Quand le scénario est aussi utile qu'un verre d’eau contre un feu de forêt... (Fire Emblem/Pokémon)
On pourrait penser que tous les JRPGs travaillent toujours leur scénario mais ce n’est pas toujours le cas. Un exemple assez simple : la saga Pokémon.
Alors parlons un peu de ces jeux, vu que le dernier a défrayé la chronique ces derniers temps. Pour ma part, je n’ai jamais dépassé les Pokémon rouge et jaune sur Gameboy et la série qui passait sur TF1, donc autant dire que mes connaissances sur la série sont assez réduites. En revanche, je me souviens de deux choses, qui n’ont pas l’air d’avoir beaucoup changé : le concept de collectionneur et le scénario fonction. Les Pokémon sont des jeux où le but principal est de capturer des Pokémon et de les faire évoluer. Le scénario est là plus comme enrobage pour justifier qu’on soit un dresseur qui capture de pauvres animaux sans défense dans de petites boites ?

Blague à part, il y a actuellement une autre série de jeux vidéo qui a un concept très similaire sur les consoles Nintendo : Fire Emblem. Si on a un gameplay sensiblement différent, on reste sur un même concept : collectionner les personnages et les faire évoluer. Dans les plus récents FE, vous pouvez également augmenter l’amitié entre les personnages, les mettre en couple pour débloquer leurs enfants.
Alors est-ce que ces séries de jeux sont mauvaises pour autant ? Et bien non. Elles ont des gameplays assez reconnaissables et efficaces, elles s’adressent chacune à des publics bien précis. Alors oui, leur manque de profondeur peut amener certaines critiques, mais ce serait presque aussi idiot de critiquer ces jeux pour ça que de dire que les « Call of » ne sont que des jeux de guerre sans grand intérêt. Un jeu vidéo n’a pas forcément besoin d’avoir des scénarios alambiqués, des complots à tous les coins de rue pour être intéressants. Il faut avant tout que le gameplay soit efficace et pertinent avec son concept. Pour les jeux Pokémon, le challenge sera dans le fait que certains Pokémon seront durs à capturer, qu’il faudra de la persévérance et aussi un peu de chance. Et encore, je pense que les fans trouveront beaucoup d’autres bonnes raisons valables car la série cartonne toujours autant. Et oui, je sais qu’une des cibles principales de ce jeu, ce sont les enfants, mais on ne peut nier que ces jeux ont également un noyau solide de fans depuis années. Pour les Fire Emblem, il faudra composer avec les forces et faiblesses de chaque personnages pour évoluer sur les plateaux et tâcher de ne pas mourir. On est beaucoup plus sur de la stratégie, mais aussi sur une gestion sociale de ses personnages, aspect particulièrement développé dans le dernier jeu d’ailleurs. Tout comme Pokémon, le scénario n’est pas ce qu’il y a de plus important, il reste souvent très basique et permet surtout de justifier les batailles que l’on va faire.

Ces jeux ne sont pas exempts de défauts, loin de là, mais ils faut les prendre pour ce qu’ils sont et accepter que les changements entre chaque génération ne soient pas révolutionnaires. Il fait aussi accepter que l’on ne soit pas le public cible de ce genre de jeu avant de les juger trop rapidement. Prenons exemple sur le dernier Fire Emblem sorti sur Switch. Tout comme la saga précédente, le jeu permet de choisir entre trois scénarios (mais cette fois en une cartouche, fini l’arnaque), les capacités de gestion sociale de ses personnages ont bien augmenté et permettent beaucoup plus de possibilités au joueur. Alors oui, les phases de combat se font un poil plus rares, mais ça n’en reste pas moins une amélioration de gameplay. Pour ce qui est par contre de la gestion des déplacements dans l’école ou des problèmes de rythmes, c’est une autre histoire.
Je terminerai là-dessus : ne jugez pas trop vite un jeu. Ne pas aimer quelque chose ne signifie pas qu’il soit mauvais. Cela n’empêche en aucun la critique, car il y a toujours matière à amélioration, mais il faut aussi savoir faire la part des choses et reconnaître qu’un type de jeu ne nous convient pas.
De VQ, le 29 Décembre 2019 à 02h19
La question est intéressante (et le dossier aussi), et puisqu'on nous demande notre avis, je vais essayer de donner le mien sans trop m'embrouiller et sans y passer trois heures (pour l'un comme pour l'autre, pas dit que j'y arrive).
