Manga Podium Manga-News 2013

Comme à chaque fin d'année, nous vous proposons de lire le Podium Manga-News, dans lequel chaque rédacteur de l'équipe vous propose de découvrir sa sélection de trois titres jugés indispensables (et qui ont eu une actualité cette année).

Pour cette première fournée, voici les sélections de Luciole, Raimaru, Shaedhen, Takato, NiDNiM et Erkael.

Luciole

 

 
Vagabond
Adapté des romans La pierre et le sabre et La parfaite lumière d’Eiji Yoshikawa, Vagabond nous narre le parcours initiatique de deux des plus grands samouraïs de tous les temps : Miyamoto Musashi et Kojiro Sasaki. La présence d’Inoue au salon du livre en Mars aura fait parler de lui, et nombre de ses séries sont depuis longtemps considérées comme cultes (Slam Dunk, Real, et bien évidemment Vagabond), bien qu’un seul volume de cette perle mettant en scène les plus fameux des bretteurs soit paru cette année.
Vagabond est une fresque historique grandiose, portée par un scénario aboutit et magnifié par des graphismes d'un extrême réalisme, je ne puis que vous encourager à en commencer la lecture.

Carnets de massacre
L'ero-guro est un style qui peine encore à se populariser dans nos contrées. Ce style, inspiré du surréalisme et initié par quelques grands noms comme Suehiro Maruo ou Hideshi Hino, tend vers une forme d'expression totalement libre, libérée de la morale et parfois même des codes narratifs. Shintaro Kago est un créateur d'ero-guro, et l'un des auteurs les plus imaginatifs qu'il m’ait été donné de lire. Avec Carnet de massacre, Kago nous offre la vision d'un Edo décadent et complètement barré, la pornographie et le gore s'entremêlent pour un résultat fascinant et passionnant, à condition d'avoir le cœur bien accroché. À la lecture des deux ouvrages qui composent cette œuvre unique en son genre, vous découvrirez notamment un club collectionnant les femmes estropiées, des cultivateurs d'yeux et de testicules, ou encore un descendant de Moïse séparant les corps en deux. Unique on vous dit.

Kids On The Slope
À mes yeux, Kids On The Slope est avant tout le manga qui m'a fait aimer les shojo. Alors oui, c'est un terme générique et le manga dont il est question s’approche davantage du Josei, mais qu'importe, tous les autres mangas traitant de romance que j'avais lus avant m'ont particulièrement déplus (car trop niais, trop clichés). C'est donc pour moi la découverte d'un nouvel univers, qui m'a permis de m'attaquer par la suite à des séries comme Chihayafuru ou Blue Spring Ride.
Au delà de cet aspect purement personnel, Kids On The Slope c'est aussi une ambiance unique, un regard sur le Japon des années 60, une mise en avant du Jazz, une foule de personnages attachants, des situations émouvantes à souhait et des graphismes originaux et (tout simplement) beaux. Une œuvre aux multiples facettes apte à contenter tous les types de public.
 
 

Raimaru

 


Billy Bat
Encore ? Billy Bat prend la première place de mon top deux années de suite ? N'y a-t-il pas d'autres lectures passionnantes cette année ? Si, il y en a eues. 2013 a été un bon cru, en terme de nouveautés ou de suites de séries. Mais Billy Bat est une série qui m'épate un peu plus à chaque tome, et pour le fan de Naoki Urasawa que je suis, c'est bon de savoir que le Maitre n'est pas rouillé. Et c'est peu dire, tant cette série regorge de qualités sur tous les points : Urasawa au sommet de son art graphique, idée de base et contexte inédits dans le manga, intrigue toujours plus fascinante... Cette année, nous avons eu droit aux tomes 6 à 9, développant l'arc de Kennedy et embrayant sur quelque chose d'encore plus intéressant. Urasawa s'amuse avec l'Histoire et distille des références culturelles ça et là. Il n'oublie pas non plus, pour notre plus grand bonheur, de partir sur des délires mégalo. À ce sujet, le tome 9 était une véritable claque. J'en redemande.

