Saint Seiya episode G - Actualité manga
Saint Seiya episode G - Manga

Saint Seiya episode G : Critiques

Saint Seiya Episode G

Critique de la série manga

Publiée le Mardi, 16 Février 2016

Tout le monde connaît Saint Seiya, il ne peut en être autrement ! Les plus vieux bien entendu par le biais du mythique animé intitulé chez nous « Les chevaliers du Zodiaque », alors que les plus jeunes, connaissent peut être mieux les nombreux spin-offs qui en ont découlé.
L'épisode G est l'un d'entre eux, et le premier à avoir franchi nos frontières ! Mais est-ce une référence pour autant. Assurément non !


Il s'agit là d'un prequel à son légendaire aîné nous narrant les aventures des Golds Saints, et plus précisément de Aiolia du Lion dans sa jeunesse ! Ainsi la licence conserve son nom malgré l'absence du bien nommé Seiya.
Mais ce n’est plus Kurumada qui se charge de Saint Seiya G  et ça se voit…c'est clairement la première chose qui choque : le style graphique est très particulier, non pas qu’il soit vilain, au contraire, mais très spécial...on accroche ou pas !
Bien que cosigné par Kurumada, on doute qu'il ait grandement supervisé le titre. Son auteur principal n'est autre que Megumu Okada, déjà auteur de Niraikanai sorti en France en 2004. Et force est de constater que l'auteur s'approprie le titre bien à sa façon…


L'histoire se déroule donc une dizaine d'années avant Saint Seiya, juste après la tentative d'assassinat d'Athéna par le Grand Pope. Ayoros du Sagittaire s'est sacrifié et est considéré comme un traître. Son jeune frère Aiolia, jeune Gold Saint du Lion devra démontrer sa fidélité envers Athéna, notamment à ses pairs qui doutent de lui.
Mais une terrible menace vient peser sur le monde : les Titans se réveillent et veulent ramener à la vie leur père, le plus puissant d'entre eux : Chronos… Une nouvelle ère de ténèbres est sur le point de s'abattre sur le monde, seuls les plus puissants guerriers du sanctuaire, les Golds Saints sont en mesure de les stopper !


Le premier problème qui va se poser avec cette série c'est la crédibilité de l'ensemble. Pourquoi avoir choisi de situer l'action à ce moment de la chronologie ? Pourquoi ne pas choisir de traiter une autre génération de Saints, soit antérieure, soit postérieure, ou quitte à faire une suite, pourquoi ne pas évoquer la re-formation de l'ordre suite aux guerres de la première série. Ou si Okada souhaitait à ce point avoir pour personnage principal Aiolia, pourquoi situer l'action si loin dans le temps ? Parce que concrètement la plupart des Golds Saints ont ici entre 8 et 10 ans, en paraissent le double ou le triple, et à 8 ans vont affronter des Titans pour perdre face à des ados plusieurs années après. En bref c'est dû n'importe quoi !
A cela s'ajoute qu'on connaît déjà très bien l'issue de la bataille, puisqu'on sait que dix ans plus tard tous les protagonistes sont encore là et donc qu'aucune perte ne sera à déplorer ; que la moindre tentative de suspens sur la mort de l'un d'entre eux tombera directement à l'eau !


Le déroulement de la série sera particulièrement pénible, du moins dans la première moitié de celle-ci : l'auteur mettra en avant un Gold Saint différent à chacun des tomes, l'impliquant dans un affrontement qui bien souvent ne se terminera pas : le personnage viendra alors prêter main-forte à Aiolia, sera opposé à un Titan, ils discuteront pendant trois ou quatre chapitres avant de se séparer en se jurant de remettre ça à plus tard maintenant que la rivalité existe entre eux...et ce schéma se reproduira encore et encore, jusqu'à épuiser la patience des lecteurs !
Mais le plus pénible, outre le fait que la plupart des affrontements ne servent à rien puisque ne débouchent sur aucune conclusion, ce sont les affrontements verbaux entre les Saints et les Titans… Un Titan arrive, il se lance dans une tirade sur la faiblesse des humains, le Saint à son tour réplique par de belles phrases sur la puissance de la volonté humaine et ainsi de suite, cela prend la moitié d'un volume, deux coups sont échangés et hop, le Titan s'en va avec un remarquable « nous nous reverrons » (avec des variantes du genre « ce n'est pas encore terminé » ou « la prochaine fois cela ne se passera pas ainsi »...alors que si justement)… insupportable !
Et ainsi de suite, chaque Titan va venir se présenter de cette façon avant de faire demi-tour sans avoir conclu son combat… Au bout d'un moment on dit stop ! Ce n'est pas un hôtel le Sanctuaire !


Au-delà de ça, ce choix de narration traduit un affreux manque de rythme ! Pris indépendamment, la lecture de chaque tome est rébarbative, et sur l'ensemble de la série on a l'impression de ne pas avancer ! C'est très lourd !
Heureusement dans les derniers tomes, les Titans commencent à tomber et cessent donc de revenir ! Ouf !
Car, la dernière partie de la série connaît à nouveau un souffle épique, avec des affrontements beaucoup plus intéressants et plus intenses. Une certaine émotion s'en dégage même !

Ensuite il faut parler du style graphique… Il faut reconnaître que Okada possède véritablement un style bien à lui, rien à dire là-dessus...si ce n'est qu'il ne se prête pas à Saint Seiya ! Sauf si on aime voir de puissants guerriers anorexiques et androgynes, dans ce cas pourquoi pas. Les protagonistes apparaissent donc comme des adultes matures et expérimentés alors qu'ils n'ont que dix ans.
Mais surtout le design des armures est...très particulier ! Les armures d'or sont à peu près reconnaissables malgré le style si particulier de l'auteur, mais elles semblent trop surchargées.
Les armures des Titans ressemblent à des tenues noires informes dont il semble impossible de distinguer les éléments… En toute honnêteté, on est bien loin de la « patte » Saint Seiya à ce niveau ! Cela peut paraître stupide de s'en référer à ça, mais il apparaît impossible qu'un jour des myths cloths à l'effigie des Titans voient le jour...parce qu'elles ne ressemblent à rien !


Et cette surcharge est ce qui ressort de l'ensemble de la série...c'est souvent...dégueulasse, autant le dire !
Bien souvent on ne comprend pas ce qui se passe dans les séquences d'action, à cela s'ajoute que l'ensemble est très sombre, rendant ces dernières encore plus illisibles.
Sur ce dernier point, la faute revient sans doute davantage à Panini qu'à l'auteur, mais cela finit d'achever notre plaisir de lecture.

Au final on ne sait pas trop à qui s'adresse cette série. Les fans seront scandalisés par le traitement fait à « l'esprit » de l’œuvre et les néophytes pourraient n'y voir qu'un titre illisible et redondant…

C'est un beau gâchis, car malgré tout ce titre possède des qualités, mais Okada n'était sans doute pas l'auteur à qui confier l'héritage de Saint Seiya, alors que lui aussi possède des qualités. Mais l'alchimie ne fonctionne pas !

Chroniqueur: Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs
12/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

12.00,13.00,14.00,14.00,15.00,10.00,15.00,12.00,10.00,12.00,8.00,7.00,13.00,14.00,14.00,16.00,14.00,15.00,14.00,10.00,16.00,15.00,14.50,16.00,12.00

Les critiques des volumes de la série