Personnellement, le JRPG est un genre que j'apprécie beaucoup. Si je ne me trompe pas, le tout premier auquel j'ai touché était Golvellius sur Master System, mais trop compliqué pour moi quand j'étais enfant, il a fallu attendre de nombreuses années pour que je m'y remette et le finisse. La première fois que j'ai aimé le JRPG, donc, c'était sur Playstation quand j'ai découvert Final Fantasy VII et VIII (puis le IX, puis la réédition du VI que je n'ai pas fini à l'époque, ne comprenant pas l'anglais), des jeux qui m'ont profondément marqué, non seulement parce qu'ils proposaient une façon de jouer résolument nouvelle pour moi, mais aussi parce que j'apprenais qu'on pouvait jouer à un jeu pour l'histoire qu'il racontait et pas uniquement pour son gameplay. Avant cela, mon expérience se limitait grosso modo à de la plate-forme et du BTA, que je ne terminais généralement pas, soit en perdant toutes mes vies avant la fin, soit en ayant un temps de jeu limité ; sur Master System, j'avais surtout tendance à faire et refaire les mêmes débuts de jeu, tout content si j'arrivais à un niveau que je ne connaissais pas encore. Pour en revenir à Final Fantasy, j'y ai joué et rejoué à de multiples reprises. Parce que je les ai adorés, mais aussi parce que je ne connaissais rien d'autre dans le même genre (il y a bien eu les premiers Pokemon, mais c'était surtout quand je n'étais pas chez moi).
...Et voilà, je dis que je ne veux pas y passer trois heures mais je commence déjà à raconter ma vie. Bref, à l'époque et même sur la génération de consoles suivante, mon expérience JRPG restait limitée à ce que je connaissais : FF X et XII sur PS2, Crystal Chronicles sur Gamecube ; aujourd'hui à l'inverse, j'essaie de creuser davantage le genre et j'ai une liste qui me paraît infinie de titres que j'ai eu l'occasion de tester et que j'aimerais approfondir ou tout simplement qui me font envie, mais le jeu vidéo n'étant pas mon seul loisir et le temps n'étant malheureusement pas extensible, j'en ai fait relativement peu, d'autant que j'ai tendance à passer énormément de temps sur chaque jeu.
Dans ce contexte, non, je n'ai pas l'impression que les JRPG auxquels je joue sont tous pareils. À l'inverse, ce sont plutôt les RPG occidentaux qui me font cet effet : j'ai commencé des parties de Skyrim, Dragon Age, The Witcher et consors, aucun ne m'a accroché plus de quelques heures et tous m'ont donné l'impression de sortir du même moule - mais je digresse, revenons plutôt du côté japonais.
Déjà, il faut distinguer similitudes entre jeux d'une même série (ce qui me semble le problème des titres abordés dans le dossier), et similitudes entre jeux non liés.
Le second cas existe sans aucun doute, je n'ai d'ailleurs aucun mal à l'imaginer quand on voit les phénomènes de mode dans les livres, les films ou la musique, mais personnellement je n'ai pas vraiment d'exemple de jeu où je me sois dit c'est pas mal, mais j'ai déjà vu/fait ça X fois ; oui, une fois ou deux j'ai déjà pensé ça ressemble à ça, mais en moins bien, mais dans ce cas je passais à autre chose (je ne cite pas de nom tout simplement parce que ça ne me revient pas pour l'instant). Pour répondre facilement non à la question-titre du dossier, on pourrait facilement balancer des exemples de jeux très distincts les uns des autres et pourtant tous ralliés sous la bannière du JRPG : un Final Fantasy offre une expérience radicalement différente d'un Zelda, qui lui-même n'a pas grand-chose en commun avec un Mario & Luigi (les Superstar Saga, Partners In Time et compagnie), ni avec un Fire Emblem, un Disgaea, Dragon's Crown...
Mais même en prenant une catégorie plus restreinte, chacune des licenses FF, Dragon Quest, Tales Of, etc., propose une expérience de jeu différente de par son univers, son ambiance, son écriture, mais aussi son gameplay, alors que fondamentalement, c'est chaque fois un groupe de héros qui sauve le monde (après tout, sauver le monde, c'est un peu la base de n'importe quelle quête épique). Même quand un jeu moderne rend hommage aux JRPG de la génération 16-bits (entendre Octopath Traveler), il apporte son lot de mécaniques originales qui en font un jeu à part, et pas seulement un moyen de capitaliser sur les anciennes gloires.
