Saint Seiya episode G - Edition double Vol.2 - Manga

Saint Seiya episode G - Edition double Vol.2 : Critiques

Saint Seiya Episode G

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Juin 2015

Après son combat contre Hypérion le Noir, Titan au service de Cronos, Aiolia doit réparer son armure auprès de Mû, le Chevalier d’or du Bélier qui se terre à Jamir. La requête du Chevalier d’or du Lion est chamboulée par l’intervention de Japet des dimensions, un second Titan qui trouve en Mû un adversaire coriace. Progressivement, l’ennemi cherche à envahir le Sanctuaire, mais ses forces sont encore faibles. Raison de plus pour ramener les Géants à la vie, ces derniers lançant une offensive directe sur les Chevaliers d’Athéna…

La guerre contre Cronos et les Titans se poursuit et promet d’être très longue. En effet, chaque affrontement couvre près d’un volume simple entier, histoire de plonger plus en profondeur dans la Guerre sainte que livrent les Chevaliers d’or. Aiolia a beau être présenté comme le héros de l’œuvre tant il est partout et se voit déjà attribué un rôle conséquent dans la suite de l’œuvre, il n’est pourtant pas la vedette de ce tome double qui donnent le beau rôle à Mû du Bélier puis à Masque de mort du Cancer. La série semble alors trouver une routine, une linéarité fidèle à la série d’origine : les ennemis vont se succéder au Sanctuaire, et les Chevaliers d’or vont, chacun leur tour, livrer un affrontement. Eux qui n’était, dans la série d’origine, que des ennemis aux allures de faire-valoir pour démontrer la puissance des Chevaliers de bronze, il est extrêmement plaisant de les retrouver en tant que héros de ce spin-off qui ne manque pas de traduire avec justesse la personnalité de chacun, sans trahir l’œuvre originale. Le sage Mû reste donc fidèle à lui-même tandis que le fourbe Masque de mort brille de puissance et de machiavélisme. Ces Chevaliers bons à ne prendre qu’une rouste dans la série principale récoltent enfin les honneurs qu’ils méritent, un spectacle que l’on apprécie.

Du côté de l’intrigue en elle-même, on reste dans du Saint Seiya pur. Entre autres, l’intrigue ne vole pas bien haut et les ennemis d’origine divine (pour la quasi-totalité) permettent de mettre en avant une permanente dualité entre l’Homme et Dieu. De ce fait, les combats sont composés de grandes tirades pour traduire cette opposition très philosophique, ce qui en soi donne une force à la série, et ce même si le propos n’est pas plus étayé que ça pour le moment. Gageons aussi que du côté des dangereux Titans, une sorte de suspense est maintenu. La totalité des ennemis n’est pas encore visible et elle le sera très certainement au compte-gouttes, le titre conserve donc un petit degré de mystère sans oublier les pistes d’évolution scénaristique présentées par les Dieux eux-mêmes.

Fait auquel on ne s’attendait peut-être pas, Episode G continue de faire le lien entre l’histoire actuelle et l’arc du Sanctuaire de la série principale. Ça s’est ressenti au premier tome par l’exclusion d’Ailolia dont le frère défunt est vu comme un traître, et le tout se poursuit ici par une introspection d’un Chevalier en particulier sur la volonté de feu son frère d’armes, et surtout la manière dont Saga a pu se faire quelques alliés du côté des Chevaliers d’or. C’est très léger, mais a le mérite d’être présent, ce qui apporte beaucoup plus de complexité à l’histoire du Sanctuaire qui, en dehors de la trahison de Saga, brillait d’un vide scénaristique intersidérale.

Avec ce second opus, Saint Seiya Episode G expose clairement ses ambitions, fidèles à la saga, et propose une appréciable mise en avant des Chevaliers d’or et quelques approfondissements de l’histoire globale de la série sans jamais trahir l’œuvre d’origine. Reste que le graphisme très fouillé, aussi somptueux soit-il, commence à être vraiment trop détaillé et nuit à la lisibilité des combats par certains moments. Mais ne boudons pas notre plaisir, car contrairement à l’œuvre de Masami Kurumada, le dessin est au moins beau et abouti.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction