Les choix visuels et narratifs de l'auteur
Pour ce nouvel ouvrage, et contrairement à Histoire d'un couple, Hong Yeon-Sik a fait le choix très intéressant de représenter ses proches ainsi que lui-même avec des visages qui se rapprochent de chats. Ces bouilles plutôt arrondies, et dotées d'une simplicité parfaitement expressive, permettent notamment d'adoucir un propos parfois très douloureux. De ce fait, il est difficile de ne pas envisager que l'auteur a effectué ce choix pour éviter de rendre encore plus douloureux pour lui-même les événements concernés, puisqu'après tout il s'agit en grande partie de sa propre vie.
De son précédent livre Histoire d'un couple, l'artiste a gardé un petit goût pour dépeindre une nature calme contrastant avec la ville, par le biais de certaines planches paisibles, presque bucoliques.
Hong a également conservé un certain attrait pour quelques métaphores visuelles très impactantes lors des moments les plus rudes.
En se centrant beaucoup sur Madang, sur son ressenti, sur ses pensées, sur ses états d'âme, la narration a bien quelque chose d'autobiographique, et l'on peut se dire que ce procédé a pu être une sorte d'exutoire.
L'édition française
Sarbacane nous propose de découvrir Le Goût du Kimchi dans une dans une fort jolie édition.
Celle-ci est dotée d'une couverture cartonnée rigide , d'une reliure de haute qualité, d'un grand format appréciable, d'un papier bien épais, d'une impression en Italie chez Zanardi qui est impeccable... Ce joli pavé, au vu de sa qualité de beau livre, vaut sans problème ses 19,50€.
Signée Mélissa David, la traduction est elle aussi excellente, notamment pour ses différences de parler selon les générations.
© Woorinabi Publishing Co. c/o HAN Agency Co., Korea
De nolhane [6581 Pts], le 06 Mai 2017 à 23h24
Merci pour ce très intéressant dossier! :)
Sarbacanne est décidément une maison d'édition faisant du très bon travail