Si, à la limite, je pourrais citer Lost Odyssey qui essaie un peu trop fort d'être un Final Fantasy plus mature, mais l'un de ses géniteurs est un ancien de FF (je n'ai plus le détail en tête, mais c'est sur cette base qu'on m'a poussé à y jouer), et malgré ses nombreux point positifs, le jeu se voit en partie gâché par une mise en scène qui se veut probablement originale mais qui parvient surtout à sombrer dans le ridicule. En dehors de cela, mes incursions dans des séries que je ne connais pas ont plutôt tendance à se révéler satisfaisantes. J'ai joué à mon premier Ys (le Memories Of Celceta) il y a un an ou deux, et j'ai trouvé cela rafraîchissant. Beaucoup plus récemment, je me suis aventuré dans The Legend Of Heroes avec Trails Of Cold Steel I et II (qui sont deux parties d'une même histoire, et non deux aventures différentes), et je ne m'y attendais pas mais j'ai vécu une expérience absolument unique ; peut-être que je deviens plus sensible avec les années qui passent (non, en fait rayez le peut-être), mais je n'avais jamais ressenti d'émotions aussi intenses par le biais d'un jeu vidéo : j'ai ri, j'ai pleuré, vers la fin du II j'avais l'estomac noué... et alors que ce ne sont pas les jeux à faire qui manquent, j'ai aussi profité du new game + de chacun des deux, chose extrêmement rare en ce qui me concerne (j'ai tendance à fouiller les moindres recoins dès la première partie, au point qu'en faire une deuxième dans la foulée me paraît souvent superflue). Mais encore une fois, je ne connais pas tant de jeux que cela, peut-être existe-t-il des expériences similaires ailleurs, qui auraient affadi celle-ci si je les avais connues avant.
Tout ça pour dire qu'à moins de passer sa vie à jouer à des JRPG, il n'est tout de même pas si compliqué de trouver des jeux assez différents les uns des autres, pour peu qu'on varie les licences ; et si on y passe sa vie, je suppose qu'on est suffisamment fan du genre pour passer outre les similitudes.
Cela étant dit, quand on passe au cas de jeux appartenant à une même série, les ressemblances sont déjà plus frappantes.
Ma connaissance de Pokemon est également limitée, je n'ai fait à peu près que les versions bleue et argent, à l'époque, et déjà là j'ai vite saisi que la deuxième génération, c'était la même chose que la première en rajoutant une louche de monstres de poche ; ça ne m'a pas empêché d'y jouer, mais je n'ai plus suivi la série par la suite, avec l'idée d'y revenir si un jour le studio en développait un avec un vrai scénario. Je vais donc plutôt me pencher sur deux cas qui me parlent davantage.
J'ai joué à trois plus un morceau de Tales Of : Tales Of Graces f, mon premier, que j'ai adoré et qui m'a poussé à en prendre d'autres ; Tales Of Xillia, que j'ai aimé aussi mais que j'ai trouvé moins prenant ; Tales Of Xillia 2 pour le morceau, puisque je ne l'ai pas fini (les circonstances ont fait que ma partie a été interrompue une paire de semaines, j'avais prévu de reprendre mais en réalité je n'avais pas assez accroché pour m'y remettre vraiment) ; et plus récemment, Tales Of Zestiria, que j'ai beaucoup aimé (je pourrais dire que c'est mon deuxième préféré de la série des Tales Of, mais vu le nombre auquel je n'ai pas joué, ça n'aurait pas beaucoup de sens). Certes, les similitudes sont là. Certes, je n'ai pas ressenti de grosse évolution dans le gameplay. Mais les différents personnages et mondes dépeints m'ont donné l'impression de vivre trois aventures bien distinctes. Après, quand j'aurai joué à Tales Of Berseria, et Tales Of Symphonia (+ Dawn Of The New World, tant qu'à faire), et Tales Of Vesperia, et d'autres encore (oui, je veux croire que je trouverai le temps de tous les faire en plus du reste), peut-être qu'alors j'aurai un sentiment de répétition. Mais j'en arrive au point essentiel de ce paragraphe : si j'ai aimé un jeu de la série, j'ai envie d'en faire d'autres de la même série parce que j'espère qu'ils m'offriront une expérience similaire. Je n'attends évidemment pas des simples copier-coller, et je ne vais certainement pas râler contre l'évolution, mais si le gameplay et la construction globale me conviennent, alors ce que j'attends essentiellement, ce sont un monde différent, un scénario qui tient la route et des personnages attachants, et non de gros changements. Un scénario plus profond, transcendant, qui rendrait le jeu inoubliable ? Là oui, évidemment que je serais preneur (peu importe le média, une histoire inoubliable, c'est toujours difficile à trouver). Mais en dehors de cela, changer radicalement la nature du jeu ? Indifféremment de la qualité du résultat, cela reviendrait alors à placer un intrus dans une série, lui donnant ce nom pour la seule raison qu'il est vendeur plutôt que de forger une nouvelle license. Si je veux jouer à quelque chose de vraiment différent de ce que je connais, alors je ne prends pas un jeu d'une série qui m'est familière. Quoi qu'il en soit, entre évolution bénéfique et dénaturation, la frontière est floue et ne se situera pas au même niveau selon la vision qu'en a chacun.
