Great Ace Attorney - Partie 2 - Actualité manga
Dossier manga - Great Ace Attorney - Partie 2

La diplomatie au centre de l'histoire


Sujet déjà abord dans la première partie, nous allons plus précisément dans cette seconde partie. La justice est ici utilisée comme vecteur pour créer une scène diplomatique mondiale. Stronghart se sert ainsi du développement de l'investigation médico-légale, de l'autopsie pour créer des liens entre les différents pays, mais surtout asseoir la domination de la Grande-Bretagne sur le monde. Déjà que cette dernière se trouvait sur le devant de la scène avec l'Exposition Universelle, cette réunion va permettre de réunir les personnages présents sur le sol japonais et le ceux sur le sol britannique. Et de sombres secrets seront révélés, notamment ceux qui entourent la venue, 16 ans plus tôt, d'élève japonais, dont l'un sera accusé d'être un meurtrier en série.

La diplomatie est ici utilisé comme une arme. Un moyen de pression sur certains personnages, notamment le juge Jigoku. Ce dernier fut l'élève de Stonghart, et il fut manipulé par ce dernier lors de la tentative de fuite de Genshin Asogi. Alors que Genshin est vu par un jeune étudiant, Enoch Drebber, il est impossible de cacher sa fuite, Stonghart décide donc de le supprimer. Mais il ne fera pas lui-même. Il mettra la pression à Seishiro Jigoku, le menaçant de ne pas pouvoir repartir chez lui, de mettre fin à sa carrière. Plus tard, il réutilisera son pouvoir pour imposer un échange d'assassin à Seishiro. Les noms mystérieux qui avaient été découverts sont en fait ceux d'un échange d'assassin et de cibles. Jezaille Brett fut envoyé au Japon pour éliminé John H Wilson, qui avait fabriqué la preuve pour inculper Genshin Asogi. Quant à Kazuma Asogi, il fut envoyé par le gouvernement japonais, ou plutôt par Seishiro Jigoku, pour assassiner Tobias Gregson. Et c'est d'ailleurs un élément qui montrera une face plus sombre du personnage de Kazuma. Ce dernier qui semblait être le symbole de vertu pour Ryunosuke montrera une grande faiblesse. Sa recherche de vérité pour son père, sa haine envers celui qui a inculpé son père, Barok Van Zieks... Tout cela l'aveuglera, lui fera prendre des décisions assez discutables, et il ne pourra que remercier ses deux précieux amis, Susato et Ryunosuke, de l'avoir garder sur le droit chemin. Il remettra d'ailleurs tout en cause à la fin de l'histoire, choisissant de poursuivre son voyage en Grande-Bretagne pour continuer à apprendre sur le monde qui l'entoure, mais également pour apprendre à appréhender la noirceur qu'il a discerné dans son cœur.





Et si la diplomatie est très importante, elle n'en est qu'à ses débuts. On retrouvera rapidement une forme de racisme envers notre avocat, mais également les autres japonais qu'ils rencontreront, comme Soseki Natsume. Ce simple rapport nous montre la différence de puissance entre les deux pays. Comparons le comportement du procureur japonais avec Jezaille Brett. Il est mielleux, la mettant sur un piédestal. Et bien qu'accusée de meurtre, elle continuera de pouvoir vivre une vie à peu près normal, la cour japonaise étant incapable de la juger. Elle devait être exfiltré vers Hong Kong pour subir un « jugement digne ». De l'autre côté, le jury, les témoins et autres mépriseront Soseki Natsume et son avocat japonais. Sous prétexte qu'ils sont étrangers dans le pays, ils sont considérés comme de simple invités, alors quand les circonstances seront en leur défaveur, les anglais préféreront accuser « l'étranger de l'est » qu'un membre de leur patrie. Il transparaît ici tout le rapport de force entre les deux pays. Le jeu veut nous montrer une Grande Bretagne puissante, qui accorde un peu d'attention aux pays étrangers, dans l'optique de leur « montrer la voie ». Tandis que le Japon ressent cette hégémonie de la Grande-Bretagne. Elle n'hésitera pas à se plier à leurs exigences, quel qu'elle soit, pour pouvoir rentrer dans ses bonnes grâces. Ce qui rendra la victoire de Ryunosuke à la toute fin encore plus brillante. C'est de ceux que les anglais pensaient « inférieurs » que viendra la remise en cause de leur système, de leur croyance. Barok Van Zieks en est l'incarnation. Lui qui avait laissé la haine l'aveugler acceptera la vérité, et tentera de faire amende honorable auprès de ceux qu'il aura blessé. Kazuma l'encouragera même à poursuivre sa carrière pour se faire pardonner. La conclusion de ce deuxième opus sera la réconciliation entre les deux pays, sans forcément pardonner aveuglément. Chaque personnage est conscient du chemin qu'il reste à parcourir.
  
  

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