Gokicha - Actualité manga
Dossier manga - Gokicha

Une série qui s'est sûrement arrêtée au bon moment... mais une fin pas totalement satisfaisante ?


Sympathique tout du long, Gokicha est une série, heureusement, a plutôt su s'arrêter avant de trop tourner en rond, car il faut avouer qu'à partir du cinquième et dernier volume Rui Tamachi semble commencer à avoir bien fait le tour de son concept.

En effet, il y a dans cet ultime opus des idées déjà vues et des possibilités de renouvellement pas totalement exploitées, pour un résultat qui reste très agréable et mignon mais qui commence alors à montrer des limites de plus en plus évidentes… et il était donc sans doute temps, pour l’auteur, de mettre fin à son manga avant que les choses ne s’enlisent. C’est ce qu’il a fait.

Reste alors une question légitime : que penser de la toute fin de la série ? Hé bien, elle est clairement rapide, et laisse la quête de notre petite blatte inachevée… Cela peut être un peu frustrant, mais ce n’est pas forcément vraiment décevant, car en dehors de ça, la lueur d’espoir est là, et en attendant Gokicha a au moins réussi à se faire deux fidèles amis, dont un qui n’est certes pas un humain, mais qui n’est pas un cafard non plus. Et qui, mieux, est normalement à la base l'un de ses ennemis naturels, je parle bien sûr de Chocolat.





Un style visuel coloré, simple et adapté


Simple, le dessin de Rui Tamachi est pleinement au service du récit.

Le design de notre chère petite Gokicha, avec ses longs cheveux noirs qui évoquent une carapace et ses deux épis qui rappellent volontiers des antennes, a bien quelque chose du cafard, mais le mangaka humanise pleinement son héroïne en en faisant une sorte de petite fille totalement mignonne et qui est dotée d'une palette d'expressions gentilles et candides joliment variée.

Assez rond, doux, et doté d'expressions chibi, le style se veut résolument mignon, comme pas mal d'oeuvre de son magazine de prépublication.

En fond, les décors clairs et précis sont présents quand il le faut afin d'appuyer comme il se doit une ambiance de tranche de vie parfois presque poétique.


  
  
  

Les choix éditoriaux de Komikku


Afin de toucher plus facilement un jeune public qu'elles ont visiblement souhaité atteindre en priorité, les éditions Komikku ont fait le choix du sens de lecture français. Un choix qui pourra diviser certains lecteurs, mais qui se justifie très facilement, qui n'est finalement pas du tout dérangeant sur un format yonkoma, et qui a déjà été observé avec succès sur des titres comme Pan'pan Panda aux éditions nobi nobi!, Roji! Aux éditions Ki-oon, ou bien sûr Chi – Une vie de chat aux éditions Glénat.

Le format lui-même est d'ailleurs dans la même veine que les titres cités, avec une taille similaire, et des couvertures sans jaquette mais avec des rabats.

Notons aussi que les (environ) huit premières pages de chaque volume, en plus d'être en couleurs et de proposer à chaque fois une ou deux jolies illustrations, sont également plaisantes pour un petit concept discret : des petites flèches qui sont présentes en haut de page afin d'expliquer facilement aux plus jeunes lectrices et lecteurs la manière dont il faut livre le livre.

Enfin, en ce qui concerne les volumes en eux-mêmes, ils bénéficies d'une bonne qualité de papier (celui-ci étant assez souple, sans transparence et suffisamment épais) ainsi que d'une qualité d'impression très satisfaisante initialement effectuée en France chez Aubin. La traduction de Margot Maillac est soignée, fluide et sert facilement l'humour et l'ambiance, l'ensemble offrant des dialogues collant bien au caractère des quelques différentes personnages. Les choix de police, eux, sont convaincants, y compris pour les quelques onomatopées qui ont été intégralement traduites. Et on a droit à des couvertures très proches des originales japonaise, jusque dans le concept du logo-titre.







© 2012 Rui Tamachi / Houbunsha

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