Empereur dork continue. La guerre n’est pas finie.
« Restera-t-il au moins une place pour l’humanité dans ce monde, si infime soit-elle ? Si c’est le cas, nous arrivons dans une ère où ceux qui vivront envieront leurs frères morts. »
© Hayao Miyazaki / Nibariki / Tokuma Shoten
De puyo, le 25 Septembre 2018 à 13h50
Un chef d'oeuvre, très bon dossier.
De Dracnard, le 11 Mars 2017 à 14h42
J'ose espérer que cette oeuvre d'ici les prochaines décennies pourra bénéficier d'une nouvelle adaptation animée (REMAKE/REBOOT) beaucoup plus fidèle et approfondis créé par de talentueux studios tels que CoMix Wave ou encore Ponoc à la somptueuse pâte artistique qu'il lui collerait harmonieusement. T^T
De Gutsberserker [639 Pts], le 10 Mars 2017 à 19h58
Une oeuvre magistrale, que j'ai dévoré il y a quelques années! Un must read ;)