Vinland Saga
Comme chaque année, nous avons droit à un unique tome de Vinland Saga par an. Depuis quelques temps, l'auteur reconstruit toute son histoire après avoir réduit en pièce le contexte dans le bouleversant tome 8. Du coup, on lisait toujours avec plaisir l'histoire de ce nouveau Thorfinn, mais ce n'était plus aussi flamboyant qu'auparavant. Et le tome de cette année nous donne un aperçu du renouveau de la série. Thorfinn est plus que jamais tiraillé entre sa recherche de paix intérieure et reprendre les armes pour faire justice. Yukimura décrit avec beaucoup de talent et d'intelligence sa vision de la violence humaine, rappelant presque les préceptes de Gandhi. Un grand tome pour une grande série.

Green blood
C'est la nouveauté qui m'a le plus plu cette année. Elle n'est pas exempte de défauts pourtant : l'intrigue et la psychologie des personnages sont très simplistes. Mais Kakizaki est un excellent dessinateur et un excellent metteur en scène. Il utilise des double-pages, sombres, angoissantes, avec des antagonistes au faciès inquiétant, détaillé dans leur mocheté... Et si l'intrigue est basique, le contexte vaut le coup d’œil : peu de mangas parlent du XIXème siècle aux États-Unis, et presque aucun autre sur la mafia irlandaise de la côte Est.
 
 

Shaedhen

 
Kongoh Bancho
Deuxième fois que je place Kongoh Banch dans mon top de l’année. Sauf que, la première, c’était il y a deux ans de cela et, qu’à l’époque, la série avait encore tout à prouver. Pourtant, dès le départ ce fut directement une grosse claque. Et en cette fin d’année, alors que le dernier opus de la série est sorti il y a quelques semaines à peine, force est de constater que Kongoh Bancho n’a rien perdu en qualité. Pratiquement irréprochable du début à la fin, l’oeuvre de Nakaba Suzuki allie humour et action pour un résultat détonnant. Et même si la titre n’a peut-être pas, au premier abord, autant de gueule que les grosses cylindrées du shonen, en définitive il est tout autant jouissif, voir même plus encore ! Ce qui était avant tout un hommage au genre en est, au final, devenu un incontournable.

Chihayafuru
Au premier coup d’oeil, Chihayafuru avait de quoi intriguer. D’abord parce que les couvertures sont à tomber tellement elles sont splendides, et ensuite parce que la karuta, c’est pas forcément un truc qui me parlait. Un peu comme certains personnages de la série, je me demandais ce qu’il pouvait bien y avoir de tellement prenant dans ce jeu. Et bien, il ne m’a pas fallu longtemps pour le découvrir ! On peut facilement assimiler la série à un Hikaru no go shojoesque mais le fait est qu’elle est bien plus que cela. A travers une héroïne particulièrement attachante, un style personnel loin des shojo traditionnels et des parties de karuta haletantes, elle se révèle tout simplement passionnante !

Terra formars
Terra Formars, c’est un petit peu particulier parce que, si on regarde d’un œil tout à fait sérieux l’oeuvre au premier degré, on se rend vite compte qu’elle a plein de défauts. Maintenant, si on la prend comme une série B, ça devient tout de suite une petite tuerie du genre, véritable plaisir de tous les instants. Des combats violents bien comme il faut, des cafards mutants, des tripes qui volent, des révélations et des retournements de situations abracadabrants, des personnages classes à souhait, ... Le titre n’évite aucun cliché mais ce n’est pas dérangeant pour un sou tant on prend son pied du début à la fin ! Et puis, la cerise sur le gâteau, c’est qu’à côté de tout ça, les auteurs nous présentent ça et là des idées vraiment excellentes qui élèvent la série à un rang bien supérieur. Bref, c’est la quintessence du divertissement pur et dur.
  