C'est là que j'en arrive à mon deuxième cas, celui des Final Fantasy. J'ai joué à tous les vrais épisodes (dans l'ordre des numéros : les I et II version GBA puis les III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X/X-2, XII, XIII/XIII-2/Lightning Returns, XV) plus une paire de spin-off, et il va de soi que la série a énormément évolué en plus de trente ans d'existence. Première remarque, et même si ce n'est qu'un avis subjectif, ce n'est pas que le mien : je parle des vrais épisodes, et dans ma liste, deux numéros sautent, le XI et le XIV. Je n'y ai pas joué, je ne m'exprimerai donc pas quant à leur qualité. Mais passer d'une série de RPG classiques à des MMO et les inclure dans la numérotation canonique, ça me semble aberrant. La différence est tellement fondamentale, en fait, que la seule raison valable pour les appeler FF XI et XIV, c'est qu'un épisode numéroté est plus vendeur qu'un spin-off (un fan / collectionneur se passera plus facilement d'un Final Fantasy Online que de voir un numéro manquant dans la série).
Mais admettons, et considérons maintenant uniquement les épisodes en solo, et plus particulièrement le plus récent, le XV. J'ai pris pas mal de plaisir à y jouer, et ce malgré ses défauts (si on parle de caméra folle qui rend les combats illisibles, celle de Tales Of Zestiria n'est RIEN comparée à celle-ci). Mais clairement, y jouer et dire que FF, c'est toujours pareil, ça relèverait de la seule mauvaise foi. Par certains aspects, la modernisation dans le sens du toujours plus réaliste (je ne parle pas des graphismes, qui sont magnifiques, mais bien du gameplay) semble même trop poussée. Je ne vise pas spécialement le système de combat plus dynamique, on peut y trouver son compte (si ce n'est cette maudite caméra), même si personnellement j'adhérais plus à ceux des épisodes classiques. Non, je parle plutôt du côté exploration / interaction avec l'environnement. Puisqu'on est libre de ses mouvements et qu'on ne doit pas seulement se laisser guider par les événements (comme c'est le cas dans la majeure partie de FF XIII), que l'heure de la journée ait son importance, c'est bien. Qu'il faille camper ou trouver un toit pour la nuit, aucun souci. Mais est-ce que j'ai vraiment envie de m'occuper du repas, tous les soirs ? Ou est-ce que je préfère menu -> objets -> tente -> utiliser et hop, petite musique et on est reparti ? Parmi ces deux options il y en a une qui, quand on cumule tout, fait passer un temps fou pour des broutilles (on en parle, de la voiture ?), et l'autre qui est simple et efficace. Mais moins réaliste ; est-ce que les concepteurs trouveraient réellement ça si aberrant, des éléments de gameplay qui restent simplifiés quand, visuellement, les personnages qui accomplissent ces actions sont de plus en plus réalistes ?
