Japan Expo 2010 - Deuxième Partie

Let's the Music Play!

 
La Japan Expo 2010, rythmée par la musique, s’est vue plus riche en invités que l’année précédente. Certains, plus populaires que d’autres, se sont nettement démarqués de tout ce flot parfois un peu brouillon, par leurs prestations, réussies, appréciées, et surtout, attendues!
Mais commençons ce petit périple par les accords plutôt féminins, afin de terminer sur une note masculine.

Tout d’abord, vous souvenez-vous de Moon Kana? Cette artiste, originale, difficile à classer, était présente lors de la Japan Expo 2007. Le public du festival l’avait alors découverte grâce à un show énergique et surprenant, puis rencontré lors de séances de dédicaces. Mais cette venue en France n’était pas sa première! Cette artiste, qui entretient un lien particulier avec notre pays (elle chante parfois en français, notamment dans son album Tsuki no usagi, et s’est déjà produite à Paris en dehors du festival annuel) était présente sur un stand très discret. L’orientation est le maître mot pour parvenir jusqu’à elle, s’acheter une de ses peluches fétiches, un poster à son effigie, ou tout simplement, son nouvel album (très différent du premier au passage). Des fans, ravis de la voir, s’aventuraient à ses côtés pour prendre une photo souvenir. Malheureusement, l’artiste ne fera aucun concert durant ces quatre jours. Elle se prêtera uniquement au jeu des dédicaces.
  
 
 
Dans un tout autre genre, le duo Jelly Beans était lui aussi présent, sur un stand rien qu’à lui. Toujours aussi dynamiques et proches de leur public, Yu-ki et Sakura Asakura, parées de bleu et de rose pâle, faisaient la promo de leurs albums. Situées près du village des jeunes créateurs, elles étaient également bien cachées! Mais qui dit difficile, ne dit pas impossible!

Voyez les choses autrement… Et si une chanteuse parisienne avait du succès en Asie… Tout est possible! Clémentine est la chanteuse française la plus populaire au Japon! Influencée par le jazz, la pop et le bossa nova, elle reprend à sa manière les génériques d’animes les plus connus. Accompagnée par une guitare acoustique, l’ambassadrice de bonne volonté honoraire de la ville de Kyôto se dévoile au public français, fort enthousiaste de chanter les génériques d’aujourd’hui et de son enfance…
 
 
 
Natsuko Aso, jeune actrice et chanteuse de 19 ans, s’est produite sur la scène principale pour un show case de 15 minutes le Samedi 3 juillet. Seule sur scène, et dépourvue de costume, la courte prestation de l’artiste était relativement pauvre. Les écrans, sur lesquels défilaient les génériques des séries chantés par la jeune interprète, étaient bien plus attrayants que le show offert au public. Courage à elle: la personnalité principale de l’émission Japan in Motion (Nolife), très active, a sans doute plus d’un tour dans son sac!

La nouvelle voix du générique d’Inu Yasha, Ai Takekawa, a fait son entrée sur la scène française pour la première fois le vendredi 2 juillet. Très pop, cette voix de velours nous a offert une prestation en toute simplicité. Sa carrière, propulsée grâce au succès de son premier single «I Will» en 2009, ne fait que commencer. Souhaitons-lui le meilleur!
 
 
 
C’est un show tout aussi court, mais plus frais et coloré que les cinq demoiselles qui forment C-Zone ont offert à leur public sur la scène principale, le vendredi 2 juillet. Populaire au Japon, le groupe y est présent sur scène lors de nombreux évènements, rassemblant ainsi de plus en plus de fans. Très loin d’égaler les Morning Musume présentes au festival, les chanteuses devront améliorer leur performance vocale pour espérer devenir un groupe d’idols reconnu.

Elles ont vendues 11 millions de singles, sont incontournables au Japon, et deviennent de plus en plus populaires en France… sont passées de cinq à huit membres, et étaient les invitées d’honneur musique de cette Japan Expo 2010. Les Morning Musume ont mis le feu à la scène musicale de la Japan Expo, mais surtout, au cœur des fans français. Avant le début du concert, le public, présent bien à l’avance, chantait chaque extrait des tubes qui défilaient sur les écrans. Une fois les membres sur scène, la folie s’empare du public déjà chaud: les noms des jeunes filles sont scandés, celles-ci sont acclamées à chaque petite fantaisie de leur chorégraphie. Les tenues, éclatantes, parfois assez courtes pour laisser apparaître des dessous mignons, étaient bien peu de chose face à la présence des huit membres. La présence d’une ancienne idol, issue de la première génération du groupe, a ravi un public déjà conquis, réussissant à lui tirer quelques larmes grâce à son enthousiasme. Enfin, le show, qui ne déçut personne, était toutefois assez court. En effet, les artistes devaient changer de tenue plusieurs fois, ce qui malheureusement prenait du temps.
   