 

Takato

 


Hunter X Hunter
Ce shônen de Yoshihiro Togashi a toujours compté parmi mes séries préférées, sans doute parce que c'est celle-ci qui a véritablement déclenché ma passion pour le manga. On le sait, Hunter X Hunter souffre d'un rythme de parution plus que laborieux, mais cette année 2013 s'est montrée surprenante pour nous, français, puisque trois opus ont vu le jour. Et en trois volumes, Togashi nous fascine, fait avancer son histoire, développe différentes intrigues dans un style bien à lui. Dans un premier temps, la fin tant attendue de l'arc Kimera Ants a tenu ses promesses. Nous le savons, le papa de Yuyu Hakusho ne fait pas comme les autres et sa fin d'arc est touchante, humaine, incroyable. La seconde prouesse de cette trilogie de volumes, c'est le développement d'un court arc basé sur des... élections ! Joute politique et course-poursuite, retour de nombreux anciens personnages, réponses à certaines questions jusqu'ici en suspens... voici tout le programme de cette fournée 2013, tout en sachant que Togashi invente des concepts et les pousse aussi loin que possible et instaure des tactiques basées sur la réflexion impliquant, comme à l'accoutumée dans ce titre, un amas de dialogue jamais redondant, toujours intéressant. Bref, après un arc Kimera Ants brillant en tous points selon moi, l'auteur affirme une nouvelle fois son talent avec un arc court mais passionnant et crucial dans l'avancée de l'intrigue. Pour l'heure, aucun volume supplémentaire n'est sorti au Japon mais étant donné la fin du trente deuxième opus, la suite ne devrait pas nous décevoir.

L'attaque des titans
On l'attendait celui-là, et force est de constater qu'il a engendré l'engouement. L'attaque des titans faisait partie de mes plus grands espoirs de l'année 2013, un espoir récompensé puisque le titre a su séduire l'adepte de shônen que je suis. Un univers à la croisée de la période médiévale et la révolution industrielle, une violence omniprésence, et surtout un concept qui fait mouche : celui des titans. Leur design grotesque fut le premier facteur de séduction à mon égard, et suivre la lutte entre l'Homme et son prédateur durant 4 volumes en cette fin d'année fut jouissif. Mais Hajime Isayama, l'auteur, ne se contente pas de dépeindre une violence sanguinolente, il développe aussi une intrigue qu'il semble maitriser, un scénario riche en rebondissements donnant lieu à un rythme effréné... et savoureux ! Graphiquement, les titans sont laids, disproportionnés, et le travail sur les personnages manque d'aboutissement. En demeure un rendu très brouillon mais donnant aux scènes d'action un dynamisme incroyable. Le coup de crayon est donc particulier, comme je les aime d'ailleurs. En bref, L'attaque des titans a les atouts pour devenir une de mes séries phares, et plus globalement un incontournable du genre, même si j'ai tendance à reprocher à la série des personnages caricaturaux manquant cruellement de charisme.

Jojo's Bizarre Adventure : Stardust Crusaders
Difficile de passer à côté de Jojo's Bizarre Adventure cette année tant la réédition de Tonkam a fait parler d'elle. Pour le fan que je suis, ce retour des premières parties était attendu comme le messie, une réédition que je ne regrette pas. Pour ceux qui, comme moi, n'avaient dégusté jusque là que l'adaptation animée en OAV, la réédition de Stardust Crusaders est l'opportunité rêvée de découvrir la plus célèbre partie du manga. Au final, la recette reste originale et farfelue. Si on sent que l'auteur prend ses marques avec les Stand après avoir abandonné l'Onde, les combats proposés restent inventifs, parfois drôles, parfois intenses, mais toujours très riches et peu avares en surprises. Les personnages au caractère bien trempé constituent un véritable atout à ce troisième arc, difficile d'ailleurs pour votre serviteur de sélectionner son combattant préféré. Stardust Crusaders étant, comme chaque partie de Jojo, indépendante des autres arcs du manga, je ne peux que conseiller le titre à ceux qui souhaiteraient débuter la longue fresque de Hirohiko Araki, ou qui cherchent plus simplement un shônen audacieux et inventif.
 
