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Dossier manga - Magi - The Labyrinth of Magic

Une série éminemment politique, tout en restant accessible


L'un des points centraux de Magi, ce sont les aspects politiques de l'histoire. Bien évidement, on a l'opposition entre Sinbad et Koen, mais on a également toutes sortes d'intrigues politiques annexes, la place que doive prendre chaque pays sur la scène mondiale... On parle de la place du commerce, du monopole, des ports, des alliances entre pays... Bref, c'est un récit riche, mais que la mangaka a réussi à garder assez simple. Et quand on parle de politique, ce n'est pas chose aisée, surtout quand on ne veut pas être trop manichéen. Car il faut enlever la notion de bien et de mal, chose qui va s'effacer petit à petit dans l’œuvre. Quand Aladin découvre les intentions derrière le agissements de Kôen et Komei sont plus nobles que ce qu'on aurait p paraître, ou alors quand on découvre un certain égoïsme derrière les agissements de l'inspirant Sinbad.
Loin de moi l'idée d'affirmer que Magi est la série la plus subtile qui soit, que cette série a mis de côté toute notion de bien et de mal... C'est une chose quasi impossible dans le genre du shonen. Mai elle a su tordre ces notions, les retourner quand il y avait besoin, et mettre un peu de gris entre les deux. Et c'est bien ce que doit garder une série qui va parler de sujet aussi sensible que la politique. Bien évidemment, celle-ci prendra position, mais en gardant une certaine « neutralité », on peut éviter d'être trop clivant. Ce côté « bon sentiment » que la série gardera du début jusque la fin donnera une certaine candeur au récit, qu'on pourra lui reprocher, mais qui permettra d'avoir un rendu plus consensuel. Tout en prenant position. Un vrai jeu d'équilibriste.
Car malgré tous ces bons sentiments, la série prône au fond le conflit. Alors que Sinbad promettait un monde où tout le monde serait d'accord pour éviter tout conflit, Ali Baba va le convaincre de renoncer, et de plutôt croire en l'humain, à se capacité de trouver un terrain d'entente, et d'évoluer. Un choix que l'on fera d'ailleurs dans Persona 5 Royal, où Maruki nous promet un monde sans souffrance, mais que rejetteront nos héros. Car ce « nouveau » monde renie tout ce qui a fait d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui. Parce que ce nouveau monde leur dicte la voie à suivre, et que tout le bonheur factice du monde ne peut valoir leur liberté de choisir et surtout d'avancer comme ils l'entendent.
La liberté vaut-elle vraiment tous ces sacrifices ? Pour ma part, je n'aurais pas de réponse tranchée, mais ces deux œuvres vous en propose des réponses. Des réponses assez similaires, qui font confiance à l'humain en général, à sa capacité à se relever face à l'adversité. Je serais plutôt encline à faire confiance aussi, tout en restant alerte.


Si l'on pourra reprocher une certaine simplicité dans la vision de Shinobu Ohtaka, dans sa manière d'expliquer ces problématiques, on ne pourra certainement pas lui en vouloir d'avoir autant de sujets sensibles. Elle aura pris certains risques, mais surtout elle s'est évertuée à ne pas prendre parti, et ça c'est assez osé. A aucun moment elle ne prônera que l'empire est meilleure que l'alliance des sept mers, et si elle nous le fera croire quelques temps, ce sera pour mieux plonger ses personnage dans leurs doutes une fois qu'ils découvriront les intentions des premier intéressés. Car le monde n'est jamais ni tout blanc, ni tout noir. Il se continue des aspirations de tout un chacun et ce qui est bien difficile, c'est de toutes les faire coïncider, ou tout du moins ne pas les faire rentrer en collision. C'est d’ailleurs tout le propos de Sinbad dans le dernier arc. Vivre en société est loin d'être une chose aisé, et pourtant l'humain est un animal social qui ne peut vivre seul. Un vrai dilemme insoluble qui nous force à toujours faire des efforts, à trouver des compromis, à nous battre si besoin est pour nous faire une place. Shinobu Ohtaka a choisi elle, de faire confiance en l'intelligence humaine. Je fais également ce choix, et vous ?

MAGI © 2009 Shinobu OHTAKA / Shogakukan Inc.

Commentaires

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Yes50

De Yes50, le 22 Juillet 2024 à 13h39

Bon , ça fais maintenant 3  ans que j'ai finis cette animes , et je l'est regarder 4 fois , il nous faut une autre saison c'est vitale !

Yes51

De Yes51, le 24 Novembre 2024 à 22h25

oui il nous faut une saison 3 je ne pourrais pas vivre sans !

Kogasama22

De Kogasama22 [1 Pts], le 08 Avril 2021 à 22h38

J'aime beaucoup Magi aussi ce Shonen et vraiment il mérite son succès c'est dommage qu'il soit pas connu j'espère qu'ils y'aura la saison 3 shinobu othaka si vous voyez se ce message s'ils vous plaît terminé en anime magi et une fin changer ????

Hurleguerre

De Hurleguerre, le 24 Juillet 2020 à 21h09

J'ai beaucoup apprécié cette série, qui avait pourtant commencée comme un shonen classique, pour son absence de manichéisme, mais surtout pour sa façon mature (quoique simplifiée par nécéssité) d'aborder la politique.

Mon moment préféré, de ce coté-là, est le retour de Ali Baba à Balbadd aprés sa conquête par l'empire Kou. Ici, il découvre le système mis en place, très contestable et ayant pour but avoué d'effacer toute l'ancienne culture du pays, mais ayant le mérite d'assurer de bonnes conditions de vie à la population, celle-ci renaclant à se rebeller malgrès certaines réticences. Vers la fin de la présentation de cette situation à Alibaba, il rencontre la princesse Kougyouku, qu'il connait déjà et apprécie. Celle-ci lui explique, avec sincérité et innocence, qu'elle a été nommée à la tête du pays et qu'elle espère faire de son mieux pour lui. Alibaba, la mine défaite, répond alors à une princesse interloquée Kougyouku... les choses seraient tellement plus simple si tu était quelqu'un d'ignoble.

Ce passage me plait car il aborde un point rarement abordé dans les histoires japonaises : la générosité et l'oubli du passé sont des instruments de domination, au même titre que l'oppression classique et bien plus efficace qu'elle. La plupart des titres font l'éloge aveugle du pardon, y compris dans des situations, ou concrétement, cela signifie accepter l'injustice et l'arbitraire sans se plaindre (comme dans Gate : au delà-de la porte, ou le japon est étrangement magnanime envers un empire qui a quand même envahi Tokyo et massacré gratuitement des centaines de civils).

 

 

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