  
   
Finies toutes ces niaiseries! Passons aux hommes, aux vrais ! Enfin… ne nous emballons pas trop, car ce 11ème impact nous offre tous les styles, donnant l’opportunité aux novices de découvrir des sonorités très différentes, et aux fans d’admirer un spectacle parfois époustouflant.

Chant, guitare, basse, batterie… rien de bien original diriez-vous. Mais ajoutez-y un saxophone et une trompette, mélangez ces ingrédients à du rock, de la pop, du ska, et une bonne dose de vitamine, et vous obtenez Long Shot Party! Ce groupe, qui a réussi à se faire connaître petit-à-petit au Japon, interprète l’opening de Naruto Shippuden. Le public a pu rencontrer le groupe, et apprécier son show dynamique le samedi 3 juillet.

Plus modeste, mais non moins populaire, Doping Panda était également de la party. Constitué de trois membres, le groupe entame une tournée européenne. Ici, pas de saut, pas de cris, mais une présence certaine sur le J.E. live house. Doping Panda n’est peut-être pas votre genre de musique, mais réussira sans mal à caresser vos oreilles, trop envahies par les sons des musiques occidentales. Ce sont lors de 45 minutes de bonheur et de dépaysement, entre pop, rock et musique électro, que le panda fou conquit le cœur de nouveaux fans. Retrouvez leur prestation en vidéo, filmée par nos soins!
  
 
 
Six, trois, puis…un. Nous voilà aux côté du chanteur Hitt, déjà connu par le public français. Enfin… un… voilà un chiffre qui semble trop petit aux yeux de la Japan Expo. En effet, le chanteur, compositeur, interprète, était accompagné de deux guests sur scène, à son plus grand regret. Les premiers à avoir découvert Hitt en France ont eu la chance de le voir comme il souhaite se montrer: seul, accompagné uniquement de ses instruments. Malgré la présence des guests, Hitt n’a pas déplu à ses fans, un public de jeunes filles en fleurs, qui se réjouissaient de voir une fois de plus un de leurs chanteurs fétiches en France.
 
 
 
Mais ne sommes-nous pas en train de parler de musique issue du Japon? Et le rock, n’a-t-il pas été oublié? Non! La scène musicale, ouverte à tous, permettait à tous les goûts d’avoir une part de satisfaction. ViViD, un groupe qui ne s’est formé il n’y a pas si longtemps que ça, en 2009, nous a offert une prestation haute en couleurs. Leur succès, immédiat au Japon, s’est reflété lors de leur concert. Fiers de faire partie du visual kei, ces cinq membres, jeunes et pleins d’ambitions n’ont certainement pas fini de faire parler d’eux. Un aperçu de leur prestation est d'ores et déjà en ligne!
 
 
 
ViviD ne vous intéresse pas ? « Pfff… pour les minettes! » Vous voulez de vrais rockeurs, sanglants, méchants comme il n’est pas permis? Aventurez-vous dans l’antre de Seikima-II, et frissonnez face à la colère du dieu Akuma et à l’objectif de conquête de la Terre en 40 ans! Le groupe s’est formé en 1982 pour la première fois. A plusieurs reprises, il se sépare, notamment pour la première fois le 31 Décembre 1999, allez savoir pourquoi…! Impressionnants, chaque membre incarne en réalité un démon mythologique, prêt à se nourrir de sa musique, ou à hurler face au public déchaîné. Ce groupe de heavy metal, qui a connu beaucoup de succès lors du festival, a su faire durer son show : ce ne sont pas moins de 80 minutes de concerts, au lieu de 40, qui ont été offertes à leurs disciples français.