 

NiDNiM

 

 
No longer heroine
Le shojo de ma liste (oui parce que j'essaye de mettre un point d'honneur à faire un shojo, un seinen, un yaoi tous les ans) est mon véritable coup de coeur de l'année. J'ai beaucoup de mal avec les shojos, vraiment. Les histories d'amour conventionnelles où les héros surmontent tout grâce à la force de leur amour véritable à 14 ans, ça m'énerve. De même pour les mangas sans remise en question sur les sentiments. L'amour ce n'est pas si simple que ça. Et dans No Longer Heroïne, c'est ça qui est bon ! Hatori part du principe qu'elle est amoureuse, et c'est précisément cela qui va être remis en question tout au long des tomes. Elle finit par s'interroger sur ses sentiments, mais surtout par réaliser à quel point une relation amoureuse peut être compliquée. Ce n'est pas parce que l'on ressent quelque chose pour quelqu'un que l'autre va répondre à nos attentes, loin de là. En plus, Hatori pleure, crie, fomente des plans diaboliques... Voilà l'adolescence telle qu'on la connaît et qu'on l'a tous vécue un jour ou l'autre. Ce manga est un petit bijou en matière de shojo, qui se moque de tous les autres tout en instaurant de nouvelles règles, bien plus modernes, à la comédie romantique. Un incontournable, surtout si les sorties récentes nous fatiguent un peu !

Barakamon
Mon seinen favori, c'est Barakamon ! Le choix a été difficile mais j'ai fini par trancher. Parce que dans un quotidien qui n'est pas toujours facile, s'évader est primordial. Dans Barakamon, on retrouve un peu l'esprit Yotsuba mais, selon moi, en plus abordable. Le dessin est de plus magnifique et rend parfaitement compte de la vie à la campagne. Moins sombre et nostalgique que "Une sacrée mamie", Barakamon s'impose avant tout comme une lecture humoristique de par les caractères hauts en couleurs de tous les enfants, jeunes et moins jeunes, qui peuplent l'île. Le héros a également une composante émotion de par ses échecs dans son art, et dans son incapacité à avancer. D'un regard urbain, la campagne japonaise reculée parait un peu barbare mais on finit par en voir les avantages comme les inconvénients, et à envier ce quotidien tranquille rythmé par la pèche, la récolte de patates douces et les constructions de toupies. Un vrai bol d'air frais à ne pas manquer.

Seule la fleur sait
Et on finit avec un yaoi, parce qu'il n'est pas possible de ne pas en mettre dans mon podium. J'aurais aimé citer "Chocolat x Noisette", mais tout le monde commence à réaliser mon amour pour le fanzinat et assimilé. Alors je suis restée plus traditionnelle. Seule la fleur sait, c'est un magnifique petit trio de volumes aussi doux et poétiques les uns que les autres. C'est de plus la série qui a remporté le tournoi yaoi de l'an dernier. On y retrouve de la douceur, des sentiments finement travaillés, un passé complexe et la vision du tabou de cette sexualité. Les personnages s'interrogent, se questionnent mais se laissent également parfois porter par leur désir et leurs émotions. Entre sagesse et passion, ils tentent de trouver un équilibre qui pourra peut-être leur apporter le bonheur, dans le langage des fleurs de préférence. Une superbe production de Rihito Takarai qui nous prouve avec brio qu'elle est aussi douée au dessin qu'au scénario. Des yaois comme ça, c'est une véritable bénédiction.
 
 

Erkael

 
Saint Seiya - The Lost Canvas Chronicles
Comme chaque année il est difficile de ne retenir que trois titres, surtout avec une année riche comme l’a été 2013. Les choix, et donc par conséquent les sacrifices, ont été rudes. Pourtant dans mon esprit une chose était claire : peu importe les titres auxquels je devrais renoncer, il fallait que j’évoque tout l’amour et la passion que j’ai pour Lost Canvas Chronicles !
En 2010, Lost Canvas faisait déjà parti de mon top, et il me semblait inapproprié de remettre en avant un titre déjà évoqué…Mais LCC apporte un tout autre regard sur ses personnages, une approche touchante, mélancolique et un brin onirique !
Il est toujours délicat de se détacher du matériau de base quand on fait une adaptation, peu y arrivent avec réussite, mais Shiori Teshirogi a réussi à démontrer que non seulement elle en était capable mais qu’elle était surtout en mesure de dépasser le maître. Non seulement Lost Canvas n’a jamais déçu, mais les trois tomes de Lost Canvas Chronicles sortis cette année, sont sortis en simultané avec le simulacre de série proposé par Kurumada avec le très honteux Saint Seiya Next Dimension !
Mais les chroniques de Lost Canvas sont bien plus qu’une adaptation, Teshirogi s’est totalement libérée de l’emprise de Kurumada, cette fois ce n’est pas l’univers d’un autre auteur qu’elle explore mais bel et bien le sien propre ! Chaque nouveau tome nous plonge dans le passé de la vie d’un des Chevaliers d’or créés par l’auteur, on y découvre des personnages charismatiques et attachants. L’avantage de ce choix narratif et de proposer une histoire complète, se suffisant à elle même à chaque fois et permet donc de nous plonger dans des univers très différents. 2013 a donc vu sortir trois volumes, trois réussites frappantes adoptant chacune un ton bien différent. La palme revenant sans hésiter au premier qui est un véritable bijou de poésie.
Trois volumes, trois claques ! Rarement un début de série aura été aussi séduisant et prometteur pour la suite !