Parce qu'au fond, c'est aussi ce genre d'évolution qui fait qu'on repense avec nostalgie aux jeux plus anciens. À l'heure actuelle, si on me propose de rejouer à FF VII ou au XV, je répond le VII. Et pourtant, je ne regrette certainement pas d'avoir fait le XV ; il est même tout à fait possible que j'y rejoue, à l'avenir. Mais le VII, je l'ai adoré, c'est un jeu qui me tient à coeur. D'un autre côté, il est graphiquement dépassé, aussi beau qu'il ait paru à l'époque. Pas que ça me dérange de jouer avec des graphismes datés, mais si je peux le refaire avec des graphismes actuels ? Évidemment que je ne vais pas rater une occasion pareille. Et c'est en train de devenir réalité. Pourtant, est-ce que je suis pleinement confiant ? Absolument pas. Mon rêve de gamer nostalgique, ce serait de retrouver le même jeu, le même déroulement, le même système de combat, d'équipement, d'objets, le même menu, la même caméra fixe, mais au moins aussi beau que le XV, avec des cinématiques époustouflantes. Sauf que ce ne sera pas comme ça. Du coup, je crains autant que j'espère. C'est justement dans ce genre de cas où le pareil serait bienvenu que le changement intervient.
Le fait est là : suite ou remake, les attentes sont forcément liées à un(des) jeu(x) déjà existant(s), ce qui rend difficile de voir d'un bon oeil les changements trop importants. Je n'ai rien contre un jeu moderne, mais à ce compte-là, vendez-le moi en créant une licence moderne, et non pas sur un titre que j'associe à autre chose. Pour donner un exemple en dehors du JRPG, imaginez un peu qu'un survival rigide comme Resident Evil devienne au fil des suites un jeu d'action, et que quand on revient à du plus horrifique, c'est en remaniant complètement la formule pour du FPS... (Heu, attendez, j'ai dit imaginez ?) Fatalement, les adeptes de la licence vont plutôt s'intéresser à un remake d'un ancien opus. Pourtant, les jeux récents ont aussi leur public... mais pas nécessairement le même.
Sauf qu'à ce niveau, le problème devient financier : quand on investit pour créer un jeu, on veut le vendre. Et pour le vendre, rien de mieux que de tabler sur un nom qui fait vendre, peu importe ce qu'on propose. Et dans une certaine mesure, c'est aussi le cas pour Death Stranding, cité dans le dossier (je n'ai pas joué au jeu, je ne sais pas ce qu'il vaut) : le nom du jeu est certes nouveau, mais c'est sur le nom de Kojima qu'on le vend, associé à celui d'un acteur d'une série populaire pour ceux qui ne seraient pas trop familiers avec le monde du jeu vidéo. S'il est novateur, c'est tant mieux. Mais dans ce cas, aurait-il pu voir le jour, avec les mêmes moyens et le même temps de développement, si le concept avait été proposé par un illustre inconnu ?
Vendre beaucoup, vendre vite, avec une prise de risque minimale, c'est effectivement le gros problème de l'industrie vidéoludique (sans oublier le vendre plus, avec les DLC à foison et les micro-transactions). On devrait avoir le temps de pouvoir travailler correctement. Difficile de ne pas être d'accord avec ça. Si la passion a le temps de s'exprimer, si les développeurs ont le temps d'aller au bout de leurs ambitions, qu'elles soient modestes ou gargantuesques, et sauf causes perdues, alors le plaisir n'en sera que décuplé, qu'il s'agisse d'un petit jeu à l'ancienne ou d'un concept révolutionnaire.
(Ouille, finalement j'ai parlé beaucoup plus que prévu, et passé beaucoup plus de temps que prévu aussi.)
De Vautour, le 27 Décembre 2019 à 14h45
Pour moi les Jrpg ça représente des jeux où les phases de gameplay sont alternées avec de longues phases de dialogues ou de cinématiques avec des personages et une histoire bien dévelopés. Ce qui n'est pas forcément toujours le cas comme expliqué dans l'article, avec pokemon par exemple.
D'ailleurs c'est marrant mais je n'avais jamais considéré pokemon comme un jrpg avant au moins 2015 quand je l'ai vu cité dans un autre article sur les jrpg, et c'est seulement à ce moment là que je me suis rendu compte que oui, c'est quasiment le même type de gameplay que pour les FF et autres.
Je suis d'accord sur le fait que les types d'histoires proposées dans les jrpgs sont ultra codifiées. Ca fait un moment que je cherche un jrpg moderne dans lequel replonger mais dès que je lis un synopsis j'ai l'impression d'y avoir déjà joué maintes fois. Au final c'est la série des yakuzas qui nourris mes envies de jeux avec de longues cinématiques et de dialogues biens fournis, ainsi que les rpgs occidentaux (mass effect, the witcher entre autres).