Critique de la série manga
Publiée le Mardi, 25 Août 2015
Bien souvent, juste en feuilletant les premiers tomes de cette série, beaucoup de lecteurs détournent le regards. Ils trouvent les dessins trop vieux, pas assez bien à leur goût. Pourtant, commencez à lire, et voyez! « Gokinjo » n'est plus très récente, il est vrai. De plus, la mode occupe une grande place. On peut alors penser que les personnages sont totalement dépassés, ainsi que leurs tenues. Mais il n'en est pas ainsi. Ai Yazawa nous emmène dans le monde de Mikako Kôda, une jeune fille bien décidée à accomplir son rêve: devenir styliste. Elle entretient une relation toute particulière avec son voisin, Tsutomu, qu'elle connaît depuis sa naissance. Ils n'ont pas de secret l'un pour l'autre, mais arrivés à un certain âge, des questions surgissent. En même temps, à la Yaza-Gaku, une école d'art, ils se font plein d'amis. Tous très différents, aussi bien au niveau du comportement que vestimentaire, ils forment une équipe soudée, mais qui n'en évite pas moins les disputes.
Ai Yazawa aborde de nombreux thèmes qui sont susceptibles de nous toucher plus ou moins. Ainsi, les sentiments de toutes sortes sont sans cesse mis au premier plan. Mais l'amitié et la famille sont aussi au rendez-vous. C'est avec beaucoup d'humour que l'auteur aborde des choses graves. Beaucoup de romantisme et de sensibilité se dégagent de la lecture. Ainsi, « Gokinjo » est une série pleine de charme, du début à la fin. Pour aimer, il vous suffit de vous mettre dans une ambiance bon-enfant, et de suivre sans trop réfléchir les aventures de l'héroïne.
Chaque personnage évolue à sa manière et à son rythme. Les personnages principaux, au fil des tomes, prennent de plus en d'importance. Ce fait est très appréciable, car l'histoire ne repose pas uniquement sur Mikako et Tsutomu, mais sur toute une communauté. Au-delà de l'évolution des personnages, on constate que le travail de l'auteur évolue lui aussi. Les dessins deviennent plus précis, des nuances se font de plus en plus présentes, et les expressions des personnages sont très soignés et pleins de véracités.
Malgré les sujets sérieux abordés, comme la famille et les études, l'auteur ne manque jamais de casser cette ambiance formelle avec de l'humour bien dosé. Apprécier son comique n'est pas difficile du tout. C'est ainsi qu'elle utilise des personnages des ses anciennes séries, notamment de « Je ne suis pas un Ange ». On retrouve alors Takigawa, Midori et Akira!
Ai Yazawa est simple, et réussit avec des choses aussi simples. « Gokinjo » est alors un excellent travail, qu'on ne se lasse aucunement de lire et de relire.
