Love Hina - Actualité manga

Love Hina : Critiques

Love Hina

Critique de la série manga

Publiée le Lundi, 19 Octobre 2015

Publiée aux éditions Pika de janvier 2002 à avril 2004, la série Love Hina, dessinée par Ken Akamatsu, nous fera découvrir les aventures de Keitarô Urashima, un étudiant qui va tenter pour la troisième fois le concours d'entrée de Todai, la faculté la plus prestigieuse du Japon. Alors que ses parents le poussent à trouver un travail, notre héros s'accroche et désire absolument rentrer dans cette université, car dans son enfance il a promis à une petite fille dont il était amoureux qu'il la retrouverait à Todai afin qu'ils soient heureux ensemble.
Pour échapper à la colère de ses parents, Keitaro va rejoindre une pension de famille dirigée par sa grand-mère, afin d'y obtenir gîte et couvert. Le problème, c'est que sa grand-mère n'est pas là et que les pensionnaires du foyer, cinq jolies jeunes filles, vont rapidement le prendre en grippe, le considérant comme un pervers doublé d'un menteur.
Heureusement pour Keitaro, les choses vont finir par s'arranger, car sa grand-mère va lui envoyer un courrier lui donnant la gérance de la pension. Cependant, notre étudiant devra faire ses preuves auprès des cinq locataires, qui ne sont pas vraiment emballées à l'idée de vivre sous le même toit que lui !
C'est avec ce postulat que va débuter ce shonen harem, qui sera un savant mélange d'humour, de romance et de fan-service.

Dans la pension, on retrouve donc six occupants qui ont tous un caractère qui leur est propre. Keitarô, le héros, se caractérise par son côté gaffeur et sa poisse constante. Même s'il fait attention, des catastrophes surviennent toujours en sa présence ! C'est néanmoins quelqu'un de très sympathique. A ses côtés, il y a les pensionnaires de la maison Hinata. Mitsune est l'ainée et est arrivée la première à la pension. Elle a arrêté ses études et vit de petits boulots. C'est une manipulatrice qui n'hésite pas à user de ses charmes pour obtenir ce qu'elle veut. Enfin, elle aime beaucoup la boisson !
Ensuite, il y a Motoko, la kendoka. Derrière son caractère taciturne se cache en fait une guerrière volcanique qu'il ne vaut mieux pas contrarier ! Vient ensuite Sû, une étrangère à la nationalité indéterminée qui est venue étudier au Japon. Sû peut être considérée comme l'excentrique du groupe : elle ne fait rien comme les autres, ses réactions sont souvent imprévisibles, et son imagination est débordante lorsqu'il s'agit de créer des machines en tous genres. Elle est souvent accompagnée de Shinobu, qui est la plus jeune des pensionnaires. Shinobu se caractérise par son extrême timidité, tout en étant très serviable et gentille avec les autres. Elle éprouvera très vite une certaine admiration pour Keitarô.
Enfin, il y a Naru. Tout comme Keitarô, Naru va essayer de rentrer à Todaï au début de la série. C'est une étudiante brillante en plus d'être particulièrement jolie ! Keitarô va très vite tomber sous son charme, et Naru ne sera quant à elle pas indifférente à la touchante maladresse du jeune homme.

Pas très proches au début, Naru et Keitarô vont petit à petit tisser des liens et se rapprocher via un objectif commun : étudier à l'université Todai. De façon générale, on pourra considérer comme le premier arc de la série la période allant de l'arrivée de Keitaro à la pension jusqu'à sa réussite à l'examen. Plutôt plaisant à lire, cet arc se caractérisera par son ambiance très estudiantine (révisions, petit boulot, stress des examens...) entrecoupée de scènes légères et drôles. Il marquera également le rapprochement progressif (mais aussi très lent) de Keitaro et Naru.
Par la suite, le reste de la série se consacrera pleinement à la romance de nos héros, dont la progression sera toujours contrariée par une multitude d'évènements très improbables. C'est malheureusement à partir de là que la qualité de la série va beaucoup baisser. En effet, si l'humour avait toujours été présent dans la série, il était jusque là relativement raisonnable et n'étouffait pas les personnages. Mais à partir du tome 8, il va devenir beaucoup trop présent et surtout sombrer dans du grand n'importe quoi. Les gags s'enchaineront alors de façon industrielle et sans aucune vraisemblance, faisant perdre à la série son ambiance des débuts que nous aimions tant. De plus, le fan-service deviendra de plus en plus présent, à un tel point que ça en deviendra presque gênant et dégradant pour nos héroïnes, qui se retrouveront constamment la culotte ou les seins à l'air pour des raisons ubuesques.

Mais pourquoi tous ces gags et ce fan-service ? Sans doute parce que l'auteur a été contraint de prolonger sa série (qui a rencontré beaucoup de succès au Japon), et pour ce faire il a dû ajouter diverses aventures; totalement grotesques par manque d'inspiration; à ses personnages... ce qui est vraiment dommage ! Ainsi, si l'on écrémait la série de toutes ses séquences inutiles ou superflues, on arriverait à une comédie romantique comptant moins de 10 tomes plutôt agréable à lire, et doté d'un scénario qui ne s'étire pas inutilement.
Heureusement, il faut souligner qu'après plusieurs tomes médiocres, l'auteur relèvera beaucoup le niveau dans le 14ème et dernier opus, en apportant une conclusion tout à fait satisfaisante à sa série. C'est déjà ça de gagné !

En définitive, malgré son statut d’œuvre culte aussi bien au Japon qu'en France, Love Hina souffre d'une multitude de défauts qui font clairement baisser sa qualité. Les lecteurs âgés et à fortiori plus exigeants ne pourront pas ignorer la lourdeur et la médiocrité des tomes centraux de la série, qui la rendent globalement dispensable malgré un début et une fin très plaisants.
Une série qui partait très bien mais qui, victime de son succès, a été beaucoup trop prolongée, au détriment de sa qualité initiale... dommage !


Note de la rédaction
Note des lecteurs
17/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

15.00,16.00,15.00,14.00,13.00,12.00,11.00,8.00,13.00,15.00,9.00,9.00,11.00,17.00,15.00,14.00,12.00,7.00,11.00,15.00

Les critiques des volumes de la série