Samurai Deeper Kyo - Actualité manga

Samurai Deeper Kyo : Critiques

Samurai deeper Kyo

Critique de la série manga

Publiée le Vendredi, 20 Juin 2014

L'histoire débute par un événement particulièrement important de l'Histoire japonaise, puisqu'il marque l'avènement des Rônins (Samouraïs sans maîtres). Une période bien connue des lecteurs assidus de mangas en France. On y retrouve des figures emblématiques ayant réellement existées : Oda Nobunaga, les Tokugawa : Ieyasu et Hidetada, Yukimura Sanada, Okuni (la Mata-Hari de l'époque), Daté Masamuné entre autres.

Graphiquement, le trait de l'auteur est plus qu'attirant : on se laisse facilement entraîner dans cette histoire qui voit la rencontre d'un jeune homme trimbalant une boite à pharmacie , Kyoshiro, et d'une très jeune chasseuse de primes, Yuya, dont le frère est mort mystérieusement. Mais Kyoshiro cache un secret : il abrite l'esprit de Kyo aux yeux de démons. Pourquoi? Comment? Le scénario, sans être la révélation du siècle, est alors plutôt intéressant...

Les débuts font la part belle à l'humour et aux coups d'éclat avec les apparitions de Kyo, puis les véritables ennemis se montrent et les enjeux se dessinent peu à peu : le mystérieux clan Mibu, expert en arts médicaux, est responsable de l'état actuel de Kyo qui veut retrouver son corps! Et tout cela les conduira peu à peu dans la forêt d'Aokigahara...
Mais voilà, passé la vingtaine de volumes, les faiblesses scénaristiques et le peu d'expérience du jeune auteur (auteurE ?) se font sentir.
Kyoshiro laisse définitivement sa place à Kyo, et passe faire coucou tous les 10 tomes. Les combats s'enchaînent sans grand suspense, le déroulement étant toujours le même : le « méchant » arrive, il est très fort, le « gentil » ne fait pas le poids, il se fait rétamer sur cinquante pages même s'il sort des techniques des plus invraisemblables (et pourtant c'est un manga !) qui au final, ne sont pas très différentes de son attaque de prédilection. Puis le méchant raconte un peu son histoire ou le gentil retrouve sa force intérieure (parce qu'il a des amis et le méchant non) et là, en deux cases, c'est réglé. Tout le monde se fait la bise, on s'appelle, on se fait une bouffe, bye bye.
A cela s'ajoute une réalité historique pas si historique que ça. Car si des figures de l'Histoire féodale nipponne sont présentes, elles ne sont absolument pas développées, on pourrait les remplacer par n'importe qui!
Sans oublier les pseudo révélations de l'histoire qui se dégonflent aussi vite qu'un soufflé au fromage, les anachronismes, certes voulus, mais beaucoup trop fréquents (la palme revient à Julian et sa famille !)

Si la série était une bonne surprise au départ, elle s'essouffle dès le milieu de l'histoire sans véritablement arriver à retrouver le dynamisme des débuts, notamment à cause d'un schéma shônen baston trop classique et beaucoup trop répétitif. On s'ennuie. « Alors c'est ça, la vraie puissance de Kyo ? »

Samurai Deeper Kyo est un des premiers mangas à être parus en France après la vague Dorothée. Qui n'aurait pas été séduit par le trait enjôleur de Kamijyo? Le dessin reste toujours très plaisant, mais a énormément perdu de sa superbe depuis ses débuts. Reconnaissons tout de même à la série la grande qualité de ses couvertures, où le talent d'illustrateur de l'auteur s'exprime vraiment.
Une bonne série pour quelqu'un qui s'y connaît peu voire pas du tout en mangas, mais également pour ceux qui ne sont pas très regardant côté scénario et qui privilégient la ligne claire. Même pour les plus jeunes, le label Dark Kana étant totalement injustifié! Quant aux plus expérimentés, ils passeront leur chemin et lui préféreront ses « grands frères » comme Vagabond, et l'Habitant de l'infini.


Chroniqueur: Blacksheep

Note de la rédaction
Note des lecteurs
16.5/20

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

15.00,14.00,16.00,14.00,14.00,14.00,13.00,17.00,18.00,16.00,15.00,10.00,14.00

Les critiques des volumes de la série