Critique de la série manga
Publiée le Lundi, 27 Mai 2013
Nobuyuki Anzai est un auteur assez controversé, il est capable du meilleur comme du pire. Le meilleur il l’a produit avec Flame of Recca, une série où l’on retrouve de grandes similitudes à des classiques du shonen, notamment Yuyu Hakusho, mais qui possède une vraie identité et qui a su marquer les esprits de ceux qui l’auront lu jusqu’au bout ; mais pour ceux qui l’auraient oublié, il est aussi capable du pire ! Mar, sa précédente série sorti en France partait très bien, on y trouvait de nombreuses références à de multiples contes de fées, de l’humour et des personnages intéressants, et puis le design de Anzai est assez remarquable, mais peu à peu sa série à sombré dans les clichés et conclure cette série s’est avéré être un vrai calvaire…
Mais le pire n’était pas encore là, le pire de l’auteur on le connaît maintenant avec cette laborieuse série qu’est Mixim 11 ! En effet si Mar avait au moins le mérite de bien commencer ce n’est même pas le cas pour Mixim 11 qui commence de manière tout simplement catastrophique.
Glénat, toujours à la recherche de bons shonens qui sauraient attirer le public s’est penché sur cette nouvelle série, et nous la propose donc…à quoi doit-on s’attendre ? Le Anzai pleins d’imaginations qui propose des histoires sombres ou celui qui, en manque d’inspiration, reprend les idées des autres et bâcle son travail ? La question ne se pose plus vu que j’ai déjà répondu auparavant, mais elle était légitime pour tout fan de Flame of Recca, et la déception n’en sera que plus grande, et elle ne se fera pas attendre.
Qu’avons nous donc là ? Le début est….des plus déconcertant ! Une entrée en matière vraiment particulière, des premiers chapitres d’une vulgarité affligeante, cela se veut être de l’humour mais c’est plus consternant que drôle…on cherche toujours l’intérêt.
Puis un début d’histoire commence à apparaître : nos trois héros sont des envoyés de Polaris, une lointaine planète, ils doivent trouver l’amour parmi douze jeunes filles portant la marque des constellations du zodiaque…chacun d’entre eux à droit à un chapitre qui lui est consacré…tous plus ridicule et éprouvant les uns que les autres.
On se croirait dans un mauvais jeu de drague, une mauvaise adaptation de Love Hina, les gags n’ont rien de drôle, on est simplement affligé d’imaginer Anzai derrière cela.
Puis très vite apparaissent des adversaires, qui comme on peut s’en douter puisque l’auteur ne fera absolument rien d’original, deviendront des alliés, avec que n’entre en scène la véritable menace ! Et c’est parti pour douze tomes ratés remplis de mauvaises idées, ou les quelques bonnes idées (car il y en a malgré tout) se noient au milieu de tout ce ratage, et dés qu’on pourrait accrocher, l’auteur nous éloigne encore un peu avec une nouvelle phase ridicule ou un discours pompeux sur l’amitié. Le lecteur est abreuvé de ce genre de clichés, l’auteur se réfugiant en permanence dans la facilité. A croire que ce dernier fuit le moindre risque et respecte à la lettre le cahier des charges « shonen », mais pour le coup son titre n’a aucune personnalité, et s’avère très souvent ennuyeux.
Anzai ne semble même pas garant de son scénario puisque l’idée des princesses dépendant des signes du zodiaque n’apporte rien et disparaît dans la dernière partie du titre. Et ce n’est bien sur pas assumé.
Heureusement il reste à l’auteur son trait nerveux et dynamique, fin et habile, sa capacité à créer des personnages intéressants. Et si ici il ne le sont tellement en terme de psychologie (là encore ils sont clichés au possible), en terme de design il n’y a pas grand chose à dire.
Après tout, rappelons que Anzai a su créer des personnages exceptionnels dans ses précédentes séries, on pense notamment à Kurei, qui est sans nul doute l’un des méchants les plus charismatiques qui soient tout manga confondus…
En ce qui concerne la narration c’est souvent très brouillon, il n’y a aucune fluidité, on a parfois l’impression d’avoir sauté des pages… Difficile dans ces conditions de s’accrocher
Clairement une série raté, pas forcément une déception car après Mär la confiance qu’on pouvait placer en Anzai s’était sérieusement émoussée, mais de là à produire ça… Difficile d’accorder à nouveau notre confiance à cet auteur après une telle catastrophe !
