+Anima : Critiques

Série légère et rafraîchissante, + Anima est un titre court en seulement dix volumes, qui a d’abord été édité par Taifu fin 2005 avant de connaître une réédition en milieu d’année 2012, ce qui a permis à certains de redécouvrir cette série (et à d’autres de la finir, alors qu’ils désespéraient de trouver un jour les derniers tomes…ceci étant du vécu).

+ Anima s’ouvre sur une belle image emplie de poésie et sur une question qui nous promet de la profondeur…mais très vite on comprend qu’il n’en sera rien, la profondeur ne sera pas de la partie, mais la légèreté c’est bien aussi.
On a droit à un ton enfantin qui ne nous quittera pas de la série, si ce n’est peut-être dans les derniers moments du titre. Et c’est peut-être un des points les plus perturbants du titre, tout le long on va osciller entre le shonen, le shojo et le kodomo, ne sachant trop à quoi se raccrocher. Pour le coup, il est clair que les amateurs de shonen où l’on trouve des affrontements dantesques à grands coups de pouvoirs surhumains risquent de ne pas trouver leur compte dans ce titre trop mignon qui demeure sympathique et qui a le mérite de proposer un ton et une ambiance rafraîchissante.

On va suivre les aventures de quatre enfants, possédant des pouvoirs liés aux animaux, à chacun le sien bien sûr : des + Anima. Nous découvrirons Cooro et son anima du Corbeau, Husky et son anima du poisson, Senry et son anima de l’ours et enfin Nana et son anima de la chauve-souris. Comme dans tout bon titre qui se respecte, mis à part leurs capacités hors normes, ils n’ont pas grand-chose en commun, vont se rencontrer par hasard et vont bien entendu décider de faire route ensemble…et c’est parti pour dix tomes d’aventures !

Au début le titre se contente de présenter plus ou moins les personnages, ou du moins les intégrer dans l’histoire afin de constituer très rapidement la petite équipe que l’on va suivre tout le long des dix tomes qui composent le titre. On ne sait quasiment rien sur eux au départ et bien sûr ils vont être développés au fur et à mesure, mais jamais vraiment en profondeur. C’est le plus gros problème de ce titre, c’est qu’on enchaîne les histoires sympathiques, mais on a rarement des récits s’attardant sur plusieurs chapitres, proposant une histoire plus aboutie et permettant un développement plus complexe. On ne trouve pas réellement de fil rouge sur l’ensemble du titre, pas de réels enjeux dramatiques, ce qui bien entendu peut nuire à l’immersion.
C’est d’autant plus paradoxal que cela démarre très vite, car à l’issue de ce premier tome, on connaît déjà les quatre personnages principaux, mais en même temps rien n’est développé et cela laisse un petit côté frustrant.

Côté ambiance, comme dit précédemment, cela reste très enfantin, on ne risque pas de déborder de violence dans cette série, c’est très naïf, parfois même ridicule à l’image de la conclusion de l’histoire intégrant Senri, mais ce ton léger a aussi son charme. Il se dégage un petit message écologique renforcé par le lien unissant les héros avec la nature (les animaux donc). Il faut savoir ce qu’on lit, et ne pas aller chercher plus loin. Il faut prendre cette série pour ce qu’elle est, à savoir un joli titre qui propose de belles histoires sans prise de tête et sans prétention autre que faire sourire le lecteur.

Le graphisme est assez mignon, à l’image du titre, est le fait que l’auteur soit une femme nous donne parfois l’impression de lire un shojo…grands yeux ronds des personnages, aspect androgyne de certains d’entre eux…

+ Anima est donc une série plaisante qui se lit tranquillement, avec une certaine légèreté, qui à défaut d’être exceptionnel s’avère vraiment sympathique. De par la naïveté des personnages, on s’attache facilement à eux.
A ne pas conseiller cependant à ceux qui cherchent des titres matures.