Extraordinary Attorney Woo - Actualité manga
Dossier manga - Extraordinary Attorney Woo

Le handicap, un sujet important…


Les séries mettant en scène des personnes handicapées sont assez rares, même si ça va plutôt en s'améliorant. Le sujet est d'ailleurs abordé de manière moins caricaturale, au fur et à mesure du temps, même si dans le cas de "Extraordinary Attorney Woo", on aura quelques situations assez "exagérées" pour accentuer la comédie, ou pour mettre en valeur notre héroïne, quand elle trouve comment résoudre telle ou telle situation juridique. mais bon, ça, on le retrouve dans n'importe quelle série juridique. Le handicap de notre héroïne, l'autisme, permet d'aborder pas mal de sujets assez importants. out d'abord, et de façon assez évidente : la différence, et son acceptation par les autres. Woo Young-woo a de la chance, elle est entourée de personne assez bienveillantes.



Chaque épisode relate une affaire de l'avocate. Deux tout particulièrement vont traiter du handicap. L'une va entraîner Young-woo dans la défense d'un jeune homme autiste. Un autisme plus sévère qu'elle. Et pourtant , c'est bien à elle que l'on va demandé de communiquer avec lui. et c'est bien elle que l'on va retirer de l'affaire quand cette dernière deviendra la cible de l'accusation. Quand on se servira d'elle pour justifier la culpabilité de l'accusé. Une affaire dure pour notre jeune avocate, qui finira pour protéger son client, mais qui leur fera comprendre une vérité terrible sur la famille de ce client. Une vérité qu'eux même auront bien du mal à accepter.


La deuxième affaire est plus complexe, et aussi directement en résonance avec notre jeune avocate. Elle se retrouve à défendre un jeune homme accusé de viol sur une jeune fille handicapée, adulte mais avec l’âge mental d’une jeune fille de 13 ans. Il ne semble pas très défendable au départ, mais Young-woo veut y croire. Elle veut croire qu’une personne « normale » et une personne handicapée peuvent vivre un coup de foudre, puis le « grand amour ». Mais on va se retrouver face à deux soucis : le premier, notre jeune accusé est loin d’en être à son coup d’essai. Il est déjà « sorti » avec d’autres jeunes filles handicapées. On le soupçonne même d’avoir intégrer les centres de ces personnes en situation de faiblesse pour les séduire et leur soutirer de l’argent. Un comportement vraiment louche, malgré tout le bagou qu’il utilise pour se défendre, et pour prouver sa véritable histoire d’amour avec la jeune victime. Et cette dernière va lui donner raison. Elle aime le jeune homme, malgré son côté très gigolo. Young-woo est d’autant plus motivée par l’affaire. Comme elle le dira à la jeune victime, elle veut croire qu’une personne handicapée a le droit de tomber amoureuse d’un mauvais garçon. Mais la, on se heurte à plusieurs problèmes :
Un : l’affaire est pénale, il y a eu dépôt de plainte. A moins que la jeune fille ne retire sa plainte, il y aura jugement.
Deux : la mère de la jeune fille ne supporte pas les hommes. C’est une haine viscérale. Mais elle veut avant tout protéger sa fille, et si elle ne le fait pas forcément de la bonne manière, il y a des signes qui ont eu raison de l’alerter. Avait-on besoin d’en arriver là, ça c’est une autre histoire.
Trois : les personnes handicapées, selon la loi, sont considérées comme des personnes en situation de faiblesse, autrement dit des personnes qui ne sont pas forcément de prendre les bonnes décisions, et surtout de se protéger eux-mêmes. La loi considère donc qu’elle doit les protéger. Ce qui peut s’avérer être rigide quand on est face à une personne handicapée qui pense être capable de se protéger, mais peut être pas tant que ça. C'est d'ailleurs la question fondamentale du procès de cette affaire : la jeune était-elle consentante, et savait-elle vraiment ce qu'elle acceptait ? Les jérémiades de son petit-ami ne l'ont-elles pas poussée à prendre une décision qu'elle ne voulait en fait pas prendre ? Complexe, complexe...



Avant de reprendre, je précise que les affaires expliquées plus haut parlait de personnes handicapées mentales. La complexité de la question du handicap s’explique par la multitude de handicap, mentaux et physiques qui existent, mais aussi la multitude de degré de certaines de ces maladies. Autrement dit, c'est un sujet immensément vaste et complexe et qu'il est difficile de traiter dans la globalité, surtout quand on est, comme moi, très peu concernée par le sujet. Je ne suis pas handicapée, et je ne connais personne dans mon entourage direct qui soit sujet à ça. Autrement dit, je suis une "noob" qui ne peut que se fier à ce qu'elle a appris par elle-même, autant dire pas grand chose. C'est pour ça que je trouve important que ce genre de série grand public existe et nous rappelle que certaines personnes sont différentes, pour de multiples raisons, et que des choses qui nous paraissent normales sont de véritables combat pour elles. Que la différence est source de discrimination et qu'elle est avant tout une complication quand on souhaite accéder à une "vie normale". L'amour, les enfants, avoir des amis... Bref, la vie sociale en générale. Comment avoir une vie sociale quand on a du mal à communiquer, quand on ne comprend pas l'humour, le second degré ? Comment s'intégrer quand on nous regarde de travers parce qu'on a une chaise roulante ou parce qu'on marche bizarrement à cause d'une hypoplasie cérébrale ? (The Sound of my soul, Akata). Quand cette différence nous empêche d'être embauchée et de devenir un membre actif de la société ?




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