Trigun Maximum - Actualité manga

Trigun Maximum : Critiques

Trigun maximum

Critique de la série manga

Publiée le Jeudi, 12 Avril 2012

Qui ne connaît pas Trigun ? Trigun est avant tout connu en France pour son excellent animé, arrivé en France bien avant le manga, alors que celui ci précède la série de trois ans. Le manga datant de 1995 et l’animé de 1998 donc.
Et même pour le manga en lui même, les choses ne sont pas simples : on trouve d’abord une première série en trois volumes puis une seconde, du à un changement d’éditeur au Japon, en quatorze tomes.
Mais attention, là encore il y a un piège : Tonkam a regroupé l’ensemble des trois volumes de la première série en seulement deux pour l’édition Française…c’est bon, tout le monde est perdu, c’est pas grave…
Après un an et demi d’arrêt au Japon, après une fin bien insatisfaisante, après une conclusion dramatique qui avait laissé les choses et les personnages en suspend, Trigun revient, mais sous une forme différente : l’éditeur a changé (au Japon, en France pas de changement, c’est toujours Tonkam), l’histoire peut donc reprendre de plus belle…pour notre plus grand plaisir !
D’ailleurs le premier volume de « Trigun Maximum » porte bien son titre : « Hero’s return » !

Trigun, nous plonge dans un univers de western fantastique, sur une planète aride frappée par la chaleur de plusieurs soleils. Nous ne sommes donc pas sur Terre mais dans un avenir plus ou moins éloigné, et le monde tel qu’on le découvre dans Trigun serait le résultat de la chute d’un vaisseau obligeant les survivants à devenir des colons, entraînant une régression technologique alors qu’il reste des vestiges d’une ancienne civilisation que plus personne ne semble être en mesure d’utiliser.
Au milieu de cet univers hostile, Vash, surnommé le typhon humanoïde, semble au courant de bien des choses et recherche une personne non encore identifiée.

Très vite un constat s’impose : l’univers, basé sur des références simples et qui parle à tous, semble suffisamment riche, déjà un background est présent et ne demande qu’à être exploité. De plus ce mélange des genres fonctionne particulièrement. Même si plus on va avancer dans la série, plus l’aspect western va laisser la place à un univers post apocalyptique où la technologie prend de l’importance, pour une conclusion très science fiction où l’on assiste carrément à une bataille spatiale…rien que ça !
Les personnages nous séduisent très rapidement, Vash le premier, tantôt bouffon, tantôt grave et profond, on devine très vite deux visages et un lourd passé, qui là encore ne demande qu’à être exploité, ce qui sera fait avec brio. On lui reproche d’énormes catastrophes alors qu’il se refuse de tuer…une contradiction assez intéressante, un passé perdu, une culpabilité, une femme occupant ses souvenirs sont autant d’éléments qui en font très rapidement un personnage riche et complexe. Viennent ensuite deux jeunes femmes assez amusantes car décalées bien qu’elles apparaissent un peu plus clichées. D’autres personnages interviendront un peu plus tard tel le flegmatique Nicholas Wolfwood, encore un personnage complexe qui séduira à coup sur les lecteurs. Sans oublier les adversaires de Vash, Knives et Legato en tête…
Très vite on rentre dans le vif du sujet, l’action ne se fait pas attendre et l’auteur, à partir du moment où il nous tient dans ses filets, ne nous lâchera plus.

Le leitmotiv de Vash, qui est de ne pas tuer, sous aucun prétexte, va nourrir la personnalité du personnage et la série, on pense bien sur à Kenshin, mais ici les choses sont différentes, ce n’est pas par culpabilité ou par rédemption mais à cause d’une profonde foi en l’humanité, pensant que le bien peut être trouvé partout. Pour autant il va devoir faire un choix, tout n’est pas aussi blanc ou noir qu’il le voudrait, parfois la vengeance semble se justifier, lui qui refuse de voir mourir qui que ce soit, doit il refuser à un père meurtri le droit de venger sa fille violée et cruellement assassinée ? Wolfwood lui lance comme une gifle qu’il ne pourra toujours sauver tout le monde, qu’un jour il sera « obligé de faire un choix douloureux ». Tant de choses reposent là dessus dans Trigun y compris les relations entre les personnages.

Sans être beau, le dessin est dynamique et se prête parfaitement à une action débridée et à toute la démesure que nous propose l’auteur, avec des personnages gigantesques au point qu’on se demande si ils sont réellement humains. Mais c’est là que vient se poser le principal problème de cette série, à savoir la confusion qui règne dans les scènes d’actions…le dessin est terriblement chargé, la mise en scène est très brouillonne, à tel point qu’on s’y perd bien souvent, et malheureusement cela ne s’arrange pas avec le temps, au contraire, la fin de la série est terriblement confuse, presque au point de sérieusement entacher le plaisir de lecture !

Ceux qui connaissent l’animé ne seront pas déstabilisés dans la première partie de la série, tant l’adaptation a été fidèle au manga, mais l’animé ne vas pas au bout des choses, de nouveaux personnages apparaissent par la suite, et surtout le ton change radicalement, ainsi que l’univers… Donc au final, si ceux qui découvrent le titre par le manga, prendront les choses comme elles viennent, au contraire, ceux qui connaissent l’animé risquent d’être grandement surpris.

Une série à découvrir ou à redécouvrir d’urgence !


erkael


Note de la rédaction
Note des lecteurs
18/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

15.00,15.00,17.00,15.00,14.00,16.00,16.00,16.00,17.00,18.00,17.00,15.00,17.00,17.00

Les critiques des volumes de la série