Aoi Ikebe - Actualité manga
Dossier manga - Aoi Ikebe

Présentation de l'artiste


Mangaka discrète sur elle-même (on ne connaît pas sa date de naissance, et elle ne semble pas présente sur les réseaux sociaux), Aoi Ikebe (池辺葵) n’en reste pas moins une artiste qui, au fil d’une grosse dizaine de récits et d’une grosse douzaine d’années de carrière, a su se faire remarquer et se tailler une solide petite réputation grâce à quelques récompenses et, surtout, à un style résolument personnel et unique.

Sa carrière débute en 2009 dans le magazine Kiss des éditions Kôdansha avec une histoire courte nommée Rakuyou. La même année, elle lance dans des dérivés du magazine Kiss (le Kiss+ et le Hatsu Kiss) le manga Tsukuroi Tatsu Hito (繕い裁つ人), qu’elle achève en 2014 après 6 volumes. Adapté en film live dans son pays d’origine, ce manga nous invite à suivre le quotidien d'Ichie, une jeune femme propriétaire d'un magasin d'habits occidentaux qu’elle fabrique elle-même, et de Fujii qui fait partie du département marketing d'un grand magasin.





Parallèlement à la publication de cette première série longue, l’artiste se lance dans quelques autres récits, chez des éditeurs différents, qui vont rapidement accroître sa notoriété. Et à partir delà, elle dessine bien souvent plusieurs récits en même temps.

En 2010 débute la série Saudade (サウダーデ) dans le magazine Kiss de Kôdansha, une tranche de vie qu’elle achève début 2012 après deux tomes.





En 2012-2013, elle conçoit pour le magazine Elegance Eve d’Akita Shoten la mini-série en un volume Dobugawa (どぶがわ), qui lui offre la consécration : l’oeuvre remporte effectivement en 2014 le 18e Prix « Nouveau Talent » du prestigieux Japan Media Arts Festival catégorie manga. Et si le nom japonais vous dit quelque chose, ce ne serait pas étonnant, puisque Dobugawa et l’oeuvre que les éditions Komikku ont proposée en France sous le titre Au fil de l’eau.





En 2013-2014, toujours chez Akita Shoten mais cette fois-ci sur le site de manga gratuit Champion Tap !, elle dessine Kagome kagome (かごめかごめ), qui n’est autre que l’oeuvre par laquelle nous l’avons découverte en France chez Komikku sous le nom Ritournelle.





L'année 2014 marque également le lancement, dans le magazine Yawaraka Spirits des éditions Shôgakukan, de Princess Maison (プリンセスメゾン), une œuvre à laquelle elle met un terme en fin d’année 2018 après 6 tomes et qui, elle aussi, a droit à une adaptation live, plus précisément un drama de 8 épisodes en 2016. Ce manga nous raconte l'histoire de Numa-chan, une jeune femme qui travaille dans un bar et qui, malgré son salaire peu élevé et le fait qu'elle soit célibataire, cherche à acheter un appartement. Impressionnés par sa volonté, les employés de l'agence immobilière qu'elle fréquente vont devenir ses amis et l'aider dans ses recherches.





En 2015, elle dessine une histoire courte pour Mangaka Gohan Nisshi (漫画家ごはん日誌), une anthologie collective en deux tomes initiée par le magazine Feel Young de Shodensha et à laquelle ont participé nombre d'artistes bien connus (Takako Shimura, Rihito Takarai, Mari Okazaki, Yôko Nemu, Mengo Yokoyari, Yumi Unita, Shino Torino…),

La même année, là aussi pour le compte du magazine Feel Young, elle se lance dans Zassou-tachi yo Taishi o Idake (雑草たちよ 大志を抱け), récit en un volume qu’elle termine en tout début d’année 2017. On y suit cinq lycéennes considérées comme moyennes et impopulaires, qui prennent la vie au jour le jour, apprenant au fur et à mesure et trébuchant, mais toujours en essayant de trouver leur place.





2017 marque une nouvelle étape dans la carrière d'Ikebe avec la publication de Nee, Mama (ねぇ、ママ), un recueil compilant six histoires courtes initialement parues dans le magazine Elegance Eve d'Akita Shoten, à savoir "Kirakira to Ame", "Zaza et Yaniku", "Yuuyake Carnival", "Karasu no Naku Yoru ni Yaniku wa", "Zanshou", et "Stand Up". Jouissant d’excellents échos, l’ouvrage permet à la mangaka d’être, une nouvelle fois, distinguée au Japan Media Arts Festival, en remportant en 2018 le 21e Grand Prix de l’événement.





En 2019, changement d’éditeur et changement de registre pour l’artiste, qui s’essaie à la science-fiction, pour le magazine Bunshun Woman de l'éditeur Bungei Shunjuu, avec le manga en un volume Watashi ni Dekiru Subete no Koto (私にできるすべてのこと), qu'elle termine en tout début d'année 2021. Cette histoire se passe dans un futur où les intelligences artificielles semblaient devoir "voler" les emplois des gens, sauf que ça ne s'est finalement pas passé comme ça. 20 après la production de masse d'IA, la jeune Waon travaille dans un café, tandis que partout dans le monde les IA humanoïdes sont mises au rebut. Que peuvent alors ressentir ces IA ? Est-ce un privilège humain d'aimer quelqu'un ou quelque chose ?





Toujours en 2019, l’autrice participe à une anthologie collective lancée par le magazine Spinel de l’éditeur Homesha : Mangaka-san no Oishii Sashiire (漫画家さんのおいしいさしいれ), à laquelle ont aussi participé les mangakas Takako Shimura, Kyo Yoneshiro, Hisae Iwaoka, Kan Takahama ou encore Yôko Nemu, entre autres.

En mars 2020, elle lance dans le magazine Feel Young de Shodensha sa toute dernière série en date : Branch Line (ブランチライン). Comptant à ce jour trois tomes (avec un troisième volume sorti au début de ce mois-ci, le 8 janvier dernier), cette tranche de vie nous invite à suivre une famille qui n’est composée que de femmes.





Enfin, très récemment, en novembre dernier, Ikebe a eu l’honneur de s’afficher en figure de proue du tout nouveau site de prépublication des éditions Kôdansha, &Sofa, en dessinant l’illustration célébrant ce lancement.



  
  

Commentaires

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nolhane

De nolhane [6581 Pts], le 29 Janvier 2022 à 20h02

Merci pour ce beau dossier qui va je l'espère remettre en avant cette autrice un peu trop oublié

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