Mirai Nikki - Le journal du futur - Actualité manga

Mirai Nikki - Le journal du futur : Critiques

Mirai Nikki

Critique de la série manga

Publiée le Vendredi, 16 Mai 2014

Série comprenant douze tomes auxquels s’ajoutent deux volumes « hors série », Mirai Nikki a été l’un des succès de Sakka, grâce notamment à un auteur talentueux, Sakae Esuno, qui explore plusieurs univers et plusieurs genres.

On y suit les mésaventures de Yukiteru Amano, jeune lycéen renfermé, vivant dans son monde, isolé loin des contacts avec les autres, préférant vivre dans un monde imaginaire et se confier à son téléphone plutôt que de se confronter à la réalité. Et ce sera justement son téléphone le point de départ de cette aventure. Sur celui ci il note tous les évènements se produisant autour de lui, au travers d’un journal, vivant en observateur de sa propre vie au lieu d’en être acteur.
Soudain un jour, il réalise qu’un de ses amis imaginaire qu’il croyait avoir créé est en fait bien vivant, il s’agit ni plus ni moins d’un Dieu. Ce dernier lui propose alors de participer à un bien étrange jeu dont l’issue sera de le remplacer pour devenir Dieu à son tour ! Ils sont douze à s’affronter, douze participants qui vont devoir se servir de leurs téléphones comme d’un journal sur lesquels ils recevront des messages du futur ! Grâce à cette capacité de voir les évènements amenés à se produire ils vont tenter de s’entretuer pour devenir un Dieu et avoir un contrôle total sur le monde !

Avec une trame de départ comme celle ci, difficile de prédire ce que la série nous réserve, cela peut partir dans tous les sens, mais l’auteur mène correctement sa barque et saura nous entraîner avec lui durant les douze tomes qui composent la série.
On pourrait comparer dans un premier temps Mirai Nikki à un « Battle Royal like » avec des participants à un bien étrange jeu qui doivent s’entretuer, mais la série va bien plus loin. Pour commencer il faut ajouter l’aspect fantastique : sans parler de l’objectif final visant à devenir un Dieu, ni même parler de Deus, l’instigateur de ce jeu de la mort, une grande partie de l’intrigue repose sur les visions de l’avenir transmises par les téléphones. Et là où l’auteur aurait pu se contenter d’utiliser simplement cet élément, il va en faire le point essentiel et le plus original. En effet, si les douze participants se servent de leurs téléphones, ils auront tous des visions différentes rapportées par des points de vue très différents. Pour simplifier, ils auront chacun des visions correspondant à leurs personnalités, leurs hobbys et obsessions. Ainsi Yukiteru, spectateur des évènements l’entourant n’aura que des visions sur les évènements extérieurs, mais jamais rien le concernant directement ; Yuno, jeune fille amoureuse de lui n’aura à l’inverse que des visions le concernant lui (ce qui laisse supposer une alliance), un autre, inspecteur de police recevra à l’avance des rapports de police, lui permettant d’anticiper les crimes et agissements des criminels et donc des autres participants…douze participants, douze types de visions différentes, douze façon d’interpréter le futur et donc douze manières de réagir !
Ce téléphone sera l’arme mais également le fil de vie des participants, en effet casser un téléphone provoque la mort de son utilisateur…tout un programme !

Tout se met rapidement en place, et ce dés le premier tome. L’auteur exposant les règles du jeu très rapidement pour laisser place à ce dernier dans la foulée. Dés la fin du premier volume, une victime est déjà tombée. Cela va vite, très vite et cela ne ralentira pour ainsi dire pas du tout sur l’ensemble des douze tomes composant la série.
Un des autres éléments ayant contribué au succès du titre est justement son rythme effréné laissant le lecteur à bout de souffle à l’issue de chacun de ses tomes, tous se lisant pour le coup assez rapidement. Il y a bien quelques creux sur l’ensemble de la série, mais rien de bien dramatique, l’action demeurant intense et dynamique.

Mais ce qui marque sur ce titre se sont les personnages. Ils sont tous riches et travaillés et surtout souffrent tous de névroses, voir de psychoses. Nombre d’entre eux sont malsains, dérangeants, ils souffrent tous d’obsessions plus ou moins pathologiques entre ceux totalement désaxés, les associables, les maniaques, les obsessionnels…un véritable catalogue de pathologies. Cette exubérance dans les personnages apporte un véritable plus au titre qui possède à travers eux un ton très particulier. Ainsi on aurait pu croire que la série, malgré le thème allait être légere, idée facilitée, par le trait souple proposant des personnages aux visages ronds, mais au final on se retrouve avec un titre souvent glauque et à la limite du malsain. Une ambiance forte qui va venir happer le lecteur.

Absolument prenant et envoûtant, on oubliera rapidement les défauts du titres, comme cette fameuse exubérance qui fait que l’auteur nous propose des choses parfois peu cohérentes, un peu faciles, voir peu crédibles.
Le final s’avère un peu plus complexe qu’on aurait pu croire, il est fouillé et nous entraîne dans des paradoxes temporelles un peu maladroits, mais on ne retient que la satisfaction de la lecture des douze tomes de Mirai Nikki, qui s’avère être une série unique en son genre !


Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
17/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

16.00,16.00,17.00,17.00,17.00,16.00,15.00,17.00,14.00,15.00,17.00,18.00

Les critiques des volumes de la série