Mes chères filles

Graphisme  et édition

 
 
On remarquera de prime abord les références innombrables à l’époque victorienne que ce soit dans les bonus explicatifs, les habits d’époque ou encore les objets et les éléments décoratifs parsemant les planches de Kim Hee-Eun... de quoi rester contemplatif et béat tout le long de la lecture.

Il n’y a qu’à voir les couvertures-mêmes de la série pour avoir un avant-goût du talent artistique de l’auteure. Ce qui nous démontre bien à côté de cela tout le travail de recherche qu’elle a dû faire. Du côté du design des personnages, il faut constater une nette progression de la patte graphique de la manhwaga depuis sa première œuvre, Un baiser pour mon prince. On regrettera cependant que la dessinatrice ne peut s’empêcher de déformer expressément ses personnages lors de certaines situations comiques. En outre, ces scènes cocasses se révèlent être souvent mal placées lors des contextes sérieux et intrigants. Qui plus est, malgré son talent graphique certain, Kim Hee-Eun est beaucoup moins douée pour ce qui est de la mise en page, sans être dramatique pour autant. Ainsi un meilleur agencement entre les diverses cases pourrait être requis.
 
 



Du côté de l’édition, Clair de lune nous fournit un travail avec un véritable enthousiasme (que ce soit dans l’effort de traduction ou encore dans les bonus en fin de volume). Les débuts furent malgré tout difficiles entre les quelques erreurs d’orthographe et les quelques rajouts inutiles mais heureusement pour nous et pour eux, les derniers tomes en date ne font l’objet de presque aucune faute majeure. Toutefois, on regrettera un format un peu trop petit surtout lorsque l’on voit la qualité visuelle de certaines pages.

Jusqu’ici tous les éléments susmentionnés sont globalement positifs mais ce serait presque oublier le point qui fâche véritablement… Ce point n’est autre que l’allure de parution extrêmement irrégulière. Il est vrai qu’actuellement, le tome 9 de la série s’est fait pas mal attendre en Corée du Sud, ce qui n’est en rien la faute des éditions Clair de lune. Mais si l’on calcule le nombre de mois qui sépare chaque volume sorti chez nous, cela aura de quoi faire peur à la calculette elle-même.