Enfin, malgré toute cette effervescence, le vrai succès du dernier jour de la Japan Expo était la présence de Yoshiki et Toshi, qu’on ne présente plus. Même si le groupe X Japan n’était pas au complet, le public, lui, était entièrement conquis. Avant l’arrivée du pianiste et du chanteur, des extraits de concerts du groupe étaient diffusés. Frissons garantis, uniquement en regardant ces courts passages au travers d’un écran. C’est une véritable folie que le public de la scène musicale offre à Yoshiki et Toshi lors de leur entrée en scène. Ni les guitares, ni le rock n’étaient présents. Le showcase se déroulait autour de la voix sans égale du chanteur, et du talent du pianiste. Mais la prestation ne s’arrêtait pas là. C’est un réel échange que Toshi est parvenu à établir avec son public, en seulement quelques minutes. Endless Rain a ainsi arrêté le temps, et s’est éternisée durant des minutes interminables. Des paroles en français, pour le plus grand plaisir des fans. Que vous soyez mordus de X Japan ou non, la magie opère, et vous transporte dans un tout autre monde, celui des créateurs du visual kei, celui d’artistes talentueux qui ont foulé le sol de nombreux pays, celui de X Japan. Mais le jour où le groupe entier donnera un concert en France, que cela va-t-il donner? Il faudra y assister pour le voir, et surtout, le vivre pleinement! En attendant ce moment, vous pouvez retrouver leur performance par ici!
  
  
  
  

Activités

 

Expositions et Démonstrations culturelles

  
Après les stands japonais et la zone consacrée aux institutions de tourisme, on trouvait tout logiquement l'espace consacré à la culture, toujours assez bien représenté mais se faisant très minimaliste par rapport à l'espace de vente. Les différents stands se relayaient autour d'un point fixe: la scène culturelle, avant de les retrouver chacun de leur côté, pour de plus amples informations ! Par son ambiance plus propice à la contemplation et aux activités reposantes voire relaxantes, le lieu était également l'occasion de respirer entre deux plongées dans le bain de foule de la convention!

Hormis Tsukasa Hojo, un auteur autrement plus fondateur du manga était également à l'honneur dans une exposition dédiée à ses oeuvres: Shôtaro Ishinomori! Les deux œuvres majeures du mangaka, Cyborg 009 et Kamen Rider, se partageaient la vedette au travers de reproductions d'images, de photographies et autres figurines! De quoi comprendre au mieux le style de ce père fondateur du genre Sentaï, surnommé aujourd'hui encore le "Roi du Manga"! Vous avez déjà pu avoir un avant-gout de cette exposition au travers de cette news.
  
  
 
 
Côté auteurs, citons également l'exposition autour du Juge Bao, comportant des dessins de l'oeuvre mais également des planches du manhua de Chongrui Nie et Patrick Marty. Ce dernier était d'ailleurs présent en dédicace sur ce stand des éditions Fei, bien loin du tumulte des autres stands éditeurs! Là encore, vous en avez eu un aperçu ici.
   
   
 
D'avantages intéressés par des arts plus traditionnels ? La peinture était au rendez-vous, au travers de techniques parfois inattendues, et aux diverses origines (japonaise, chinoise,...). En étant assez observateur, on pouvait également retrouver certains personnages connus... Mais pour ne pas rester spectateur, on pouvait aussi prendre le pinceau en main et s'initier, par exemple, à l'art de la calligraphie.
   
  
     
  
L'aspect traditionnel, était également de mise au travers d'armure de samouraï et, bien sûr, les armes qui vont avec! Le musée Guimet avait également fait le déplacement pour promouvoir son exposition sur le manga, qui se prolongera jusqu'à début août. Une bonne occasion de rester dans cet univers!
 
   
  
 
La plupart des démonstrations, quant à elles, avaient lieu sur la scène culturelle. La plupart des aspects y étaient représentés, de la cérémonie du thé vert japonais à l'art du Kimono en passant par des intermèdes musicaux avec de nombreux instruments traditionnels comme le shamisen ou le taïko. D'autres présentations plus initiatiques nous emmenaient à la découverte de la culture asiatique moderne ou vers l'apprentissage de la langue. Il y en avait pour tous les goûts!
   
    
  
  
  

Un peu de sport!

 
Non loin de l'espace culturel, les arts martiaux étaient répartis sur une demi-douzaine de zones de combats! Plutôt que de passer à tour de rôle, chaque école pouvait montrer ses talents en continu: karaté, kung-fu, kendo, aikido,... il y avait de quoi faire! Les associations bénéficiant de plus de temps, elles pouvaient alors proposer des cours de niveau débutant pour les visiteurs les plus curieux. Mais il faut l'avouer, le kimono traditionnel n'était pas toujours de rigueur sur le tatami!
 