Gamaran
Débuté l’an dernier de manière assez discrète, avec cependant des tomes exceptionnels, en 2013 Gamaran nous a asséné quatre tomes redoutables, imparables et incroyablement efficaces, et en particulier le dernier qui redistribue toutes les cartes !
A première vue rien d’original, un scénario léger et cliché proposant un tournoi où des représentants de différentes écoles martiales doivent s’affronter…un prétexte pour multiplier les scènes d’action s’enchaînant à un rythme effréné ! Et c’est cela même l’essence de Gamaran ! Un rythme incroyable, une action intense et des claques incessantes. Enfin un titre où les personnages meurent réellement sans espoir de retour ! L’auteur n’hésitant pas à faire intervenir des personnages charismatiques et à les tuer sans autre forme de procès et parfois sans la moindre gloire, de façon très violente. A chaque fois qu’on croit tenir un personnage récurrent, il finit tranché en deux. En cela le titre est réaliste et donc bluffant !
Si les derniers tomes sortis, tout en étant toujours aussi passionnants, sont un peu moins surprenants que les premiers, l’année 2013 a tout de même confirmé que Gamaran était un shonen d’une qualité remarquable qui mériterait sa place aux cotés des grands du genre ! Et le dernier volume sorti annonce une année 2014 grandiose pour la série.
Gamaran est à mon sens le digne successeur de Kenshin, la violence et la maturité en plus !
 
City Hall
En seulement quatre tomes City Hall s’est pour moi imposé comme l’une des séries les plus inventives et intelligentes qui soit, tous genres confondu !
2013 n’aura vu que deux tomes de la série paraître mais pas n’importe lesquels : le troisième en Avril, volume venant clore brillamment la première trilogie avec une maestria remarquable, mais surtout, le quatrième venant lancer une nouvelle partie de la série alors qu’au départ cette dernière était annoncée comme ne comportant que trois tomes… On était résigné dès le départ à devoir se contenter de trois volumes mais l’annonce et surtout la sortie d’un quatrième en Octobre fut pour moi l’une des plus belles surprises de l’année !
La série s’avère brillante et propose tous les éléments pour rencontrer le succès : de l’action, de l’humour, des personnages charismatiques et travaillés, un scénario léché proposant de nombreux rebondissements…tout y est ; mais surtout City Hall propose plusieurs niveaux de lectures qui lui apportent une profondeur remarquable !
Un lecteur n’ayant aucune référence littéraire se contentera de prendre du plaisir en lisant une série avec tous les éléments précités habilement mêlés, mais un lecteur en mesure de capter toutes les références, et elles sont nombreuses et diverses, prendra un plaisir incroyable à les retrouver !
A cela s’ajoute le fait que les auteurs proposent sans cesse des citations liées aux chapitres en cours, insistant sur le pouvoir des mots. Le message peut paraître simpliste mais il a le mérite d’être présent. Enfin une série qui ne prend pas le lecteur pour un attardé et n’hésite pas à employer un vocabulaire riche et un sens profond.
Et si en plus cette brillante série est Française, on ne peut que se gonfler de fierté…City Hall prouve que le talent pour raconter des histoires haletantes et passionnantes n’est pas exclusivement Japonais !
Ignorer City Hall est un crime !