  
   
Un autre art traditionnel a néanmoins tiré son épingle du jeu pour une de ses première représentations: le kyudo (tir à l'arc japonais). Malheureusement, l'espace du stand était un peu faible pour pouvoir mettre le tireur à distance de la cible, mais il aurait été difficile de faire autrement pour des questions de sécurité!
  
 
 
Mais revenons à notre époque: le sport le plus populaire au Japon, le base-ball, était bien présent autour d'un stand aussi imposant qu'intriguant de par son aspect fermé: le batting center! Du côté des stands qui défoulent, celui de Hasbro-Nerf nous permettait de retrouver des joies puériles avec ces fameux pistolets  à projectiles en mousse. Nos appareils photo ont néanmoins réussi à se glisser à l'intérieur pour vous donner un aperçu de ces deux activités, face au péril des balles perdues!
 
  
   
 

Après l'effort, le réconfort

 
Pour ceux qui estimeraient qu'affronter la foule de la Japan Expo est déjà un effort suffisamment intense en lui-même, des activités plus reposantes sont aussi à disposition! Que diriez-vous par un exemple d'un petit massage relaxant, sur le stand de l'institut français de Shiatsu? Ou encore, de rassembler vos énergies positives avec un peu de Reiki? Et si cela ne suffit pas, un dernier petit tour sur le stand Butsu Zen Zone devrait vous faire oublier la folie environnante au travers d'une séance de méditation!
   
   
  
  
Dans le registre des activités assises, outre les habituels concours de dessin, on pouvait retrouver des sessions d'origami, ou sa version plus moderne, le papercraft! En revanche, s'il était possible de trouver quelques jeux de cartes, les jeux de plateau traditionnels étaient sous-représentés, comptant deux pauvres stands perdus dans le Comic'con! De ce côté-là, on pouvait d'ailleurs trouver quelques stands originaux pour nous faire retomber en enfance: construction de Légo, circuits de petites voitures (avant d'aller s'extasier devant les vraies), ... Il y avait vraiment tout et n'importe quoi dans cet espace! Enfin, pour rester dans le plus classique, les salles vidéos proposaient quelques avant-premières et des projections de films, tandis que diverses associations proposaient des animations toujours plus variées, à base de quiz et d'autres karaokés! Vous ne pouvez pas dire, avec tout cela, que vous vous êtes ennuyés à cette Japan Expo 2010!
   
   
    
    
    
   
  
  

Cosplay

 
Que serait une convention réussie sans ses cosplayers? Encore une fois, le spectacle était partout, sur scène comme dans les allées! On notait, bien évidemment, une certaine concentration autour de la scène dédiée à la pratique, où tout le monde pouvait monter librement (ou presque) pour montrer son costume à la foule! Dommage que l'endroit fasse encore lieu de "bouche-trou" au vu de la modestie de la scène et de l'absence de sièges! Les cosplays mis en scènes bénéficiaient quant à eux de la scène principale, mais pour les découvrir, je vous invite à faire un tour du côté des vidéos!
 
    
  
  
Quelles sont les séries les plus populaires selon la tendance cosplay de la JE 2010? Comme la JE Sud le laissait entendre, les fans de Bleach ont totalement supplanté les fans de Naruto, qui a du finir par être victime de son succès. Autre tendance en voie de disparition, et pour notre plus grand plaisir: les free hugs! L'épidémie de H1N1 aurait-elle refroidi les ardeurs des accros aux câlins? Cependant, cette année, les calculs ont été faussés par la venue de Hiro Mashima: son public ayant bel et bien répondu présent, les cosplays de Fairy Tail ont connu un véritable boom! Pour les filles, la série Black Butler a également fait une belle percée dans les costumes. La sélection de cette année n'en était pas moins éclectique, et les fans de comics et de jeux vidéo ont également répondu présent ! A ce propos, le record de la plus jeune cosplayeuse a été battu: après Kiki la petite sorcière de la JE Sud (4 ans), j'ai eu l'occasion de croiser une bébé Peach à peine âgée de 2 ans et demi, dans un landau évidemment customisé pour l'occasion par ses parents, Mario et... Luigi?
Mais assez parlé, je pense qu'il est temps de laisser place aux images!